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CHANGEMENT DE CAP !

J +154 (Dimanche 06 Décembre 2020)


« Ah c’est vrai ! On a oublié de vous dire qu’on n’allait plus en TURQUIE ! »


« Comment ça ? Mais il y a quelques lignes plus haut, vous disiez que vous y alliez ! Vous êtes complètement instables ou quoi ? »


Peut-être bien ! Mais comme on ne veut pas passer à côté de notre voyage et qu’on veut mettre à profit ce qui nous reste de temps, nous avons revu l’ensemble des possibilités, re et re et reparcourus la multitude de sites et faisons choix d’aller sillonner la NAMIBIE pendant 2 mois.


« Bah oui, rien que ça ! » vous dites-vous.


« Bah oui, rien que ça ! » nous répondons !


La nouvelle aventure définie, il nous faut fixer la date de début car il nous reste une multitude de questions , à savoir :


- Fêtons-nous le nouvel an là-bas ou en Europe ?

- Le véhicule est-il disponible à ces dates ?

- Le test covid est-il possible et si oui, quels sont les délais d’attente des résultats ?

- Quels sont les parcs à visiter ?

- Comment se rendre à Francfort pour y prendre l’avion ?

- Où allons-nous séjourner en attente de prendre l’avion ?

- En combien de temps allons-nous remonter en Belgique ?

- …


Bref, de multiples questions qui méritent réponses et pour y parvenir, notre « Geek Delphine» dégaine une nouvelle fois son gsm et internet.


Avec une aisance et rapidité déconcertante, à force d’appels, de mail, assistée de Laure, Delphine dénoue le sac de nœud que nous avions en face de nous il y a encore à peine quelques jours.


Malgré tout cela, nous ne repoussons pas la date de remise des clés de la maison car optons pour un retour de quelques jours sur la plage afin d’y retrouver les commodités de la tente, du auvent et de tout le matériel que nous tirons derrière nous depuis le 6 Juillet.


Mais avec tous ses changements de plan à répétition, nous n’oublions pas le fait que nous devons récupérer notre panneau solaire dans le Magne distant à plus de 150 km de nous.


Pour ce faire (et cela sans la remorque), malgré la soirée tardive et un peu alcoolisée de la veille, Nicolas et Lie se lèvent de très bonne heure et embarquent tous deux dans le Def pour prendre la direction du Magne.


Après avoir sillonné les routes de montagne sises en partie centrale du Péloponnèse, pendant plus de deux heures, nos deux compères pointent leur nez chez Johan et Annarella où ils y sont reçus comme des rois.


En effet, dressés sur la table de la salle à manger, une succulente salade composée, de grosses miches de pain et de délicieux fromages les y attendent.


C’est donc en compagnie de leurs hôtes que Nicolas et Lie dégustent et surtout, partagent leur met.



Mais comme toutes les meilleures choses ont une fin, après une heure trente passée en leur compagnie, les voilà repartis sur la route en direction de KALAMATA pour y retrouver « La vie en Marge » qui, le temps de faire quelques machines à laver, a trouvé refuge dans un camping de la commune.


Bah oui, en quittant le Magne il y a d’ici un mois, Laurent a fait le plein du camping-car à AREOPOLI mais a oublié le bouchon et une partie de ses clés sur le dessus de la pompe.


Bien sûr, le temps de se rendre compte de son erreur et de nous prévenir, nous même étions déjà loin sur la route et étions dans l’impossibilité de faire demi-tour. C’était donc Johan qui en qualité de « Saint-Bernard du Magne » avait récupéré le dit bouchon et qui l’avait mis bien à place à côté du panneau en attente de notre passage.


Bref, tout ça pour dire que maintenant que nous étions en possession du « relais », il nous fallait le restituer à ses légitimes propriétaires.


C’est donc dans l’après-midi du Dimanche qu’impatiemment Sylvie, Laurent et Lily les accueillent autour d’un bon café bien chaud et apprennent nos intentions de quitter la plage d’Elaia en date du 9 Décembre pour remonter vers la Belgique et de poursuivre nos aventures Namibiennes.


« Nous qui étions quasi certains de nous retrouver, dans les semaines futures, sur les routes grecques »


Mais une fois de plus, c’est un peu sous le choc de ne plus se revoir que Nicolas et Lie prennent congé pour réintégrer leurs tribus respectives.


Au fait...." Joyeuses fêtes de Saint-Nicolas !"




« Quelle décision ! »



J +155 (Lundi 07 Décembre 2020)


Ca y est, nous sommes le Lundi 7 décembre et il est temps pour nous d’aller restituer les clés de la maison au sein de la société d’Andreas (le propriétaire) qui n’est autre qu’une fabrique d’huile d’olive extra-vierge d’une qualité vraiment irréprochable.


Raison pour laquelle, nous y achetons plus de 60 litres d’huile.


« En bon entendeur, si vous êtes intéressés, ne tardez pas à passer commande car les premiers inscrits seront les premiers servis et au vu de la qualité, c’est garanti qu’il n’y en aura pas pour tout le monde ! »


Une fois délestés de la clef mais chargés en huile, nous nous rendons à Elaia pour y déposer la remorque et constituer notre campement.



Croyez-nous ou pas, mais à peine installés de quelques minutes, les dieux grecs nous tombent sur la tête en nous envoyant tout ce qu’ils avaient en stock !




Orage, tonnerre, rafale de vent, averses de pluie, …

"Bref, tout y

passe ! "






Mais malgré ce temps pourri (loin d’être le plus mauvais depuis notre arrivée en Grèce), nous ne perdons pas notre foi et maintenons l’idée du barbecue du soir.


Pour ce faire, Lie, Nicolas et Delphine dégotent « the top boucherie » qui leurs préparent 6 côtes à l’os épaisses d’un bon 6 cm et pour un poids total de 3,2 kilos.


« Pfffttt….. on en salive déjà !!! »

Et alors que la journée se passe à l’abri de la pluie sous les auvents, Lie reçoit un message émanant de Laurent : « Alors le café est prêt ? »


« Ca s’est sûr, « La vie en marge » va débarquer dans les minutes qui suivent » s’écrie Nicolas.


Comme de fait, quelques courts instants plus tard, à son tour, tout en s’avançant vers un camping-car tout droit sorti des « tropiques », Delphine s’écrie « Regardez qui voilà ! »


« Bingo ! »


Suite à l’annonce de nos changements de plans de voyage annoncée la veille, Laurent et Sylvie tenaient absolument à nous revoir une dernière fois avant notre départ et sont donc revenus à Elaia.





« Que ça fait du bien de vous revoir !


On est trop content !!! »









Et c’est ainsi que nous partageons notre avant dernière soirée (pluvieuse, très pluvieuse) autour d’un bon barbecue en compagnie de Laurent, Sylvie, Lily, Lie, Nele, Nomy et Nyo.



« Quel énième moment de pur bonheur ! »



J +156 (Mardi 08 Décembre 2020)


Si nous nous en tenons aux prévisions météorologiques, la météo devrait être clémente durant ces prochaines 24 heures mais comme on ne sait plus à quel Saint se vouer, nous nous levons perplexe sur la question.


Ayant promis de prendre le café avec Lie dès 8 heures tapantes, Nicolas s’extirpe de la tente et muni de sa « D’jate » se rend auprès du « Yellow truck » pour y recevoir le précieux breuvage et le partager avec son ami.


Pas de bol pour lui, la porte est fermée et rien ne semble bouger à l’intérieur.


« Bon, une fois de plus, le petit prince a dit : « Puisque c’est ainsi, il reviendra mercredi ! »


« Ca ne s’appelle pas une banane ou poser un lapin ça ? »


Afin de faire passer le temps, il ne reste plus qu’à Nicolas de s’adonner à la vaisselle du soir tout en sirotant « seul » le café qu’il a dû « se » préparer.


Ce n’est que bien plus tard que Lie ouvre sa porte et mis au courant avoue qu’il était persuadé que Nicolas lui a avait dit « OK » à titre de boutade.


« J’te jure ! »


Ayant remarqué que les deux visses du rétroviseur passager s’étaient desserrées au fil du temps, Lie nous propose de leur donner quelques tours de tournevis car le petit engendré risque de s’aggraver sur le chemin du retour.


Il serait bête de se créer des problèmes supplémentaires pour un détail aussi minime.


Sans perdre un instant, profitant des quelques rayons de soleil, nous voilà occupés à chercher une palette, creuser le sol,…


Alors que nous sommes attelés à cette première partie, Emma passe à côté de nous et étonnée de nous voir à l’œuvre nous demande pourquoi nous avons besoin de faire tout ça pour réparer le rétroviseur.


Bah, dans un sens la réponse est simple car pour pouvoir accéder aux visses en question, il nous faut défaire une des charnières de la porte et celle-ci doit être soutenue et sécurisée durant tout le travail.


Heureusement qu’avec la minutie et le côté méthodique de Lie, en un temps record, nous parvenons à effectuer la réparation et remonter l’ensemble.


« Et voilà la matinée de passée…. »


Sylvie s’étant gentiment proposée pour la préparation du souper en collaboration avec Emma, Delphine et Nicolas récupèrent du temps et peuvent s’adonner à leurs recherches internet afin de trouver un lieu dans lequel ils pourront se replier durant leur séjour en Belgique.


Pour ce faire, tous les plans sont élaborés mais aucun d’entre eux ne trouvent réponse satisfaisante à l’issue des recherches.


« Tant pis, si ce n’est pas maintenant que nous trouvons réponse, ce sera peut-être demain ! », nous disons nous. (« et oui, notre voyage nous aura au moins rendus philosophes »)


Alors qu’Emma s’est adonnée toute la journée à la confection du dessert au sein du camping-car de « La vie en marge », Laure quant à elle a perfectionné son étude et Gaby s’est construit un circuit de voiture dans le sable. Cet ensemble routier, tout droit sorti de son imagination, comprend : un pont, des dévers, des obstacles nécessitant des croisements de pont, une maison avec toit en bois,…


« Lui qui au début du voyage avait tant de mal à se décoller des écrans, le voici à ce jour, imaginatif, créatif, dessinateur hors-pair, bricoleur, cycliste, travailleur assidu,…. Quelle transformation ! »


Et voilà l’heure du souper qui retentit déjà sous une pluie battante !


« Comme quoi, il n’y a pas que les météorologues belges qui se plantent dans les prévisions ! »


Rien de grave, car le auvent de la remorque est assez grand pour accueillir les adultes et…Laure (que tout le monde considère comme tel) (« Emma aussi rassurez-vous ! ») le temps d’un repas pendant que les enfants, de leur côté, se mettent à l’abri dans le camping-car.


Alors que nous sommes attablés et ce occupés à déguster ce met délicat, voilà que l’un de nous s’avance en proposant une partie de « Time’s Up ».



Mais problème de la langue faisant, Sylvie dégote de son armoire magique la version « children » qui diffère par un dessin en lieu et place des mots.













«Top ! Tout le monde est partant pour y jouer et se laisser aller aux mimes le temps d’une soirée »





Alors que nous souhaitions des équipes équitables, Sylvie propose de faire les hommes contre les femmes.


Ne voulant pas la prendre de travers, nous insistons et la prévenons de ses imminentes défaites mais elle ne veut rien entendre et est même soutenue par ses deux comparses de jeu.


« C’est vous qui l’aurait voulu ! »


Ca y est, la première partie à peine débutée, c’est avec grand art du mime que Laurent enfile les cartes les unes après les autres et nous fait prendre une grande avance sur l’équipe adverse.



Malgré les efforts « féminins » fournis par ses membres, elles ne parviendront jamais à recoller au score d’autant plus que Lie se découvre à son tour un « don » pour nous mimer un « manège à chevaux de bois ».


« 1ère partie achevée : VICTOIRE MASCULINE »


Tout de suite, nous sentons que les «FEMMES » ne veulent pas en rester là et surtout qu’elles n’ont pas dit leur dernier mot.


D’emblée, en réponse à Laurent, Sylvie agite son corps dans tous les sens et parvient à faire gagner de multiples points à son équipe. Encouragées par ce dévouement, Delphine et Nele lui emboitent le pas et donnent tout ce qu’elles ont.



Cette ténacité finit par payer car après 20 minutes de jeu, elles finissent par arracher la victoire avec un point d’écart.



« 2me partie achevée : VICTOIRE FEMININE »


Mais comme tout le monde le sait, on ne gagne pas un marathon par un sprint et s’est donc face à une équipe asphyxiée que les hommes enchainent les points au plus grand désarrois de Sylvie qui, de surplus, ne cesse de se faire narguer par Nicolas.



Lie, Laurent et Nicolas ayant trouvé leur vitesse de croisière ne laissent donc aucune chance à leurs ½ et remportent cette 3ème partie.












« 3me partie achevée : VICTOIRE MASCULINE »


Par respect pour la gente féminine, nous n’osons décrire cette partie qui fut comme qui dirait : « La bataille de Waterloo » vue de NAPOLEON.


« 4me partie achevée : VICTOIRE MASCULINE »


Une fois de plus, la pluie s’est invitée d’elle-même et met fin à cette soirée pleine de fous rires, de moments uniques et de rapprochements.


De retour chacun chez soi, à l’abri dans la tente, c’est en fermant les yeux que nous revoyons tous ces bons moments, ces mimiques faciales exprimant le rire, la joie,… l’insouciance que nous procure le voyage.


Et oui, demain…voir tantôt, nous quitterons ceux que nous avons connus, appréciés et aimés, nous reprendrons la route du retour pour reprendre en main la suite du voyage, peut être affronter de nouvelles galères mais surtout découvrir de nouvelles choses ensemble.


Nous savons que la chose ne sera pas facile et nous rassurons en nous disant qu’il nous reste encore quelques minutes de partage.


« Quel lâcher prise ! »



J +157 (Mercredi 09 Décembre 2020)


C’est ce jour qu’une grande page du voyage se tourne mais avant de replier quoi que ce soit, Nicolas s’en va prendre le café chez Lie qui l’y attend le thermos fumant à la main.


A peine le café versé dans la tasse en émail blanc, de sa position, Nicolas entend l’alarme du Defender retentir à travers toute la plage.


Se retournant pour voir ce qu’il s’y passe, il aperçoit Delphine à ses côtés qui malgré ses multiples tentatives n’arrivent pas à faire cesser le bruit strident qui s’échappe du capot.


Après l’avoir rejointe, muni des deux trousseaux de clé du Def, Nicolas se rend vite compte que les télécommandes ne communiquent plus avec la voiture et que le véhicule ne veut plus se verrouiller et déverrouiller.


De plus, à chaque fois que nous ouvrons la portière conducteur, la sirène retentit de plus belle.


« Que faire ? »


Arrivé à son tour sur place, Lie se renseigne sur le motif du problème et tente d’y trouver solution.


Dans un premier temps, au moyen de la serrure de porte, nous parvenons à déverrouiller l’habitacle sans que cela ne fasse retentir ce bruit horrible.


Une fois ouvert, la tentative de lancer le moteur reste vaine car automatiquement celui-ci se coupe tout aussi vite.


Ayant déjà vécu cette expérience alors que nous étions encore dans le plat pays, Nicolas se rassure en expliquant que le problème est très certainement dû à un des fusibles sis sous la colonne de direction.


Mais vérification faite, il n’en est rien car tous sont parfaitement intacts !


Ne sachant que faire, Nicolas sort son joker de son paquet et sans tarder téléphone à Arnaud (chef de garage chez Land Rover MONS).


À distance, ce dernier nous conseille de vérifier également l’ensemble des fusibles sis sous le siège passager le temps de nous envoyer, en un temps record, le schéma et les modifications apportées sur le système de verrouillage du Def.


Une fois raccroché, nous écoutons les conseils du « Doctor » mais le problème ne vient pas de là.


« Le fait d’enlever une cosse de batterie n’y change rien non

plus »


Il ne nous reste plus qu’à comprendre le schéma envoyé, vérifier l’ensemble du montage et comprendre le pourquoi du comment.


1ère étape : trouver le récepteur-émetteur qui se cache dans le tableau de bord. Pour ça, il nous faut démonter l’enceinte audio, dégager le boitier qui s’y rapporte et sortir précieusement le dit boîtier.


Malheureusement, une fois vérifié, celui-ci ne présente aucun dégât extérieur et après test, les raccords sont intacts.


Seule, à cause des pluies torrentielles, un peu d’eau a réussi à se glisser derrière le tablier et ce à proximité du boîtier.


A première vue, le problème ne vient pas de là ! Sauf si la carte mère en elle-même a décidé de nous lâcher ! Mais pour ça, il nous faut disposer du matériel adéquat… ce qui sous-entend…..un dépannage vers Athènes !


Dégouté de la tournure des événements, Nicolas retéléphone à Arnaud qui lui apprend qu’il va tenter de rentrer en contact avec un des ingénieurs afin de savoir si nous avons la possibilité de contourner ce boitier qui met en défaut le véhicule et qui empêche donc l’allumage du moteur.


De notre côté, Lie effectue des recherches sur le net et plus particulièrement sur « You tube » afin de trouver des tutos qui évoquent le sujet.

Dans l’un d’entre eux, un anglais donne une succession de manipulations à effectuer afin de « reseter » le système.


Sans grande conviction, nous les effectuons à la hâte car la météo devient tellement pourrie et le vent si violent, que nous sommes dans l’obligation de tout refermer et d’aller nous réfugier sous une bâche.


Il va de soi que nous mettons à profit notre temps pour tenter de trouver de nouvelles alternatives mais il faut tout doucement se rendre à l’évidence :


« Nous ne sommes pas assez qualifiés ni équipés pour ce type de panne ! »


La pluie cessée, Lie et Nicolas retournent vers le Def et dépité, ce dernier appuie une nouvelle fois sur le bouton de la télécommande et….


« EUREKA… elle communique à nouveau avec la voiture ! Les systèmes de sécurité passifs et actifs se remettent à fonctionner normalement et il leur est possible d’allumer le moteur !! »


« Mais qu’est-ce que cette sorcellerie ! »


Ayant repéré un peu d’eau dans le coin, il se pourrait que l’humidité ait joué un jeu dans toute cette histoire mais nous ne connaitrons jamais la fin de cette histoire.


Bref, pas besoin de dépanneuse, pas de détour via Athènes, pas de prolongations en GRECE.


Il est temps pour nous de partir et de voir cette anecdote comme un signe.


Ni une, ni deux, une nouvelle fois, la tente est repliée en un temps record et c’est autour d’une « MYTHOS » que nous nous saluons tous une dernière fois.


Les moments commencent à être difficiles et les traits tirés par la fatigue laissent place à ceux de la tristesse.


Les moments de silence deviennent de plus en plus longs et les regards fuient.


« Oui, il faut se l’admettre, nous aurions voulu continuer à partager de merveilleux moments mais comme tout en décide autrement, nous nous adaptons pour mettre à profit le temps qu’il nous reste. »



« Mythos » achevée, malgré les règles « COVID » imposées, nous nous serons tous dans les bras l’un de l’autre (« cela fait quasiment deux mois que nous vivons ensemble donc… ») et contre toute attente Nicolas et Lie tombent dans les bras l’un de l’autre et se mettent tous deux à pleurer en se promettant de veiller sur les siens.



Il va de soi qu’avant de partir et comme le veut la tradition, Lie et les siens apposent leur signature sur la plaque « souvenir » fixée à la roue de secours de la remorque.



Voilà, il est 13.00 heures et surtout, il est temps pour nous d’allumer le moteur et de tracer.



« Aléa jacta est ! »


« En espérant que les dieux grecs ne nous tombent pas sur la tête ! »

(Mais à en croire la météo annoncée pour ces prochains jours (averses importantes et vents violents), on en doute vraiment !!!!)






« Au revoir Elaia ! »








Pour ne pas changer, la météo est tellement pourrie que dès les premiers kilomètres, nous nous mettons à élaborer de nouveaux plans.


« Pourquoi revenir par les terres, affronter les conditions climatiques désastreuses ; multiplier les passages de frontières (ce qui sous-entend risque de refus) ; parcourir 2800 kilomètres ; …. Alors que nous pouvons reprendre le bateau à PATRAS jusqu’à VENISE ? »


Une nouvelle fois, nous nous penchons sur la calculette (« C’est elle qui a toujours le dernier mot ! »), sur les sites des traversées maritimes et après de multiples appels passés, calculs effectués et une concertation, nous délibérons pour la traversée jusqu’à VENISE.


N’étant qu’à quelques encablures de PATRAS, nous freinons le charroi et le stationnons dans un camping « free » installé le long de la plage d’IONION.


Son propriétaire, un restaurateur local, y autorise le stationnement et offre même gratuitement les sanitaires.


Il est vrai que le lieu y est un peu vétuste et l’hygiène peut être discutée mais pour une nuit, cela nous convient parfaitement.


« Le bateau quant à lui est prévu pour demain 00.00 heures »


Ne voyant pas la météo d’un très bon œil, à peine arrivés sur place sur le coup dès 16.00 heures, nous prenons notre douche, préparons le souper, dégustons ce dernier à la hâte et allons-nous réfugier au sein de la tente.


Il n’est que 17.30 heures quand nous prenons possession de nos appartements mais la météo est tellement déchainée que nous comprenons vite que nous n’en sortirons pas avant le lendemain.


Nous ne pensions pas si bien dire car la caisse de résonnance de la tente et la violence de la pluie nous empêchent de comprendre les paroles du film que nous étions occupés à regarder sur le PC et donc d’arrêter le visionnage de ce dernier.


On ne parle même pas du vent qui à lui seul fait danser les baleines, la bâche plastique et étire à son maximum les toiles de tissus de la tente.


A force de regarder les bâches, même la remorque se met à danser en oscillant de gauche à droite.





« Wouaw !!! Que la nuit va être longue et qu’il nous sera difficile de trouver le sommeil ! »















Et comme nous le prévoyions malheureusement, au bout de quelques heures, les rafales et les averses de pluie ont raison de l’étanchéité.

L’eau qui s’invite à l’intérieur ne tarde pas à trouver refuge dans le matelas, l’oreiller de Nicolas, une partie d’une couette et les vêtements de Delphine.


Il ne nous reste plus qu’à patienter et espérer que tout cela devienne plus clément à notre égard.


« Quelle tempête ! »



J +158 (Jeudi 10 Décembre 2020)


« Tout nu et tout trempé ! » sont les seules paroles qui nous viennent à l’esprit car il est 12.00 heures quand nous quittons la tente depuis la veille 17.30 heures.



« On ne vous dit pas comment ça sent bon l’intérieur d’une tente dans laquelle 5 personnes (dont 2 ados) ont trouvé refuge pendant 18.30 heures !!! »


« Allez go ! »


Une petite éclaircie nous permet de rêver à nouveau d’autant plus qu’à y regarder le ciel, on a connu vraiment plus moche.


Sans trop perdre de temps, à chaque emplacement disponible, nous tendons les textiles qui nécessitent un séchage, nous essuyons l’intérieur de la tente et la faisons bien aérer, nous profitons également de cet instant de « clémence » pour déjeuner-diner.


Mais une fois de plus (« Et non on ne vous ment pas et on n’exagère rien ») les Dieux grecs se déchainent une nouvelle fois, nous obligeant à tout replier à la hâte et nous réfugier cette fois… dans le DEF.


Comme on a dû uriner sur un Totem sans le savoir, un malheur ne vient jamais seul car à peine installés dans l’habitacle, Nicolas reçoit un sms émanant de la compagnie maritime choisie. Celle-ci nous informe que le départ du bateau est différé au Vendredi 11 à 10.00 heures.


Il est hors de question de rester enfermé dans le Def jusqu’à ce soir, de remonter la tente et d’y dormir une nuit de plus dans ces conditions climatiques.


Nous mettons le DEF en route, engageons la première pour nous rendre à PATRAS et y trouver un abri en dur.


« Dégoutés, dégoutés, dégoutés…mais pas vaincus ! »


Nous voilà donc une nouvelle fois occupés à effectuer des recherches tout en circulant mais à force de nous adonner à l’exercice, le temps pour arriver à nos fins est de plus en plus court et parvenons à dénicher un logement sis au sein de PATRAS pour un prix nettement inférieur à la moyenne du marché.



Nous ne nous étalons pas plus longtemps sur le logement mais ce dernier nous procure l’abri au sec que nous recherchions.


Nous consacrons tout le reste de l’après-midi à regarder un documentaire téléchargé de NETFLIX et à déguster en guise de souper de bonnes tartines de pain sec au gouda.


« Quelle veille de départ ! »



J +159 (Vendredi 11 Décembre 2020)


C’est au son des cloches de l’église toute proche que nous nous réveillons dès 07.00 heures.


Encore un peu étourdis par l’heure matinale, nous rassemblons l’ensemble de nos affaires et quittons les lieux sur la pointe des pieds.


Le départ étant planifié pour 10.00 heures, il nous est demandé de passer à l’enregistrement dès 08.00 heures et de nous présenter à l’embarcation une fois fait.


Au cours de la fouille sommaire de la voiture et de la remorque, le préposé s’étonne de la présence de bidons métalliques partout présents dans le coffre et dans l’espace cuisine.


Vu son air étonné, avant qu’il nous les fasse ouvrir, nous le rassurons en lui avouant qu’il ne s’agit que d’huile d’olive extra-vierge !


Satisfait, le gars nous permet de réintégrer le véhicule et de l’amener jusqu’au pont d’embarcation.


Ca y est, l’ASTERION II, le même navire qui nous avait conduit en GRECE nous attend au quai pour nous ramener sur le territoire italien.


En plus, Gabriel est rassuré car il s’agit une fois de plus du même capitaine. Oui, oui, souvenez-vous du capitaine avec qui nous effectuons toutes nos traversées depuis le DANEMARK (« du moins, c’est ce que nous lui avons inventé afin de le rassurer »).


« En espérant qu’il ne nous en tienne pas rigueur quand il se rendra compte de la supercherie au moment où il prendra connaissance de ces quelques lignes ! »


Pour l’heure, nous embarquons et comme tout bon moussaillon, nous prenons rapidement nos quartiers et nous nous rendons sur le pont supérieur pour y observer le départ du navire.


« Kalispera ! »



Tenant absolument à faire partager cet instant avec nos compagnons de route, nous immortalisons le moment par une photo que nous transmettons sans tarder à Lie.


En guise de retour, ce dernier, accompagné de Laurent et Sylvie lance une vidéo What’sApp qui nous permet de nous entretenir de longues minutes.


Une fois de plus, nous ressentons la tristesse à travers les mots mais comme qui disait un certain espagnol prénommé Yves : « C’est comme ça ! C’est la Vie ».


La météo n’étant pas appropriée pour laisser notre nez dehors, nous réintégrons la cabine et nous nous défaisons sans tarder du bout de tissus qui nous cache la moitié du visage et nous procure des sensations d’étourdissement.


Rédaction du blog, devoirs et leçons achevés, c’est par une chaleur étouffante que nous endormons tous, pendant plus d’une grosse heure, au sein de la cabine.


« Un petit café ? » murmure Delphine à l’oreille de son mari.


Delphine, accompagnée de Nicolas et Gabriel, se rend donc au petit bar du bateau et, déambule pendant presque 2 heures dans les couloirs du navire.


Pendant ce temps, les deux grandes dorment encore et se remettent des quelques vagues que la mer nous offre.


L’après-midi est donc ponctuée de cafés, du visionnage du spectacle de Danny BOON sur ses beaux Hauts de France (« prenez l’air hautin qui va avec ») et de parties de jeux de cartes.


« Il est 19.30heures, c’est l’heure, aller, hop hop hop ! »


Attendu comme le Messie, Emma et Gaby se propulsent tous deux hors de la cabine et se ruent sur le self-service qui vient d’ouvrir ses portes.


« Vous savez ce que vous prenez ? » demande Nicolas.


« Bah des spaghettis bolo papa, quelle question ! » répond Emma d’un air tout à fait normal.


Repas commandés, toute la petite famille passe à table et après 3 bouchées, Laure déclare « c’est tout, j’ai plu faim, les vagues et le bateau, ne me font pas du bien ! »


« Ah non, pas une vomito party dans la cabine, je dors en haut avec Emma alors ! » s’exclame Nicolas tandis qu’à ce moment-même, Delphine rend aussi les armes face à sa salade.


Après des petites négociations, Emma réussit à convaincre sa sœur de manger encore quelques bouchées afin de ne pas terminer la traversée le ventre vide.



« Quelle traversée ! »



J +160 (Samedi 12 Décembre 2020)


Afin de ne pas subir les longues heures à ne rien faire sur le bateau, nous profitons de la cabine pour nous laisser encore bercer par les tremblements provoqués par les puissants moteurs qui nous propulsent en direction de VENISE.



Il est donc passé 10.30 heures, quand nous passons de l’horizontalité à la verticalité et débutons par déambuler à travers les couloirs en guise de passe-temps.



Comme de fait, le bateau est loin d’être celui de la « Croisière s’amuse » (pour les plus anciens) car il n’y a aucune activité proposée hormis la dégustation d’un café « americano » et de regarder à travers des hublots la ligne d’horizon.





« Pffft…. Que c’est

long !!! »













Si tout va bien et que nous n’avons pas accumulé de retard, c’est sur le coup de 16.00 heures, et ce après 31 heures de traversée, que nous devrions fouler le sol italien.



Mais au vu de l’heure avancée et de notre géolocalisation, nous comprenons très vite qu’à un moment ou un autre, nous avons pris pas mal de retard sur le planning et cela nous est confirmé quand nous posons les roues de la voiture à 17.30 heures.


« Il est déjà tard pour rouler. », nous disons-nous.


Surtout qu’il fait déjà nuit noire et que nous ne sommes pas encore passés par les divers postes de contrôle.


Même pas le temps de poser le train arrière sur le sol vénitien que nous sommes interpellés par un policier italien qui nous questionne sur le but de notre venue dans son pays.


Heureusement que le mot magique « transit » fonctionne à merveille car grâce à lui, nous n’avons perdu que quelques petites minutes.


Allez, prenons dès à présent la direction du second poste de contrôle…. Celui des douanes.


De notre position dans la file d’attente, nous pouvons constater que certains des véhicules se font inspecter de manière plus minutieuse et que cela nous fait perdre pas mal de temps.


Connaissant les vieilles techniques, quand il s’agit de notre tour, Nicolas demande aux enfants d’ouvrir les vitres arrière du Def et de saluer en cœur le douanier par « Buon giorno ! »


En effet, dès la présence d’enfants, les douaniers comprennent vite qu’ils sont confrontés à une famille et non à des passeurs ou tout autre contrevenant.


« Bien que l’habit ne fait pas le moine ! »


Allez ! Deuxième poste passé, nous nous extirpons de la province vénitienne pour rejoindre un petit village sis à côté de VERONE dans lequel nous avons marqué un point de bivouac.


Après à peine une heure de route, nous arrivons sur place et dès la descente de la voiture, sans devoir regarder le thermomètre (acheté en FINLANDE), nous réalisons vite que la température n’est pas loin de 0° C.


Après vérification, le mercure affiche la valeur de ….. 2°C



Malgré tout, il est temps pour nous de déplier la tente, manger quelques tartines de pain de mie à « l’arrache » et de nous mettre à l’abri.


Après une soirée cinéma NETFLIX, c’est par un froid de canard que nous nous endormons.


« Quel froid ! »



J +161 (Dimanche 13 Décembre 2020)


Dormir est un grand mot car par ce froid, le moindre morceau de peau qui n’est pas recouvert par la double couette se glace immédiatement et provoque un réveil soudain.


Et cela sans compter sur Emma qui la majeure partie de la nuit se prend pour une joueuse de football et distribue des coups de pied à tous ceux qui ont le malheur d’être à ses côtés.


« Carton rouge ma fille ! »


Mais soudain,…. Un bruit se fait entendre !


Celui-ci est parfaitement similaire à des feuilles d’arbre gelées au sol qui sont piétinées par un tiers.


A deux reprises, ce bruit se fait entendre et ce à proximité de notre véhicule.


Sans bruit, nous tendons l’oreille et attendons de voir si celui-ci survient encore.


C’est après de longues minutes d’attente, que nous finissons par nous endormir jusqu’au réveil planifié à 06.00 hrs.


La nuit n’ayant pas été très bonne et n’ayant pu vraiment récupérer, nous nous levons malgré tout assez rapidement pour troquer notre pyjama par des vêtements plus chauds.


A peine les premiers mouvements effectués, voilà que survient de nouveau le bruit entendu à deux reprises au cours de la nuit !


Et c’est là que nous comprenons son origine ! Toutes les toiles de la tente (intérieur/extérieur) sont totalement recouvertes d’une file pellicule de glace. Laquelle craque à chaque fois que l’on touche son support.


« Là c’est certain qu’il caille ! »


Une fois de plus, nous n’avons d’autre choix que de faire fi du froid et profitant de notre expérience, nous extirpons tout le contenu de la tente et la replions rapidement.


Les doigts littéralement gelés, nous prenons place dans le Def et reprenons la route.



Le but du jour n’est pas de réintégrer la Belgique mais bien de parcourir les quelques 900 kilomètres qui nous séparent du point de rencontre des frontières allemande, française et luxembourgeoise car c’est là, au vu de ce que nous venons de vivre, que nous avons pris soin de réserver une chambre d’hôtel.


Mais pour cela, il nous faut traverser la région du Tyrol autrichien et gravir un après l’autre ses sommets enneigés, emprunter les

« autobahn » allemandes et nous faire dépasser à plus de 200 km/hrs par les autres usagers.


Pour votre information, Nicolas et les enfants sont toujours en short même en pleine neige et par des températures négatives.



« Ils sont fous ces montois !!! »


Fort heureusement, sans mal, le Def nous conduit à bon port et c’est sur le coup des 18.30 heures que nous prenons possession des lieux.


Après un souper élaboré à base de chips et cacahuètes, nous nous glissons dans nos draps et fermons nos mirettes.


« Bonne nuit ! »


« Quelle chevauchée fantastique ! »



J +162 (Lundi 14 Décembre 2020)


Après une nuitée bien réparatrice, nous rassemblons nos affaires car nous sommes attendus pour prendre notre petit-déjeuner à 08.00 hrs tapante.


Ayant fait choix d’achever notre remontée par les nationales françaises et non pas les autoroutes belges, il nous reste encore plus de 4 heures de route avant d’arriver au hangar.


Et désireux d’y arriver en début d’après-midi, nous ne tardons pas à faire vrombir le moteur et d’entamer les quelques centaines de kilomètres d’asphalte qui nous en séparent.


Une fois de plus, nous ne nous arrêtons pas en chemin et pointons le bout de notre nez à DOUR sur le coup de 13.30 heures.


Drôle de sentiment que de se retrouver en Belgique alors que nous ne devons pas remettre les roues dans notre plat pays avant le mois de mai…


Depuis le début de notre périple, nous composons régulièrement et réinventons de nouveaux itinéraires en fonction des confinements et des mesures de restriction.


Toute notre petite famille est un peu perturbée par ce retour mais ce n’est pas le moment de s’apitoyer sur notre sort car nous avons du pain sur la planche !


« Vite, vite,…. »


Il nous faut dès à présent faire sécher la tente, refaire des sacs avec nos vêtements, reprendre la nourriture restante, mettre un pantalon pour 4 d’entre nous (à leur plus grand désespoir !), charger l’autre voiture pour nous rendre à …… LA PANNE sise à la côte belge.



C’est là que nous avons fait choix d’y louer un logement qui pourra nous héberger jusqu’au 26 décembre et donc d’y passer les fêtes de Noël en famille.


En effet, la date du vol pour WINDHOEK étant planifiée au 30 décembre, voulant avoir la certitude de ne pas être contaminés avant la réalisation du test PCR, nous avons fait choix de profiter de cet endroit sain pour nous y retirer.


De plus, comme personne n’est au courant de cette incursion hormis nos parents et notre médecin, il est préférable de s’éloigner de notre région pour éviter toute rencontre et garder la surprise totale concernant la Namibie.


Toutes nos excuses à nos proches et amis de ne pas être venus vous rendre visite mais nous sommes toujours dans notre « bulle de voyage » et nous ne voulons pas revivre de nouveaux « au revoir »…


Après avoir pris possession de l’appartement, nous terminons la soirée par un appel vidéo avec Laurent et Sylvie qui, eux aussi, ont pris la décision de quitter la Grèce pour rentrer en France et prendre un avion vers une destination plus ensoleillée.


Ils sont tout aussi déboussolé que nous, à tel point que leur fille Lily a même pleuré au départ de la Grèce…


Nous savons tous que c’est un mal pour un bien et un nouveau souffle dans nos aventures !



« Quel retour ! »



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