top of page
Rechercher
Photo du rédacteurdefenterreinconnue

CAPRIVI c'est fini !


J +207 (Jeudi 28 janvier 2021)


« HAPPY BIRTHDAY TO YOU, HAPPY BIRTHDAY TO YOU, HAPPY BIRTHDAY TO YOU GABRIEL, HAPPY BIRTHDAY TO

YOU !!!!!!!! »


Voilà déjà 8 ans que notre chérubin ou « Cher URBAIN » (« comme vous préférez ») nous a montré sa petite frimousse pour la première fois. Aujourd’hui c’est le tour de notre petit dernier de fêter son anniversaire durant le voyage.

Rappelez-vous, tout le monde y a eu droit : Laure au DANEMARK ; Emma en POLOGNE ; Nicolas et Delphine en GRECE et voici Gabriel qui vient achever la liste en NAMIBIE et pas n’importe où Messieurs, Mesdames… dans le Parc National d’ETOSHA !


« Rien de moins ! »


C’est en chanson que Gabriel ouvre les yeux ce matin. Tous les membres de la famille lui chantonnent l’air tant connu de tous dans pareille circonstance. Soit l’air est faux, soit l’émotion lui monte mais le plus tendre de nous tous se glisse une nouvelle fois sous les draps pour tenter de cacher ses larmes de joie.


Réveillé et larmes séchées, nous nous installons à table pour le petit-déjeuner mais pour la première fois du voyage Emma manque à l’appel car elle est partie récupérer le cake au chocolat que nous avons commandé la veille au restaurant du campsite.


« Du moins ça c’est ce que nous croyons ! »


Les minutes filent et toujours pas d’Emma en retour.

« Mais que se passe t’il ? », commencent à se questionner les parents.


Soudain, à travers les arbres Emma réapparait par enchantement tenant dans ses bras non pas un cake comme prévu mais un énorme gâteau qui avoisine les 40 cm x 30 cm sur lequel on peut y lire distinctement « HAPPY BIRTHDAY GABRIEL »



C’est dingue ! Le gâteau est si lourd qu’Emma en a mal aux bras à son arrivée au camping-car. Le temps de lui placer la bougie du chiffre 8 et une bougie « feu d’artifice », Emma pénètre dans le véhicule au grand étonnement de Gaby.


Ce dernier est totalement subjugué par ce qu’il voit et toutes les émotions passent sur son visage en deux secondes à peine.


Deux secondes, c’est également le temps qu’il lui faut pour souffler sa bougie et faire son vœux.


Alors que nous commençons à découper les parts du gâteau, nous nous rendons compte que celui-ci a été réalisé pour au moins une vingtaine de personnes et non pour 5 comme demandé. Après en avoir mis sur le côté pour le soir, les enfants se rendent tous trois auprès du personnel du campsite et le lui offrent le restant.


Les membres sont aux anges et ne cessent de les remercier du geste qui leur est accordé.



« C’est tout à fait normal ! Juste une petite photo souvenir en échange nous suffira amplement. »




« CLIC » c’est dans la boîte




Le gâteau dégusté et les petits cadeaux offerts (une voiture HOTWHEELS qui change de couleur de la part d’Emma « Souvenez-vous elle la lui avait perdue en GRECE et s’était promise de lui en acheter une nouvelle » et un éléphant en tissu confectionné par des artisans locaux de la part des parents), nous reprenons la route pour rejoindre le camp de NAMUTONI.




Ce campsite est le camp situé le plus à l’EST du parc et est le dernier dans lequel nous séjournerons au paradis des animaux.


Une fois de plus, les animaux répondent présents mais sans voler la vedette à Gabriel, on peut largement intituler cette journée : « La journée des GIRAFES ».



Sur un peu plus des 40 kilomètres parcourus (« c’est-à-dire rien par rapport aux autres jours »), nous avons vu pas moins de 70 girafes dont la plupart se baladaient le long de la piste et nous offraient leurs plus beaux atouts (« nous parlons toujours de leur beauté et profil. Rien d’autre ! »).



Mais elles seules ne sont pas venues fêter l’anniversaire de Gaby car il y avait également :


- Un rhinocéros (« Et oui, un de plus ! »)

- Deux Hyènes

- Un aigle

- Une centaine de zèbres

- Une centaine de springboks

- Une dizaine d’impalas

- Une vingtaine de buffles

- Une dizaine d’oryx

- Un phacochère

- Diverses variétés d’oiseaux hauts en couleur que nous n’avions pas encore observés.



Bref, ce petit garçon que nous aimons tant a eu pour ses 8 ans la plus belle journée d’anniversaire et il faudra certainement attendre très longtemps pour pouvoir l’égaler.



C’est tout naturellement autour d’un BRAAI de viande de springbok que nous achevons cette magnifique journée.



« Quel anniversaire Gabriel ! »



J +208 (Vendredi 29 janvier 2021)


Ce matin, Nicolas et Delphine se lèvent une nouvelle fois à l’aube, tout en laissant leurs bambins dormir paisiblement, afin de parcourir les chemins autour de NAMUTONI.


Pour notre dernière journée dans le parc ETOSHA, la majorité des animaux viennent nous saluer principalement dans le Fisher Pan : une cinquantaine de girafes, des buffles, des zèbres, des impalas mais aussi des oiseaux dont les couleurs feraient pâlir Arlequin.


Ceux-ci sont de toute beauté avec leurs plumes de différentes couleurs et donc très reconnaissables. D’ailleurs, Gabriel s’amuse à les identifier dès qu’il en aperçoit grâce au livret acheté lors de notre entrée dans le parc. En plus d’avoir une carte très détaillée des routes, ce bouquin répertorie toutes les espèces que les visiteurs peuvent découvrir que ce soit du plus petit volatile au plus gros mammifère.


En période de pluie, le Fisher Pan est reconnu comme étant une lagune attrayante pour les pélicans et flamands roses mais malheureusement, nous n’en avons vu aucun ! Ce n’est pas grave car lors de notre sortie kayak à PELICAN POINT, ils nous ont fait l’honneur de leur présence.


En continuant notre route un peu plus au nord du campsite, nous bifurquons sur un point d’eau car les estomacs crient famine ! C’est quand même plus sympa de déjeuner en pleine nature tout en espérant voir la frimousse de quelques animaux.


Et pour une fois, c’est une bonne pioche car les girafes, zèbres et springboks viennent partager leur repas avec nous. Nous n’avons jamais eu autant d’espèces autour d’un point d’eau.


Tout en préparant le petit déjeuner, Emma, d’une voix douce et calme, nous signale :





« Il y a un éléphant juste devant . »






« Tu nous fais une blague ? » s’exclame Delphine



« Non, non, je vous assure ! Regardez droit devant, il sort de la végétation et se dirige vers

nous ! » insiste Emma.




D’un pas lent mais assuré, le pachyderme atteint l’étendue d’eau pour s’y abreuver tranquillement pendant que nous le filmons et le prenons en photos sous toutes les coutures.

Tout le monde reste immobile et silencieux en appréciant ce documentaire grandeur nature.



Sa trompe aspire une telle quantité d’eau qu’en moins de 5 minutes, sa soif est étanchée et dans un calme olympien notre vedette du jour retourne vers les arbres pour y rejoindre ses copines les girafes.


Nous n’en revenons pas du spectacle qui vient de se produire juste sous nos yeux ! Il nous est impossible de décrire l’émotion qui nous submerge tellement c’est magnifique !


Etant complètement absorbés par l’éléphant, nous n’avons même pas remarqué qu’un nouvel animal venait compléter « notre tableau de chasse » : un eland.



On peut décrire celui-ci comme étant l’association d’un oryx obèse et d’une vache sacrée indienne.


Remis de nos émotions et le ventre rempli, nous reprenons la route vers la dik-dik drive que nous avions appréciée hier pour sa diversité animale. N’ayant pas vu de dik-dik, comme son nom l’indique, nous croisons les doigts pour que cette petite espèce nous fasse l’honneur de sa présence pour notre dernier jour.


La chance nous sourit car à peine nous entamons la boucle, cette minuscule biche à tête de lapin vient nous saluer à quelques mètres de deux gros phacochères occupés à se prélasser au soleil pour sécher la boue qui leur recouvre le corps.


Alors que nous clôturons notre dernier kilomètre, nous sommes témoins directs d’une

scène X entre deux girafes ! Et non, nous n’avons pas de photos déplacées !!!


Chapeau à Madame qui doit supporter le poids de Monsieur durant l’accouplement.


Après huit jours à sillonner cette réserve naturelle, c’est le cœur lourd que nous le quittons demain matin. Jamais nous n’aurions imaginé partager pareils moments avec les animaux mais également avec les enfants.



Le fait de les voir conduire, le fait de voir l’émerveillement dans leurs yeux lors de chaque rencontre, le fait de fêter l’anniversaire de Gabriel, le fait de ne pas subir la civilisation, le fait d’être loin de tout, le fait d’avancer à notre rythme, le fait d’être rien que nous cinq, le fait d’être tous petits par rapport à cette nature, …nous pousse à changer notre mode de vie, à continuer de voyager et à découvrir de nouveaux horizons !


« Quelle semaine ! »



J +209 (Samedi 30 janvier 2021)


C’est le cœur lourd et rempli de chagrin que nous quittons le Parc National d’ETOSHA car il est maintenant temps de poursuivre vers le nord-est et plus précisément la région de l’OKAVANGO.


Pour aujourd’hui, c’est une longue route toute droite de plus de 400 kilomètres qui nous attend pour rejoindre la ville de RUNDU.


Nous ne retenons pas grand-chose de cette route mais n’oublierons pas ses 100 derniers kilomètres le long desquels diverses communautés ont fait le choix de s’y installer.



Pour la première fois depuis notre arrivée, nous croisons ces petites maisons rondes, dont les murs sont réalisés de bois et de torchis et dont les toits sont tout de chaume.

En guise de protection contre tout animal qui viendrait s’en prendre au bétail qui partage la propriété, leurs habitants ont érigés une palissade d’une centaine de troncs ou branches sur le pourtour de leur propriété.


C’est fou le contraste entre la route et ses voitures à plusieurs dizaines de milliers d’euro et ses bas-côtés avec ces villages rustiques dans lesquels les enfants jouent avec une ancienne poussette canne ou un chariot de fils torsadés en forme de carrosserie et de 4 bouteilles de soda usagées en guise de roues.


D’un point de vue matériel, même si le contenu de nos sacs à dos ne représente même pas le 1000ème de ce que nous possédons en réalité, il reste toutefois 100 fois supérieur à ce que ces gens ont.


Même avec ce manque (« si tant qu’il y en ait un ! »), de ce que nous avons pu ressentir et lire sur leurs visages, les gens sont fiers de ce qu’ils sont et de ce qu’ils ont.



L’Afrique noire, nous commençons seulement à la côtoyer et même si parfois nous l’appréhendons par méconnaissance ou crainte de sans cesse se faire importuner, lentement nous l’apprécions car elle a le mérite de vous faire prendre conscience de la futilité de certaines choses, de vous faire réfléchir sur l’essentiel ou de vous montrer que vous n’êtes pas en haut de l’échelle sociale mais vous êtes loin d’être tout en bas.


« Avons-nous l’envie de revenir dans cette course effrénée que nous impose notre société ? »


« Y a-t-il une personne chez nous qui commence sa phrase par « Comment allez-vous ? » »


Ici, où que vous alliez (pompe à essence, magasin, accueil de campsite, personne croisée en rue,…) tout le monde vous pose la question et n’ayant surtout pas l’envie de ne pas y répondre avant de poser vous-même votre question car ce serait mal vu !


Nous nous rappellerons encore longtemps de cet enfant qui ne devait pas avoir plus de 5 ans et qui accompagnait son père berger et ses dizaines de chèvres le long de la grand-route par temps de pluie et qui n’avait autre qu’une couverture de laine à carreaux en guise de veste de pluie. Mais qui n’a pas manqué de nous saluer de sa petit main tout comme l’a fait fièrement son père avant lui.



Notre esprit sera aussi marqué par cet autre berger avec son ciré de pluie jaune (« comme celui de Louis de Funès dans le « Petit Baigneur ») et ses bottes en plastique blanc dont la pointure devait être certainement trop grande pour lui.

Le haut de la botte était tellement grand qu’il devait certainement y avoir plus d’eau à l’intérieur qu’à l’extérieur.


Et comment oublier ses femmes et enfants qui arpentaient la chaussée sur plusieurs kilomètres et qui portaient en équilibre sur leurs têtes le fruit du travail de la journée (morceaux de bois, épis de maïs, sac de farine,…) et qui d’un signe de main vous saluent tout en affichant un large sourire laissant percevoir leurs dents d’un blanc éclatant.



Après une semaine passée au sein du parc, il est temps pour nous de ravitailler un peu les armoires mais nous nous obligeons à ne pas sortir du magasin avec un caddy complet comme nous pourrions le faire chez nous. Non, ici il est hors de question de choquer celui ou celle qui à la sortie du magasin compte ses pièces pour pouvoir être sûr de rentrer et d’y acheter quelque chose.


Courses effectuées et tout le monde embarqué, nous redémarrons pour rejoindre un campsite que Delphine a repéré sur l‘application « I overlander ». Selon les critiques émises, le lieu ne doit pas être trop mal et de plus il a la particularité d’être situé à quelques mètres à peine de la frontière avec l’ANGOLA.


Très vite le goudron laisse place à une piste sablonneuse bien dessinées de trous et bosses et au fil des kilomètres, les choses ne semblent pas s’arranger. Au contraire, elles empirent.


Il est clair que Nicolas a repéré les sourires bien marqués chez les usagers que nous croisons à bord de leurs 4X4 ou camion tout-terrain et il ne se gêne pas pour en faire part à Delphine qui le rassure en lui disant que deux autres familles s’y étaient rendues avant nous.


Pas rassuré pour autant, Nicolas continue sa progression dans un chemin qui n’est pas plus large que le camping-car mais qui a la particularité d’être garni sur sa gauche d’arbres dont les épines sont aussi grosses qu’une aiguille à tricoter et pointes comme des aiguilles à coudre.

A chaque mètre parcouru, celles-ci frottent désagréablement sur les parois latérales ce qui procure le même effet que des ongles sur un tableau noir.


Bien sûr, Delphine n’a pas la chance d’écouter cette symphonie d’aigus car Nicolas l’a envoyée marcher devant le camping-car pour surveiller que la capucine ne tape pas dans les basses branches des arbres.


Ne suffisant pas encore voilà que, toujours dans ce même chemin étroit, nous croisons une quarantaine de vaches venues broutées l’herbe fraîche de la région.



Tandis que Delphine fait semblant de nier la chose, la pression commence à monter et les nerfs finissent par lâcher car sur place il découvre les lieux comme qui dirait « très rustiques » mais facturés « très salés » par rapport à d’autres.


« Bref… trop tard pour changer d’endroit »


« Quelle vacherie ce campsite ! »



J +210 (Dimanche 31 janvier 2021)


Après une nuit pas trop mal, nous reculons de notre emplacement pour reprendre l’allée principale qui nous mène à la sortie et nous nous plantons !


Pour la première fois et ce malgré les milliers de kilomètres déjà parcourus sur les pistes namibiennes, nous restons ensablés dans un campsite.


« Génial ! Nicolas est aux anges. »


Les propriétaires alertés par l’incident, ceux-ci viennent assister au spectacle et alors que tout le monde y va de son conseil personnel, Nicolas commence à faire baisser la pression des pneus arrières. Pour ce type de terrain, ceux-ci sont beaucoup trop sur gonflés et n’ont aucune portance.


Ramenés à un peu plus de 2 kilos, aidés des propriétaires, Nicolas, Laure et Emma se mettent à pousser pendant que Delphine, en guise de conductrice, nous assiste avec un filet de gaz.


Sans trop d’efforts, le camping-car se met à bouger et s’élance jusqu’à un terrain moins meuble.


Après ce petit contretemps, nous remontons la piste pour rejoindre le bitume qui nous conduira jusqu’à DIVUNDU sis à 200 kilomètres.


Alors que la route du sud de RUNDU est bordée d’habitats de terre, ceux du nord sont plus modernes et bien que toujours rudimentaires, la terre et la chaume ont laissé place à des grandes tôles ondulées galvanisées qui brillent de mille feux au soleil.


Le spectacle est nettement moins esthétique mais nous ne pouvons pas les juger car la mise en œuvre doit être nettement plus aisée avec ce type de matériaux.


Même si nous avions oublié le jour que nous sommes, au vu du nombre réuni sous une tente ou bâtiment commun et ce occupé à prier, nous n’aurions pas mis trop de temps à nous en rappeler. Alors que les petits garçons ont sortis leur plus belle veste pour ressembler à leur papa, les mamans et les jeunes filles ont revêtus leurs pagnes hauts en couleur.


Seuls les jeux fabriqués en fils de fer torsadés sont restés pareils à la veille.


Alors que jusqu’à présent le macadam était de top qualité, ce dernier à la fâcheuse tendance de se détériorer au fil des kilomètres et Nicolas doit redoubler de prudence de ne pas mettre une roue dans un des milliers nids de poule qui parsèment la chaussée. A croire que nos ingénieurs belges sont venus jusqu’ici pour préconiser leurs conseils.



« Un petit air de Belgique en Namibie ! »








Passé le centre de DIVUNDU, nous bifurquons à droite pour emprunter une route secondaire sur plus de 5 kilomètres. Le long de celle-ci, le campsite repéré par Delphine et géré par la société NWR (qui gère également ceux du Parc National d’ETOSHA) a la particularité de contenir au sein de sa propriété les chutes POPA.



Installés sur notre emplacement, nous laissons le véhicule derrière nous pour nous rendre à pied jusque-là. Alors que nous sommes en chemin, nous sommes interpellés par un des guides du parc qui nous recommande de rester prudents et de ne pas nous aventurer dans les hautes herbes qui bordent la rive car c’est la cachette rêvée des crocodiles et il n’y a pas plus tard que 15 jours, une petite fille de 11 ans en a fait les frais. Cette malheureuse n’a toujours pas été retrouvée à ce jour.


Rassurée de ces informations complètes, Laure n’ose plus mettre un pied devant l’autre et émet des doutes quant à notre sécurité alors que nous sommes sur un chemin de terre situé encore bien loin des eaux tumultueuses.


Arrivés sur place, la déception est totale car il n’est nullement question de cascades mais de rapides qui peuvent être comparés à ceux de la LESSE quand son niveau est au plus haut.


Il est encore tôt dans l’après-midi et voulons en savoir un peu plus sur les lieux. Ayant repérés un bateau d’excursion, nous retournons à l’accueil pour obtenir de plus amples informations à ce sujet.


Rapidement le sujet est clos car il nous est répondu que l’embarcation repérée est en panne et que si nous voulons aller voir les chutes les plus importantes, nous devons nous rendre dans un autre lieu, repayer le droit d’entrée ainsi que la visite.


Nous arrêtons là nos investigations pour ce jour et nous installons à la terrasse du bar du campsite pour y siroter un léger Gin tonic pendant que les filles se mettent au travail et que Gaby joue aux « Transformers » avec ses petites voitures.


« Quel raté pour ce jour ! »


J +211 (Lundi 01 février 2021)


Profitant de notre temps de pause de la veille nous nous renseignons sur l’état de la piste «C49 » qui effectue une boucle à partir de KONGOLA pour rejoindre KATIMA MULIO toutes deux situées dans le fond de la bande de CAPRIVI.


A l’unanimité, les personnes questionnées sur le sujet sont formelles en nous stipulant que jamais nous ne progresserons avec un tel véhicule. La route est tellement abîmée par endroit et sablonneuse à d’autres qu’il nous serait impossible de faire 1000 m.


« Ok ! » Nous nous doutions un peu de la réponse qu’il nous serait donnée mais maintenant que nous sommes tout en haut de la NAMIBIE et que nous avons la chance de discuter avec des locaux habitués à de telles routes, nous préférions tout de même les questionner.


Après s’être posé la question « A quoi ça sert alors de faire encore 200 kilomètres de bitume rectiligne plus vers l’est si ce n’est pour ne pas pouvoir visiter les terres ? » nous arrêtons notre décision sur le fait de ne pas poursuivre dans cette voie mais de revenir sur nos pas et de bifurquer vers GROOTFONTEIN, s’arrêter à hauteur d’OTAVI pour la nuit avant de poursuivre notre descente jusqu’à SOLITAIRE en repassant par SWAKOPMUND.


C’est donc une journée d’asphalte qui nous attend aujourd’hui.


A peine le moteur en marche que des trombes d’eau nous tombent sur le nez « Mais par toutatis, les dieux nous tombent sur la tête ! ».


Les locaux avaient dit vrai car avec pareille météo, nous n’aurions même pas fait 100 mètres. De plus, vu qu’on ne voit même pas à 10 mètres devant nous, nous abandonnons également l’idée de nous perdre dans le MAHANGO GAME RESERVE que nous avions prévu de visiter avant notre progression du jour.





Hormis ces scènes de vie que nous ont offertes les villageois du bord de route, nous ne pouvons narrer grand-chose.

Le nord-est de la NAMIBIE retraversé pour la seconde fois à la « hâte », nous remarquons encore plus le contraste paysager de ses différentes régions.


Alors que DIVUNDU ou RUNDU offrent une typographie plus plate et une économie tournée vers le bétail, OTAVI est quant à elle entourée de petites montagnes parsemées d’arbres et de plaines où l’agriculture est reine.



« Quelles journées Yoyo ! »


J +212 (Mardi 02 février 2021)


Après nous être réfugiés dans la région d’OTAVI, nous poursuivons notre route jusqu’à OJIWARANGO où nous envisageons de visiter le plus gros élevage de crocodiles de NAMIBIE.


La visite réservée aux touristes que nous sommes ne nous conduit pas au sein de l’usine dans laquelle les peaux ou les viandes sont traitées mais ne se limite qu’en la visite de 3 enclos distincts.



Tandis que le premier de ceux-ci contient une dizaine de crocodiles à peine âgés de 2 ans (« tels que celui que Gaby et Emma tiennent courageusement entre leurs mains »), un enclos déjà plus important fait office de ménagerie pour leurs aînés qui ont atteint l’âge de 6 ans.



C’est ceux-là même qui intéressent le commerce car leur peau et leurs écailles ne sont pas encore trop dures ou dessinées pour en faire de beaux objets de la maroquinerie de luxe et la viande de leur queue est très tendre à cet âge. Ce qui la rend particulièrement délicieuse.


Le troisième enclos, qui est de loin le plus grand, contient pas moins de 43 bestiaux (3 mâles pour 40 femelles) les plus impressionnants les uns que les autres.



« 43 crocodiles au sein de cette marre d’un vert quasiment fluorescent ? Impossible, notre guide doit se tromper car on en voit à peine qu’une dizaine ! »




Et bien non, elle ne se trompe pas car à peine les mots « Come, come, come….come » prononcés, comme par enchantement, des dizaines de corps de plus de 4 mètres de long commencent à faire surface pour prendre la direction du bord dans le but de recevoir leur pitance du jour.


En fait pour dire vrai, « jour » n’est pas très adéquat car un crocodile de cet âge (45 ans de moyenne et 65 pour le plus vieux d’entre eux) ne mange pas quotidiennement mais ingurgite 15 kgs de viande en une fois par semaine.


« Quand on sait qu’un crocodile a une moyenne de vie de 150 ans, ça en fait des kilos de viande



dégustée au cours de sa vie ».


Et pour cette fois, comme pour les autres d’ailleurs, ce ne sera pas nous qui serviront de repas à ces gentilles bestioles à l’aspect

« préhistorique » mais bien l’inverse.


Il ne faut pas l’oublier que l’activité première de l’exploitation est avant tout l’élevage pour l’exportation de milliers de crocodiles et c’est donc tout naturel qu’il nous est donné la possibilité de déguster sur place une infime partie de ce corps de plus de 800 kilos.


Confortablement installés autour d’une table placée à proximité des bassins infestés de crocos nous dégustons pour la première fois un de leurs congénères sous forme de wraps, steack, brochettes,…




Comme nous le savions déjà, cette viande peut être assimilée à du poulet mais nous rajouterions qu’elle est un peu plus sèche et moins fibreuse que la volaille.








« Un délice ! »









Malheureusement, Madame « l’horloge » qui n’a pas cessé de tourner durant notre visite et notre temps passé à table n’a pas arrangé les choses.


13 heures passées, il nous faut encore parcourir les 270 kilomètres qui nous séparent de SWAKOPMUND où nous avons prévu de loger ce soir.


La route est horrible car étroite par endroit, le croisement avec les camions est rendu difficile et le vent qui se mêle à la partie n’arrange pas nos affaires. Le camping-car présente une telle prise au vent latérale que sans cesse Nicolas doit se battre avec le volant pour le maintenir entre les lignes dessinées au sol.


Et on ne parle même pas de la sensation quand nous sortons d’un trou d’air créé lors de chaque croisement de camion.


C’est donc du côté des 18 heures que nous arrivons au campsite dans lequel nous avions logé lors de notre première venue à SWAKOPMUND et où nous avions été si amicalement accueillis.


Au moment même où la dame vient nous ouvrir le portail principal, par peur de refaire une si longue route, le camping-car refuse de démarrer.

Malgré insistance, aucun témoin du tableau de bord ne daigne s’allumer et le moteur s’obstine à rester muet.


Il nous faut nous résoudre : « Nous sommes en panne ! »


Ni une, ni deux, sans tarder, Laure téléphone à la société « Bobo Camper » et relate notre mésaventure. Alors même qu’elle est en ligne, par enchantement, le système électrique se remet à fonctionner et il c’est à la hâte que Nicolas en profite pour rentrer le camping-car dans la propriété.


Le bonheur ne durera pas car le problème se reproduira le lendemain mais ça c’est une autre histoire.


« Ce n’est pas SKWAKOPMUND mais quelle SCOUMOUN ! »



J +213 (Mercredi 03 février 2021)


Ce matin, nous avions prévu de faire le plein de courses mais c’était avant le problème mécanique du véhicule. Lorsque Laure s’est entretenue avec le mécanicien, celui-ci nous a demandé de nous rendre au garage dans le centre-ville afin d’analyser et surtout de résoudre la panne.


Nicolas et Delphine se préparent donc pour partir au garage mais, comme la veille, le camping-car ne veut pas démarrer. « Il n’est vraiment pas content des 3 journées de route que nous lui avons fait subir ! »


C’est reparti pour un tour : appel mécano, discussion, analyse de la situation, … mais cette fois-ci, Nicolas insiste pour qu’un ouvrier du garage se déplace jusqu’au camping.


Ce dernier arrive sur place et nous dit : « encore vous ? »


Et oui, lors de notre 1ère venue à SWAKOPMUND, nous avions eu un soucis avec toute l’électricité de la partie cabine et c’est ce mécano qui avait réglé le problème.


Après analyse, le diagnostic tombe : il manque plusieurs boulons au niveau de la batterie et cela entraîne une mauvaise connexion avec les fusibles. Rien de bien grave mais ennuyeux surtout qu’après nous entamons notre descente vers le sud et les grandes villes se font plus rares…


Pendant ce temps, Delphine reçoit un message de Laetitia et sa famille avec qui elle échange depuis que ceux-ci sont arrivés en NAMIBIE.


Il s’agit de belges (dont le papa est originaire de Mons !) faisant un tour du monde et ayant pris contact avec nous pour connaître la situation au niveau du pays, la météo, la location de véhicule,…


Par contre, ils ont commencé leur route vers le sud et nous vers le nord mais nous nous sommes mis d’accord pour essayer de se croiser en fonction de nos itinéraires respectifs car le pays est assez vaste !


Laetitia explique qu’ils vont arriver à SWAKOPMUND pour 3 nuits et se demande où nous sommes. Coup du hasard, Delphine lui explique que nous venons d’arriver dans la ville et que ce serait top de se rencontrer.


Comme nous avons déjà booké la prochaine nuit dans ce campsite, Laetitia nous confirme qu’ils nous retrouvent au logement fin de journée.



Le rendez-vous étant fixé, il est temps d’aller chercher tout le nécessaire pour un braai belgo-belge ! Comme à son habitude, Emma accompagne sa maman pendant que Laure et Gabriel travaillent pour l’école.


L’après-midi se déroule calmement pour tout le monde sauf pour Gabriel qui est de plus en plus impatient de rencontrer les belges et surtout leur garçon de 8 ans. Il faut dire que depuis que nous avons quitté la Grèce début décembre, nous n’avons rencontré aucune

famille !


C’est donc sur le coup de 17h que nous faisons connaissance de nos compatriotes : Laetitia, John, Alessia et Andreas.



Dès leur arrivée, les discussions fusent dans tous les sens entre les adultes, les enfants ont déjà trouvé des occupations ensemble et ne se lâchent plus.


Chaque famille partage son expérience de voyage car ils sont en backpack depuis juillet. Nous pouvons leur donner quelques conseils sur notre mode de voyage étant donné qu’ils ont loué un 4x4 avec deux tentes de toit.


A leur tour, ils nous donnent pas mal d’astuces sur le mode « sac à dos » car pourquoi pas tenter l’expérience surtout que c’est de cette manière que nous pouvons mieux découvrir la population locale et être plus en contact avec celle-ci.


Comme lors de chaque rencontre avec des familles voyageuses, l’apéro et le repas se terminent aux petites heures autour de discussions sur le périple, l’état d’esprit, le futur, les remises en question, l’avenir des enfants, …


De nouveau, nous avons l’impression de nous connaître depuis toujours car nous sommes sur la même longueur d’onde et c’est un réel plaisir de les avoir rencontrés.



« Quelle rencontre belgo-belge ! »


J +214 (Jeudi 04 février 2021)


C’est après une courte nuit très peu réparatrice que nous nous réveillons pour profiter de la présence de Jonathan, Laëtitia et de leurs deux enfants.


Les heures passent vite et peu avant 10 heures, il est temps de nous saluer pour poursuivre nos routes opposées. En effet, alors qu’eux se rendent en direction du nord pour découvrir la bande de CAPRIVI à bord de leur 4X4, nous continuons à descendre pour aller titiller le sud.


A peine remise rouler et pas très motivé à aller très loin, nous nous rendons compte que nous n'avons pas pris la peine de nous renseigner pour une excursion qui nous permettrait de rejoindre et voir SANDWICH HARBOUR sise dans le NAMIB NAUKLUFT NATIONAL PARK.


Ce lieu unique où les dunes du NAMIB rencontrent l'océan atlantique est uniquement accessible qu'en compagnie d'un guide.



N’étant jamais trop tard, nous mettons en concurrence la société renseignée par nos amis belges fraîchement rencontrés et celle qui nous est conseillée par Kévin (notre guide lors du kayak tour).


Renseignements obtenus, assez rapidement, on retient la société RED DUNES SAFARIS qui nous a été indiquée par Kévin et nous bookons l’excursion pour demain 10.00 heures.


Après à peine 30 kilomètres de parcourus ce jour, il ne nous reste le temps de nous poser au campsite principal de WALVIS BAY, de nous y reposer et y patienter jusqu’à demain.


« Quelle WALVIS PRESLEY ! »




193 vues3 commentaires

Posts récents

Voir tout

3 Comments


Fabienne Hannotte
Fabienne Hannotte
Feb 13, 2021

Heureux anniversaire à Gaby bisous

Like

a md
a md
Feb 11, 2021

merci pour ce nouvel épisode de votre journal de bord ! Bon anniversaire à Gabriel ! Il s'en souviendra ! Et toujours croire ce que dit Emma : cet éléphant restera un souvenir extraordinaire pour toute la famille. La famille "untouracinq" qui voyage en CC en Zambie actuellement en a vu un aussi de près ... mais le leur , il a chargé ! heureusement ça s'est bien terminé !

Like

Christine STAUMONT
Christine STAUMONT
Feb 10, 2021

Ce gâteau à l'air délicieux ! Un petit morceau par taxi air africain nous aurait fait plaisir! Encore un super reportage avec cette fois des locaux ce qui nous plonge un peu plus dans ce merveilleux pays! Bisous à vous 5.

Like
bottom of page