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Jeu de piste dans ETOSHA


J +200 (Jeudi 21 janvier 2021)


Voilà que 2 nuits se sont écoulées au sein du campsite et il est temps pour nous de poursuivre notre avancée vers ETOSHA malgré l’invitation des propriétaires à rester encore un peu au sein de leur propriété.


« Tu me fais rire ! Vu le nombre de touristes dans le coin il a intérêt à nous inviter à rester quelques jours de plus »


Bien que l’idée ne nous ait pas vraiment traversée l’esprit, nous n’y serions tout de même pas restés au vu de l’épisode de la veille.


Alors que Nicolas et Gabriel jouaient tous deux au sein de la piscine du site, la responsable est venue les trouver pour leur demander de faire moins de bruits car les enfants du propriétaire étaient occupés à faire la sieste.


Ceux-là même qui ne se gênaient pas de crier et batifoler dans l’eau alors que Gaby et Laure tentaient de trouver le calme pendant leur scolarité.


« Bref… »


C’est donc en matinée que nous quittons les lieux pour nous rendre dans une boulangerie sise dans le centre d’OUTJO. Celle-ci nous avait interpellés quand nous avions été faire les courses car c’est la première véritable boulangerie que nous croisons depuis notre arrivée sur le territoire namibien.


« Quoi de plus, pour fêter symboliquement le 200ème jour de voyage, qu’une variété de viennoiseries plus germaniques que namibiennes ? »


Emma, Delphine et Gaby ne sachant quoi choisir finissent par acheter un exemplaire de chaque pâtisserie proposée et c’est sur une aire en bord de route que nous en dégustons une première partie.


Notre faim calée par ces sucrés, nous reprenons la route et parcourons d’une traite la centaine de kilomètres de goudron qui nous conduit à l’entrée du Parc National d’ETOSHA.

Le droit d’entrée au parc étant valable du lever au coucher du soleil et la journée étant déjà bien avancée, nous faisons choix de la repousser à demain et nous nous rabattons donc vers un campsite sis à 6 kilomètres de là.



Voyant le temps devenir de plus en plus menaçant, Nicolas ne tarde pas à allumer le braai et à cuire la saucisse achetée la veille. Celle-ci coincée entre deux carrés de mie en compagnie d’une tranche de fromage, des lamelles de tomates et concombres fera parfaitement l’affaire pour le repas de midi.





Et comme prévu, nous avons à peine le temps de déguster le tout, d’effectuer la traditionnelle vaisselle que les premières gouttes de la journée font leur apparition dans un ciel bien noir.








« Comment c’est parti, on va très certainement passer l’après-midi complète dans le camping-car ! »


Et c’est exactement ce qu’il se passe. L’après-midi est sans cesse ponctuée de nuées d’orage ne laissant qu’une accalmie de quelques minutes entre chaque. Certaines sont si intenses qu’il ne nous est plus possible de distinguer à plus de 5 mètres autour de nous.


« Sur ce coup : 1 point pour le camping-car »


On aurait rêvé mieux pour une 200ème mais bon on fait avec car il ne faut pas oublier que nous sommes en pleine saison des pluies, que celle-ci est bénéfique pour le pays tout entier et que nous venons juste de quitter la région la plus aride pour rentrer dans une plus luxuriante.



« Quelles draches nationales ! »


J +201 (Vendredi 22 janvier 2021)


« Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas… même pas du tout ! »


C’est avant le chant du coq et à la lueur des premiers rayons que nous nous réveillons pour prendre la route du Parc National d’ETOSHA.

Gabriel a difficile d’émerger mais quand nous lui rappelons que nous sommes le 22 Janvier, date d’anniversaire de son meilleur ami Achille, ce premier marque un large sourire et s’extrait de son lit… pour replonger aussi vite dans celui de ses parents.


Il est donc à peine 7 heures du matin quand nous arrivons face au portail d’entrée de la plus grande réserve naturelle d’Afrique. Une fois de plus, nous sommes dans les premiers à nous y présenter et en un temps record nous expédions les quelques documents administratifs obligatoires pour nous retrouver occupés à circuler dans le paradis animalier.


C’est dans cette vaste étendue que nous pouvons rencontrer les

« Big 5 » (Lion, Léopard, Buffle, Rhinocéros et Eléphant) mais également des dizaines d’autres espèces dont certaines sont très connues de tous pour avoir tenus les premiers rôles des dessins animés

« Le Roi Lion » ou « Madagascar » très appréciés des petits et grands.


Et c’est au dixième kilomètre que nous faisons notre première rencontre. Juste à notre droite se tient fièrement une petite dizaine de « Marty » qui n’est autre que le Zèbre dans l’un des dessin-animés précité.



Derrière eux, quatre « Melman » font leur apparition (« ce nom étant celui porté par la girafe dans le même cartoon »).



La première chose qui nous vient à l’esprit quand nous observons ces êtres gigantesques c’est : « Comment un être aussi grand et imposant peut-il être aussi gracieux et silencieux ? »



Alors que nous sommes déjà aux anges, quelque chose nous dit que la journée ne va pas s’arrêter là. Comme de fait, le long des 150 kilomètres de piste qui nous conduisent vers la porte ouest du parc, nous avons l’immense chance de rencontrer diverses espèces animales et dont pour certaines nous ne connaissions même pas l’existence.


C’est ainsi que nos avons croisé le chemin de :


- 1 Chacal

- 4 Girafes

- Des centaines de zèbres (« toujours en groupe et souvent accompagné d’un buffle qui mène le troupeau »)

- Une vingtaine d’autruches

- Des milliers de Springboks (« à coup sûr le garde-manger de tous les prédateurs »)



- Des dizaines de Buffles

- 8 Oryx (« ne se laisse pas observer facilement »)

- 2 Hyènes (« malheureusement à la jumelle et de trop loin »)

- Une vingtaine de suricates

- 2 tortues

- X lézards

- Deux Hiboux

- 6 antilopes rouges (« super gracieuses et aussi élégantes qu’une dame en robe de bal »)



- Divers rapaces (« hyper craintifs et difficiles de prendre en

photo »)

- 1 éléphant

- 1 steinbock

- Divers oiseaux migrateurs



Alors pour l’éléphant, il faut qu’on vous raconte que nous circulons sur une piste principale quand Nicolas aperçoit au loin une masse grisâtre, arrondie juste dans l’axe de la voie. Celle-ci étant encore assez loin de nous, sans rien dire et ne voulant pas donner de faux espoirs à Gaby, Nicolas se munit des jumelles et après avoir bien observé s’écrie : « Éléphant droit devant ! »


En guise de réponse, Laure ajoute : « Il me semblait bien que c’était ça mais j’osais rien dire »


A son tour Delphine y va de son commentaire : « C’est ça la grosse boule grise au fond ? »


C’est la surexcitation dans la voiture car dès le premier jour, nous avons l’immense chance d’en observer le plus gros, imposant et fort des « Big 5 ». Mais avant même de le rejoindre au plus près, nous le perdons de vue quand ce dernier fait choix de faire comme tous les autres animaux de la savane, à savoir se coucher dans la végétation.


« Dégoutés ! Tant pis on se le réserve pour plus tard. »

C’est une journée de rêve que nous vivons tous et il est très difficile pour nous de nous rendre compte que nous ne sommes pas à PAIRI DAISA ou dans un quelconque parc animalier européen où les animaux sont dans leurs enclos car jusqu’à ce jour, jamais il nous avait été donné la possibilité de les observer dans leur habitat naturel.


« Ici, nous sommes les étrangers ! »


Pour conclure cette journée, qui restera très longtemps gravée dans notre esprit et nos cœurs, nous nous arrêtons à un point d’eau situé un peu en amont d’un des campsites du parc et y restons une bonne heure à observer les quelques espèces qui viennent s’y abreuver.

Seuls nos chuchotements viennent briser le silence des lieux.


Le soleil allant bientôt se coucher, il est temps pour nous de prendre possession de notre emplacement pour y passer la nuit en toute sécurité.



Mais avant de nous coucher, sur le coup des 21.00 heures, nous rentrons dans le poste d’observation sis au bout du campsite pour tenter d’y observer un ou deux rhinos qui seraient venus s’y perdre mais malheureusement la météo n’étant pas de notre côté ce soir, nos longs moments d’attente n’auront aucun succès.


« Quelle SPLENDEUR !!!!!!! »



J +202 (Samedi 23 janvier 2021)


Épris par la volonté de voir les éléphants, dès notre arrivée au campsite nous avions demandé au responsable si le point d’eau auquel nous nous étions posés était indiqué pour parvenir à notre but.

Ce dernier nous ayant confirmé la chose, alors que les enfants dorment encore dans leurs lits (« avantage du camping-car sur la tente ») dès 06.35 heures, heure officielle du lever du soleil, nous franchissons les grilles et réempruntons la piste sur plus de 10 km.


Notre obsession étant d’arriver les premiers et le plus tôt possible au point d’eau, Nicolas glisse sur la tôle ondulée qui malgré la fatigue encore bien présente n’a même pas l’effet de nous réveiller.


Une fois correctement positionnés, il ne nous reste plus qu’à attendre, attendre et attendre car le gars nous a prévenu et nous n’avons surtout pas tardé à en faire de même avec Gaby, il se peut que les éléphants viennent s’abreuver (« ils ont quand même chacun besoin de 200 litres d’eau quotidiennement ») très tôt, courant de matinée ou….PAS DU TOUT.


Nous n’osons même pas imaginer cette dernière solution car Gaby, au contraire de ses deux sœurs, est tellement excité par cette expérience qui s’extirpe de son sommeil pour prendre la place de sa maman à l’avant et débuter ses dessins.



N’ayant plus de place pour elle, sans se faire prier elle repart sur la pointe de pieds pour se glisser dans les draps encore chauds.

Nicolas et Gaby, tous deux installés dans l’habitacle faisant office pour cette fois de premières loges, observent avec attention toute venue suspecte. Au nombre d’excréments d’éléphant qui jonchent les rives du point d’eau, l’attente pourrait être fructueuse.


« Cross fingers »



07.00 hrs : Le point d’eau est parfaitement vide à l’exception d’un petit volatil venu y faire quelques longueurs

07.30 hrs : Quelques springboks adultes et un tout petit viennent prendre possession des lieux tel les touristes prennent possession de leur transat autour de la piscine dès les premières lueurs du jour.



07.34 hrs : La pluie fait son apparition et fait surtout disparaitre les seuls venus s’y installer.

08.20 hrs : Un chacal pointe le bout de son museau mais ne s’attarde pas sur place.

09.00 hrs : Gaby a pour mission de réveiller le reste de la troupe qui lentement s’extirpe de son sommeil.

09.05 hrs : Un buffle entouré de quelques dizaines de springboks vient s’allonger dans l’herbe grasse de la plaine.

09.15 hrs : Nous déjeunons tous ensemble

10.00 hrs : Les enfants débutent leur travail scolaire tandis que Nicolas monte dans la capucine pour refermer les yeux quelques instants.

10.20 hrs : Un camion-citerne d’eau vient remplir les cuves placées en réserve. Emma va à la rencontre de son chauffeur qui lui confirme que les éléphants vont venir à ce point mais il ne sait pas dire quand. Pour ce jour, il ne les a pas encore vus.

11.40 hrs : Pour la 4ème fois de la journée, Gabriel doit faire pipi et pour la seconde fois il doit faire la grosse commission ce qui met les nerfs de Delphine à rude épreuve.

13.20 hrs: Alors que nous venons de diner, nous n’avons aucune nouvelle de ceux que nous sommes venus observer. Toutefois, nous avons longuement discuté de cette loi belge qui défraie la chronique. Celle que l’application « B-Alert » s’est empressée de relayer auprès de tous ses fidèles abonnés. INTERDICTION DE VOYAGER sous prétexte de propagation de l’épidémie.

« Très bien sur papier mais qu’en dit la réalité ? »

Elle dit que cela n’est qu’un tissus de « conneries » car cela fait maintenant 7 mois que nous sommes en route, que nous avons sillonné une grande partie de l’Europe, que nous sommes repassés par la Belgique, que nous avons pris l’avion pendant plus de 13 heures, que nous sommes en NAMIBIE depuis bientôt un mois et aucun de nous 5 n’a chopé ce virus alors que des personnes qui n’ont jamais quitté leur région natale en sont tombées malade !

« Pourquoi ? » car nous ne nous croyons pas au-dessus des autres, respectons scrupuleusement les gestes barrières et faisons tout au maximum pour réduire nos contacts sociaux.

« Sommes-nous cause de la propagation du virus ? »

Non plus ! Comment pourrait-on l’être quand nous nous sommes fait tester une première fois de notre propre initiative, suivi d’une seconde obligatoire pour pouvoir prendre l’avion et que nous avons la preuve formelle d’être négatifs

« Qu’en est-il du vaccin ? » et de sa campagne. Il est clair qu’il n’est pas prioritaire pour les voyageurs mais pourquoi ne pas ordonner des mesures strictes à l’égard de ces mêmes travelers.


Bref, une fois de plus, ce pays nous désole et alors que nous croyions être fiers de notre pays, cela fait bien longtemps que nous avons rangé le drapeau au fond du placard car une fois de plus dans cette histoire c’est que nous payons le prix fort pour tous ces belges qui n’ont pas su se comporter correctement et qui n’avaient aucun aspect nationaliste. Pour preuve, il nous suffit de nous rappeler la génération « 20-30 ans » MONTOISE qui à la sortie de la première crise est venue se saouler la gueule au café « L’ATELIER » et qui une fois totalement enivrée a commencé à se postillonner dessus à moins de 10 cm pour mieux s’entendre parler à cause de la musique qui allait à tue-tête.

Il fallait la voir cette liesse populaire alors que les experts envisageaient déjà une seconde vague.


Certains à la lecture de ces quelques lignes penseront que nous défendons nos intérêts et qu’il n’est pas bon de penser de la sorte. A ceux-là, nous répondrons que le principal n’est pas de faire ce que l’on veut prés de chez soi mais être prudents où que l’on soit.


« Vous croyez que ces derniers mois l’un de nous a été se perdre dans un Grand-Prés pour acheter des choses futiles ? »


« Désolé mais il fallait qu’on s’épanche sur tous les obstacles que nous avons rencontrés tout au long du voyage »

16.00 hrs : Un gardien du parc, soucieux de ne pas nous avoir vu bouger depuis très tôt ce matin décide de venir nous voir pour s’assurer que tout va bien pour nous. Nous l’informons juste que nous sommes en attente d’une éventuelle venue d’éléphants. Une fois de plus, ce dernier n’est pas à même de nous renseigner leur position mais nous indique un autre point d’eau auquel les pachydermes viennent boire.

N’étant qu’à 10 kilomètres, nous ne perdons pas grand-chose et décidons donc de nous y rendre. En arrivant sur place, nous connaissons ce plan pour nous y être arrêtés à l’allée mais au vu de la multitude de camions qui y ont travaillé ces deux derniers jours, aucun animal n’est venu s’y perdre.

16.30 hrs : Nous retournons vers le campsite mais faisons un arrêt imprévu le long de la piste pour y admirer une famille Oryx venue s’allonger le long de celle-ci. Malheureusement, bien qu’en gardant une distance importante pour ne pas les effrayer, ceux-ci finissent par se lever et s’enfoncer dans les broussailles.



17.00 hrs : Nous arrivons au campsite et récupérons notre emplacement. Vu qu’il est encore tôt dans la journée mais tard pour faire quoi que ce soit d’autre (« surtout que nous devons calculer le nombre de gallons qu’il nous reste dans le réservoir pour ne pas tomber en panne sèche») nous prenons notre temps et découpons quelques pommes de terre qu’il nous reste pour en confectionner des frites.


18.00 hrs : Après un apéro « jeux de société » nous allons déposer nos frites fraiches chez le cuisinier du campsite qui a gentiment accepté de nous les cuire.


19.00 – 23.00 hrs : Le reste de la journée est totalement anodin et faisons donc le choix de passer au-dessus.


Demain, dès les premières lueurs, nous retenterons notre chance au niveau du point d’eau.


« Quelle triste nouvelle ! »



J +203 (Dimanche 24 janvier 2021)


Chose promise chose due, tout comme hier, nous nous levons aux aurores pour nous rendre à la marre des éléphants.

Quand nous disons « Nous » cela englobe tout le monde bien sûr mais seuls Nicolas et Delphine sont éveillés car le plus gros de la troupe fait choix de rester bien allongé et de parcourir la petite dizaine de kilomètres sous le duvet.


En tout cas, aujourd’hui il ne pleut pas et ça c’est déjà une très bonne chose pour nous car l’eau sera un peu plus difficile à trouver pour les pachydermes, les couleurs des photographies seront plus belles et la faune sera d’office plus active.


« Patience ! »


Quelques heures plus tard, alors que tout le monde est enfin réveillé, nous commençons à perdre patience et décidons à l’unanimité de quitter les lieux pour poursuivre notre route vers OKAUKUEJO qui est à plus de 140 km de « mauvaise » piste.


L’état de la piste n’étant pas mauvais du tout dans ses débuts, nous filons musique aux oreilles depuis 6 kilomètres quand Delphine défraie la chronique en s’écriant : « Éléphant à gauche ! ».



Après ce cri d’alarme, seule la musique continue encore à raisonner au sein du véhicule car en une fraction de seconde, tout le monde s’est tu en attendant les nouvelles précisions de la vigie.


Certaine qu’il ne s’agit pas d’un mirage ni d’un gros rocher, Delphine demande à Nicolas de reculer de quelques mètres et là…. à une petite centaine de mètres, un gigantesque éléphant foncé est occupé à s’asperger de boue au moyen de sa trompe.

Le spectacle qu’il nous offre est de toute splendeur.

Tout comme la girafe, les gestes effectués par ce mastodonte sont si fluides et lents que nous en oublions vite sa masse et le danger qu’il peut représenter.


Durant sa présence, aucun de nous est en mesure de décrocher ses yeux de cet animal tant emblématique de l’Afrique mais malheureusement, alors que le temps semble comme suspendu, malgré son gabarit ce dernier arrive à se confondre dans les broussailles qui l’entourent et disparait en une fraction de seconde.


Malgré plusieurs tentatives, nous ne parvenons pas à le retrouver et sommes dans l’obligation de nous résilier à poursuivre notre route.


Sur plus de 50 kilomètres de cette côté du parc, la végétation est si dense qu’il ne nous est quasiment pas possible d’ observer ses occupants. Cela en devient vite ennuyeux à tel point que Gabriel et Emma se déconcentrent et décident de se rendre au fond du camping-car pour y tailler des flèches.


Mal leurs en a pris car contre toute attente, 4 léopards sortent des fourrés pour traverser la piste à une dizaine de mètres devant nous. Avec leur souplesse et rapidité, ceux-ci disparaissent tout aussi vite dans la végétation et ce avant même que nous puissions leurs tirer le portrait.


« A voir comment ils sont apparus devant nous à la dernière minute, nous comprenons mieux pourquoi des panneaux rappellent aux visiteurs de ne pas sortir de leur véhicule »


Et ça, même les zèbres l’ont bien assimilé car même eux quittent les fourrés pour marcher au centre de la piste et se font précéder d’un buffle pour passer cette zone « mortelle ».



Ayant déjà rencontré 3 Big Five sur les 5, c’est comblés que nous rentrons au campsite de OKAUKUEJO pour y passer la nuit suivante. Demain, ce point nous servira comme camp de base pour sillonner les petites pistes qui s’échappent vers l’Est.


« Mais ça, c’est demain ! »



« Quelle éléphantastique journée ! »



J +204 (Lundi 25 janvier 2021)


Comme nous l’écrivions si justement, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, tout comme les idées d’ailleurs !


Comme nous l’écrivions en fin de récit, nous sommes bien partis déambuler dans les plus petites pistes qui bordent OKAUKUEJO mais ça c’est seulement entre 09.00 hrs et 16.00 hrs.


« Mais que s’est-il passé avant ? »


Et bien, nous nous sommes levés à 05.30 heures pour effectuer un safari de plus de deux heures. Pour ce faire, notre guide (« dont nous avons tous oublié le prénom ») nous invite à grimper dans l’un de ces véhicules 4X4 aménagés pour le transport de touristes et y prendre place bien confortablement.


« Bon ce n’est pas un Def comme on l’avait sollicité lors de la réservation mais ça fera tout de même l’affaire. Pourvu qu’on ne tombe pas en panne avec ce TOYOTA !! »



« On plaisante bien sûr » « Quoi que ! » ;)


Avant de démarrer, notre guide nous demande ce que l’on souhaite observer en particulier. Immédiatement, les enfants jettent leur dévolu sur: Les Rhinocéros, les lions et les éléphants.


Surpris par cette fougue d’enthousiasme, notre chauffeur précise qu’il nous sera difficile de tous les observer car les fortes pluies de ces derniers jours ont créées de poches d’eau un peu partout dans le bush et la végétation luxuriante n’arrange rien au problème.


« On verra bien ! »


A cette heure de la journée, les températures étant encore fraîches et l’air paraissant encore plus froid avec la vitesse de la voiture qui avoisine les 50 km/hr par endroits, nous ne tardons pas longtemps à enfiler la veste que nous avions pris la précaution d’emporter.


Nous inaugurons le safari par la vue de girafes mais qui pour une fois ne sont pas debout mais bien couchées et à la merci des prédateurs. Heureusement qu’une d’entre elles reste debout à guetter et veiller au bien être des 4 paresseuses occupées à se prélasser à la lueur des premiers rayons.



Notre guide profite pour nous affirmer que nous sommes assez chanceux car peu de personnes ont l’occasion de les voir ainsi vautrées car il faut savoir qu’une girafe ne dort que 4 hrs à 4.30 hrs par jour et que durant ce temps de repos, elles organisent entre elles un tour de veille de 40 minutes chacune.


« Il s’agit d’une super vigie car l’animal peut voir à plus de 2 kilomètres à la ronde »


Une fois les girafes derrière nous, nous enchaînons cette belle balade avec trois petits chacals qui viennent timidement assouvir leur curiosité en s’approchant de nous. Une fois de plus, notre guide enchaine les explications en nous précisant que ceux-ci circulent librement sans leurs parents mais quand ils le souhaitent, peuvent rentrer à la tanière et y trouver le repas préparé par ceux-ci.



« Le rêve de tous les ados en fait ! »





Le reste du safari est un peu plus calme car ayant déjà croisé beaucoup d’espèces animales ces deux derniers jours, nous revoyons une fois de plus des Oryx, Zèbres, Springboks, Buffles,…





Les minutes filent et l’œil rivé sur l’horloge de la voiture, Nicolas craint que la liste s’arrête à cela et anticipe déjà la déception qui va s’engendrer chez Gaby.


Il est déjà 07.30 heures et le safari s’achève dans une demi-heure quand soudain…. surgit de nulle part (« Non pas Zorro enfin !!! ») … un rhinocéros noir !


Dans un premier temps, ce dernier se montre timide et ne souhaite pas partager son facies de malotru avec nous mais plutôt avec le springbok qui l’accompagne.



Son corps volumineux peine à se déplacer dans les feuillus et de toute façon, il n’a pas à le faire car il préfère se goinfrer de toutes les friandises que lui offre « Dame Nature », à savoir branchages et feuilles à profusion.


« Quel délice ! »


Tout comme avec l’éléphant, aucun d’entre nous n’a envie que ce moment s’achève car en plus de ce spectacle inouï, trois mines d’enfants ébahis et joyeux font le bonheur de leurs parents mais il est temps de rebrousser chemin et de réintégrer le point que nous avons quitté à 05.50 hrs.


« Pas grave ! Un souvenir de plus à accrocher dans notre mémoire. »


Le temps de déjeuner, nous repartons tout aussi vite mais cette fois ci à bord de notre maison roulante passe-partout. Durant toute l’après-midi, nous sillonnons comme prévu les mêmes axes qu’effectués ce matin mais plus encore et découvrons de la sorte de nouvelles espèces telles que le KUDU et l’IMPALA.



« Emma considère cette journée comme la plus belle des 3 derniers jours »



Il faut dire qu’elle et son frère ont pu prendre le volant sur de longs kilomètres et partager ainsi le siège conducteur avec Nicolas qui pouvait pour une fois regarder sur les côtés et tenter de repérer des animaux embusqués.


« Quel rhino…spray ! »



J +205 (Mardi 26 janvier 2021)


A priori, c’est journée banale qui s’annonce car nous n’avons rien prévu de particulier hormis de récupérer un peu de la veille et de rejoindre le campsite HALALI situé plus à l’EST de notre position.


A peine récupérés de la veille, nous nous mettons en route vers la plus belle journée de notre voyage mais ça nous ne le savons pas encore quand nous franchissons l’enceinte de OKAUKUEJO et que nous effectuons nos premiers tours de roue sur la piste principale.


« Allez, on préfère mille fois vous la raconter au lieu de se la raconter ! »


Au bout des cinq premiers kilomètres, nous sommes attirés par deux véhicules stationnés sur le bord droit de la piste. Bien que ne sachant pas à quoi nous attendre, Nicolas réduit sa vitesse et lentement vient se placer à côté des deux véhicules arrêtés. Franchement, d’un premier regard il n’y a pas grand-chose à observer mais en regardant dans la direction donnée par les objectifs des autres observateurs, nous constatons que 8 lions et lionnes ont élus domicile sous un arbre sis à une vingtaine de mètres de notre emplacement.



Tous à moitié endormis, ces félins tentent de se trouver une place dans les 2 M2 d’ombre que procurent les branchages de l’arbuste. Le spectacle qu’ils nous offrent est ahurissant et une fois de plus nous comble de bonheur car les voir là, à quelques dizaines de mètres de nous et ce en pleine nature est purement magique à nos yeux.


A force de les observer sous toutes les coutures, nous constatons qu’une femelle est munie d’un gros collier de cuir qui doit certainement comporter un émetteur et très vite nous comprenons que celle-ci n’est autre que la mère car à peine après s’être levée pour se rendre sous un autre arbre, les sept autres se sont réveillés et l’ont observée afin de savoir où elle se rendait. Même l’un d’entre eux fait choix de la rejoindre.



« Peut-être voulait-il plus de place lui aussi ! »


Après avoir observé pendant plus d’une heure ces gros chats occupés à se prélasser sur le dos, nous remettons le véhicule en marche et poursuivons notre avancée du jour.



Comme à leur habitude depuis notre entrée du parc, les « habituels » (Springboks, zèbres, oryx, buffles, antilopes rouges, autruches,…) viennent régulièrement ponctuer le tableau et non pas que nous commençons à en être blasé (« loin de là ») mais nous ne ralentissons plus spécifiquement pour les observer.


Seul un buffle tout tâché de boue et à très courte distance nous invite à lui tirer le portrait. Ce dernier s’est tellement roulé dans la boue qu’il en a partout sur le visage à tel point que Gabriel commence à le traiter de cochon.


Comme par magie, au moment même où Gaby prononce ce mot, le buffle relève sa tête et nous montre son plus beau profil.



« Et deux BIG 5 observés sur la même journée ! »


Alors que nous rions encore de la situation, nous voilà occupés à circuler sur la piste surnommée « Rhino Drive ». Au vu du nom qu’elle porte, nous nous prenons à croire que nous aurons peut-être la chance d’en croiser mais très vite nous nous rappelons les dires de notre guide qui, la veille, nous avait avisé de la chance que nous avions eue en en voyant un car il est rare d’en voir un par semaine tout au plus.


Pas grave, nous croyons en notre bonne étoile et décidons donc d’être super attentifs et à scruter les moindre faits et gestes à travers les arbustes qui bordent la piste.

Gaby installé au volant sur les genoux de Nicolas veille à ne pas rouler dans les trous et tente de négocier les passages des gués avec le plus d’adresse possible quand soudain il est dérangé par un cri émanant d’Emma : « Là, là à droite il y en a un ! ».


Bien que super alerte au message de sa sœur, Gaby (« assisté de Nicolas tout de même ») arrête le véhicule pendant que Delphine dégaine l’appareil photo.


Trop tard ! En nous tournant le dos pour s’éloigner dans les fourrés, le rhinocéros nous laisse seulement observer ses deux grosses fesses dodues qui dandinent de gauche à droite.


Malgré la petite dizaine de minutes à attendre et espérer son retour, nous ne le reverrons plus. Une fois de plus, nous reprenons la route durant… 300 mètres car sous nos yeux, un second rhinocéros nous barre la route avant d’aller se cacher derrière un arbre.



« Ce qui est certain, c’est de ne jamais jouer à cache-cache avec un rhinocéros car à coup sûr vous perdez ! »


Quelques clichés de plus dans l’appareil, c’est avec une certaine euphorie que nous poursuivons notre chemin. Qui aurait cru que sur la même journée, nous aurions vu autant d’espèces dont 3 d’entre elles font tout de même partie des BIG 5.


Cette euphorie ne nous quitte plus et Gaby tout comme les filles nous rappelle sans cesse la chance que nous avons d’être ici en famille.


Même Gaby se lâche en nous disant que c’est mille fois mieux que 1000 garages « HOTWHEELS ».


Croyez nous ou pas, mais alors que nous approchons sérieusement du campsite, Nicolas remarque des excréments tout frais d’éléphant. En plus de ceux-ci, son œil avisé repère des empreintes de pachydermes dans une marre de boue au centre de la piste. Celles-ci nous confirment que l’animal circule dans le même sens que nous.


Nous prenant pour des experts, nous poursuivons les indices laissés sur le chemin et soudain, une fois de plus, Emma s’écrie :

« Il est là, à droite ! »


Comme de fait, occupé à arracher de grosses touffes d’herbe bien fraiche avec sa trompe, un bel éléphant s’offre à nous à plus de 30 mètres. Malheureusement, les branchages et les feuilles nous empêchent de l’observer distinctement et de l’admirer à sa juste valeur.


Nous ne savons pas si ce dernier nous a entendu le supplier de se rapprocher mais après avoir ingurgité une grosse trentaine de grosses bouchées de verdure, notre idole du jour revient sur ses pas pour se poster à moins de 5 mètres devant nous.



« Incroyable, fantasmagorique, « éléphantissime »,… » aucun qualificatif ne sera assez puissant pour exprimer ce que nous avons tous ressenti en le regardant puiser de l’eau dans la marre et se l’asperger sur le corps ; en regardant cette minuscule bille noire qui fait office d’œil fixé sur nous.



Même Nicolas se met à trembler, non pas de peur mais bien d’émotion positive alors qu’il effectue les photos.


« TOP, TOP, TOP, TOP,… NOUS AVONS VU 4 DES BIG 5 SUR UNE JOURNÉE EN PLEINE SAISON DES PLUIES !»


Allez, il est temps de parcourir les 10 derniers kilomètres qui nous séparent du campsite et de nous remettre de cette journée folle en émotions.



« Quelle « éléphantissime » journée ! »



J +206 (Mercredi 27 janvier 2021)


« Chuuuuttt pas de bruit, il y en a encore qui dorment ici ! »


C’est donc sur la pointe de pied que les parents se lèvent afin de ne pas réveiller leurs trois marmottes. A pas de loup, les ainés s’apprêtent et calent les dernières affaires qui méritent de l’être avant de débuter les pistes du parc.


Nous ne nous attendons pas à une journée similaire à celle d’hier mais il nous est impossible de tenir en place et de ne pas aller explorer les pistes qui entourent ce campsite.


Très vite, nous remarquons que le paysage est fort changeant par rapport à la veille car à la suite des pluies de cette nuit, de grandes marres se sont formées de part en part de la piste et obligent Nicolas à aller sonder les premières avant de se lancer avec le camping-car qui n’a pas grande garde au sol.


C’est donc dans ce terrain rendu difficile et hostile que nous progressons à faible allure en vue de débusquer la perle rare (« si elle peut encore l’être ! »).


Au fil des kilomètres, les trois paresseux se réveillent les uns après les autres et à leur tour s’émerveillent une fois de plus du paysage qui nous entoure. Mais la pluie n’a pas fait que créer d’immenses marres dont le franchissement devient de plus en plus difficile et technique. Contre toute attente, le camping-car se débrouille relativement bien même en terrain boueux et sans trop d’encombre enchaine les obstacles les uns après les autres.


Jusqu’à présent, nous ne pouvons pas dire grand-chose sur les espèces animales car elles s’élèvent à « 0 » alors que nous sommes déjà en route depuis une bonne heure.


« Tant pis pour cette fois, au moins on aura profité de cette belle nature. »


La faim se faisant ressentir, nous nous posons autour d’un point d’eau le temps de prendre le petit-déjeuner mais une fois de plus « NADA » car même pas un des milliers de springboks ne pointe le bout de son museau.


« Aurait-on déporté l’ensemble des animaux durant la nuit ? »


Alors que Nicolas est toujours hyper attentif aux obstacles de la route, Delphine s’écrie pour la première fois de la journée :

« Rhino à gauche ! »



Comme de fait, un rhino noir avec une immense corne est occupé à déguster de l’herbe fraiche et gorgée d’eau à moins de 40 mètres de nous. Comme tous ses congénères, ce dernier ne laisse qu’entrevoir son corps et ne semble pas prêt à changer d’avis. Encore plus têtus que lui, nous coupons le moteur et attendons patiemment que Monsieur daigne montrer sa frimousse afin que nous puissions lui tirer le portrait.


« Si Babar s’est exécuté hier, son ennemi préféré en fera tout autant. »


Nous ne croyons pas si bien dire car dans un élan d’énergie, le rhinocéros bifurque brusquement sur sa droite et dans le même état d’esprit avance droit dans notre direction tout en repoussant de son gros corps dodu tous les arbustes qui osent lui faire obstacle.`


Alors que Delphine est occupée à le mitrailler, ce dernier n’est qu’à une dizaine de mètres de nous quand il cesse sa progression tout en nous gardant à l’œil.


La situation est tellement perturbante que Gabriel commence à paniquer en allant se réfugier à l’arrière de la cellule.


Il est clair que nous ne sommes pas rassurés d’autant que notre précédent guide nous avait expliqué qu’un rhinocéros noir est super agressif et que pour une raison ou une autre il lui arrive de charger. Lui-même et son manager en ont déjà fait les frais une dizaine de fois.


Ne voulant pas créer une prise d’air supplémentaire dans la portière passager ou de ramener le camping-car sans la dite portière, Nicolas remet en route le moteur et tape la première pour nous dégager de là.


Alors que Gaby est en pleurs (léger), Delphine tremble comme une feuille et est tellement essoufflée qu’elle éprouve des difficultés à s’exprimer. Pour les 3 autres, c’est l’euphorie totale.

« Hier un éléphant, aujourd’hui un rhinocéros ! »



A force de patience, technique de débusquage et regard attentif, ce n’est pas moins de 6 rhinocéros que nous repérons mais aucun des 5 autres observés ne nous laisse la même impression que la première.


Hormis cet animal emblématique et synonyme de puissance, nous avons la chance d’observer quelques girafes, buffles, zèbres, springboks, impalas, Dik dik et un rapace.



Une fois de plus, ce sont les yeux remplis de joie, d’émerveillement, d’étonnement,… que nous réintégrons le campsite pour y trier les photos, étudier de nouvelles matières,… bref… travailler mais à NOTRE manière.


« Quelle rencontre de fou ! »



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3 Comments


Fabienne Hannotte
Fabienne Hannotte
Feb 13, 2021

Superbe photo bravo

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Fabienne Hannotte
Fabienne Hannotte
Feb 13, 2021

Superbe vos prises de vues et merci pour ce beau commentaire qui nous donne un peu l'occasion de vivre votre merveilleux périple merci bisous à tous. Fabienne

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Christine STAUMONT
Christine STAUMONT
Feb 04, 2021

Que d'émotions ! Faites qd même attention ! Nous avons l'impression d'avoir les animaux à côté de nous tellement les photos sont magnifiques! En liste pour une conférence exploration du monde?

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