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Un dernier moment de liberté !

  • Photo du rédacteur: defenterreinconnue
    defenterreinconnue
  • 18 nov. 2020
  • 11 min de lecture

J +121 (Mardi 3 Novembre 2020)

Contents de se retrouver, Nicolas et Lie ont prolongés la soirée jusqu’à tard dans la nuit et pour cette raison, le réveil est assez difficile dès les premières heures.

Bah oui, une nouvelle fois, nous avons rendez-vous chez Johan et Annarella et sein de leur habitation car ces derniers ont décidés de nous aider dans la recherche et l’achat d’un panneau solaire utile à la recharge de la batterie auxiliaire du Def.

Johan ayant, aimablement, effectué des recherches sur des sites grecs spécialisés en la matière, il est nettement plus facile pour nous d’arrêter notre choix.

De plus, afin que la livraison et la commande puissent être passées, il nous faut naturellement une adresse et un code spécifique que seuls les habitants du pays possèdent.

C’est donc dans un grec quasi parfait que Johan prend contact avec la société basée à ATHENES et obtient confirmation que la livraison se fera le vendredi 6 Novembre.

« Parfait ! »


Profitant de notre présence au sein du village, nous nous arrêtons au sein du premier centre de car-wash pour y laver la voiture qui en a grand besoin.

La mélasse de VOIDOKILIA et les chemins empruntés depuis ce site ne l’ayant pas épargnée, il était grand temps de prendre soin du châssis et des organes mécaniques chargés d’une boue rougeâtre.

Tout beau et brillant comme un sous neuf, fier de sa nouvelle robe, Le Def nous reconduit au campement où nous y retrouvons les enfants, Lie et ses proches ainsi que la famille « La vie en marge ».

Chose promise, chose due, dès le début d’après-midi, les mains chargées de cadeaux, nous faisons connaissance de cette famille avec qui nous partageons la plus part de notre temps.

Durant ces longues heures d’échange, Laurent et Sylvie nous relatent leur périple, leur parcours de vie, leurs intentions futures mais également leur questionnement quant à la situation sanitaire causée par la COVID.

Et oui, il est vrai que nous ne pouvons faire sans y penser.

« Et si nous-mêmes nous étions confinés ? »

Question à peine posée, Johan et Annarella nous rejoignent afin de nous saluer et juste avant leur départ, nous apprennent sans ménagement que dès demain le Président grec va refaire une allocution publique pour annoncer que même le Péloponnèse fera l’objet d’une mesure de confinement.

« Pfft quelle annonce !!!

C’est un peu comme si des parents arrivaient à côté de leurs jeunes enfants en leurs disant juste avant de quitter la pièce : « Ah au fait, le Père Noël n’existe pas !! » »

Littéralement choqués par cette nouvelle fraîche, nous restons tous sans voix et très rapidement mais discrètement, nous nous munissons de nos Gsm et tentons de trouver confirmation ou de plus amples renseignements sur le sujet.

Seule une famille, également en Grèce, publie sur Facebook une information similaire.

On ne vous cache pas que nous sommes sous le choc et attendons les jours suivants pour voir comment nous allons envisager la suite.

Après conciliabule avec les autres voyageurs, nous ne savons toujours pas la décision que nous prendrons à savoir :

1/ Rejoindre ELAIA Beach (qui nous offre l’eau) avec les autres voyageurs.

2/ Anticiper le mauvais temps et de trouver un logement en dur pour pouvoir nous y abriter le temps du confinement.

« On n’en sait rien !!!!!!! »

« Notre voyage, d’une vie, se terminera t-il de cette manière ? »

« Ce lieu sera-t-il le dernier dont nous aurons l’occasion de voir ? »

« Allons-nous devenir sédentaires par obligation ? »

« Allons-nous nous couper de la vie sociale en allant dans du dur ou allons-nous aller à ELAIA mais affronter les conditions climatiques qui nous attendent ? »

Les questions fusent et restent pour l’instant sans réponse.

« Nous n’acceptons pas cette fatalité mais ne pouvons rien faire car toutes les portes se referment autour de nous sans que nous ayons la clé ! »

« Excusés du terme employé mais quelle CHIERIE !!!! »

J +122 (Mercredi 4 Novembre 2020)

Comme depuis le début de notre séjour sur cette plage, nous nous réveillons sous le soleil avec une magnifique vue sur l’étendue d’eau se trouvant devant nous.

Alors que Lie et les siens partent avec Johan pour le voir sauter en parapente, c’est en compagnie de Laurent, Sylvie et Lili que nous dégustons notre repas de midi.

Nous tenons particulièrement à souligner le talent culinaire de Sylvie qui, grâce à son four, a concocté des baguettes garnies à l’intérieur, du jambon fumé et de KIRI.

« C’est appréciable de pouvoir découvrir et échanger les recettes des autres voyageurs ».

À peine le repas fini, nous voyons Johan tourner au-dessous de nous avec son parapente prés à atterrir à nos côtés.

Parfait, tout le monde enfin réuni et rassasié, il est temps de partir visiter les grottes de Diros sis à plus ou moins 20 minutes à pied de notre bivouac.


Celles-ci sont les plus grandes de la Grèce et malgré que son temps de visite ait été trés écourté pour cause de COVID, il nous tient à cœur de les visiter.

Dés notre arrivée sur place et ce afin prendre place dans les embarcations, le groupe se divise en 2 mais se retrouve vite réunifié après que la petite visite en bateau ai pris fin.


Le temps de rejoindre l’autre rive, nous observons les stalactites et stalagmites autour de nous. C’est la première fois que nous visitons des grottes de cette manière et c’est très appréciable car le point de vue est totalement différent.

Après avoir parcouru 300m sur l’eau, nous continuons de contempler les grottes mais à pied et totalement seuls !

Nous sommes émerveillés devant ce spectacle offert par la nature.


« Nous arrivons déjà au bout du parcours ? C’est rapide comme visite ! »

Et oui, comme préalablement expliqué, la crise sanitaire a raccourci la visite et c’est sur nos fins que nous en sortons.

La visite n’aura duré que 30 minutes maximum.


De retour au campement et pour se remettre de leur déception, Nicolas, les filles, Laurent, Nomy, Gaby et Nyo vont se baigner une dernière fois dans cette eau cristalline que leur est offerte de contempler tous les matins.


Et alors que tout le monde en sort après 20 minutes, Lie se décide à venir les rejoindre.

Entre temps, une famille espagnole a fait son apparition et est venue se poser à proximité des autres voyageurs.

Etant seuls, Sylvie leur propose de venir se joindre à nous pour le souper.

C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Yves, Elie et leurs deux garçons.

Et tandis que les adultes s’attardent autours de la table, les enfants quant à eux décident de regarder un film et prennent donc place à 8 dans notre tente qui se transforme en salle de cinéma !




Afin de contenter tout le monde, le choix se porte sur « paddigton 2 » diffusé en anglais et sous-titré français.

Alors que tout le monde a pris congé l’un de l’autre, seuls Nicolas, Delphine et Lie compactent différentes informations sur le potentiel confinement et c’est à cet instant qu’ils obtiennent confirmation que le lockdown aura bien lieu ce samedi.

« Quelle catastrophe !!! »

J +123 (Jeudi 5 Novembre 2020)

Suite aux nouvelles, la nuit ne fut pas très réparatrice et c’est une des rares fois où les parents se réveillent à 7h avec un millier de questions dans la tête.

Il y a quelques jours, les différentes possibilités avaient été mises sur la table pour anticiper la situation mais aujourd’hui tout devient concret et il est primordial de savoir ce que nous allons faire.

Les autres familles obtiennent confirmation du confinement et tout le monde met sa pierre à l’édifice pour trouver la solution idéale.

Lie et Nele savent qu’ils vont aller à ELAIA Beach.

Enfin quand on dit Lie et Nele, on parle surtout de Lie car Nele n’est pas certaine de ce choix puisqu’elle ne se voit pas passer un ou deux mois, voire plus au même endroit. Elle envisage un retour en Belgique mais cette solution est inenvisageable aux yeux de son mari.

De leur côté, Sylvie et Laurent se cherchent encore et hésitent à prendre un camping pas trop cher ou venir sur ELAIA afin de ne pas s’isoler du reste des voyageurs.

Yves et Elie qui devaient partir en Crête lundi se demandent s’ils ne poursuivraient pas leur route afin de tenter une incursion en Turquie ou peut être une location dans un endroit reculé,…

Nico et Delphine sont en plein questionnement car Laure souhaite se rendre à ELAIA pour être avec les amis voyageurs mais Emma quant à elle préfère louer une petite maison pour être à l’abri dès les premiers changements climatiques.

Gabriel ne s’exprimant pas trop sur le sujet, nous ressentons tout de même qu’il est plus partant pour la piste des amis mais un abri en dur ne le dérange pas non plus.

« Bref, le choix est cornélien mais il faut se décider et vite car nous ne sommes qu’à quelques heures du confinement et il n’y a pas de temps à perdre ! »

Après réflexion, les parents décident de trouver un logement assez proche d’ELAIA afin ne pas se retrouver seuls.

Même si à partir de ce moment nous savons que la vie ne sera plus pareille, nous optons pour cette solution car nous devons privilégier la réussite scolaire des enfants et donc tout mettre en œuvre pour leur donner les moyens.

Décision prise, il ne reste plus qu’à Nicolas de se connecter sur les divers sites spécialisés dans le domaine de la location tels que

« Airbnb », « Booking »,….

Sur papier, la solution trouvée est parfaite mais en réalité, il s’avère qu’elle est toute différente car soit les prix sont exorbitants, soit il n’y a tout simplement aucune offre sur le marché.


Alors que le désespoir commence à s’installer et que d’autres pistes de réflexion font leur apparition, Delphine émet l’idée de rentrer en contact avec le restaurateur chez qui nous avions été manger en famille lors de la dernière soirée passée à ELAIA.

L’idée n’est pas mauvaise du tout et n’ayant rien à perdre, les deux parents se penchent sur Google Map afin de localiser l’endroit et obtenir ainsi les coordonnées téléphoniques.

Avant même d’aller plus loin, notre couple de voyageur responsable, s’aperçoit que non loin de là, une maison est à louer.

Juste de par sa situation géographique (à – de 300 mètres de la plage où se sont réfugiés les ¾ des voyageurs présents en Grèce), la maison est « topissime ».


N’étant référencée sur aucun des sites parcourus au préalable, il y a peut-être de la chance pour qu’elle ne soit pas déjà louée.

Après avoir effectué des recherches croisées afin d’obtenir un numéro de contact, Laure compose le numéro grec qui y est référencé.

On peut dire que la conversation n’a pas coûté chère car à peine entamée en anglais, Laure reçoit en guise de réponse un « No speak english ! » suivi d’une coupure de contact.

« La situation est loin d’être gagnée ! Surtout qu’il s’agit de l’unique numéro de contact. »

Après en avoir parlé à Lie, ce dernier propose de passer par l’intermédiaire de Dénis (le barman grec parti vivre aux States et revenu au pays il y a quelques mois d’ici et que nous avions rencontré lors de notre séjour à ELAIA).

La proposition étant appréciable, nous marquons notre accord et patientons, patientons et patientons encore l’éventuel retour.

Pendant ce temps, la communauté a arrêté sa décision et ce sera avec certitude ELAIA Beach pour la « Lie Family » et pour « La vie en marge »

Le couple d’autrichien lui aussi a pris la même décision et se met en route dans les heures qui suivent.

Les espagnols quant à eux ne savent toujours pas mais pensent continuer vers la TURQUIE. Du moins c’est l’idée qui remporte le plus de suffrage pour l’heure.

La journée ayant été éprouvante en intensité et en émotion, toutes les familles se décident à se réunir, pour le souper, autour d’une grande table et de mixer les divers repas préparés par l’un et l’autre.

L’idée géniale nous ravit tous et ce souper est de loin l’un des meilleurs ingurgité depuis le départ.

Alors que nous apportons nos nuggets accompagnés d’une salade de tomates, Nele vient avec un plat confectionné à base d’haricots et de boudins blancs (« Succulent !!!! ») tandis qu’Yves (cuisinier espagnol) et Sylvie (à 50% espagnole) nous concoctent de leurs côtés de véritables tortillas espagnoles.


« Mais que c’est bon tout ça !!! »

Et pour être vraiment chronologique, il est bon de souligner que juste avant de passer à table, Lie nous apprend qu’il vient d’avoir un retour de Dénis et que…….

« C’est Ok pour la maison à partir de samedi et cerise sur le gâteau, il a réussi à faire baisser le prix de 400 euros !!!!!!! »

« Ravis de la nouvelle, nous sautons tous au plafond (« bah non il n’y en a pas !!!! ») car nous voilà locataires d’une maison pendant un mois ».

« Quel ascenseur émotionnel cette journée !!! »

J +124 (Vendredi 6 Novembre 2020)

Réveillés de bonne heure avant tout le monde, nous avons l’occasion de voir les divers voyageurs quitter les lieux dans une direction ou une autre.

L’effervescence du bivouac s’éteint de plus en plus jusqu’à devenir

« nulle ».

Après les voyageurs allemands, c’est au tour de « La vie en marge » de prendre la route pour ELAIA.

Eux décident de partir plus tôt car ils doivent s’arrêter à KALAMATA pour y acheter du matériel de bricolage.

« Nous profitons donc de leur passage au sein du « JUMBO » local pour leur refiler notre liste de course »

Une heure plus tard, les « espagnols » allument le moteur de leur Van et se mettent en route vers la TURQUIE…

Après un réveil tardif, Christophe, Maïté, accompagnés de leurs deux filles démarrent à leur tour. Direction….ELAIA.

Nous ne vous avons pas encore parlé de cette famille car elle est arrivée tardivement la veille et c’est jointe à nous juste avant le souper.

Pour être bref, il s’agit d’une famille française que Laurent et Sylvie avaient connue quelques jours durant et ce avant de venir se perdre dans le Magne.


Ayant appris la nouvelle du confinement et ne sachant que faire, ces derniers se sont rapprochés afin de se concerter.

« Voilà….tout le monde est parti et il n’y a plus que la

« Lie Family » et nous »

Nous, on a prévu de se mettre en route au plus tard à midi car si les infos sont exactes, notre panneau solaire doit arriver ce matin chez Johan et Annarella.

Les préparatifs du départ achevés chez l’un et l’autre, Nicolas rentre en contact avec Johan afin de faire le point sur la situation.

« Le panneau n’est pas là ! » a-t’il comme réponse de la part de son interlocutrice.


« Pas grave, on se met en route maintenant et tant pis, on l’aura plus tard ! », prend comme décision Nicolas.

Et après un bref « au revoir » à nos amis belges d’AREOPOLI, nous entamons les 4 heures de route qui nous séparent d’ELAIA.


La route n’ayant pas changé d’un iota !




Au vue de son inclinaison, celle-ci est toujours aussi difficile pour les moteurs mais à force de patience et de calme, nous la vainquons une fois de plus et arrivons à notre point de destination vers 18.00 heures.


« Bah oui, un premier arrêt primordial à la pompe à essence et un second au LIDL se sont imposés. »

« Après 400 euros de dépense en nourriture, nous sommes bons à affronter la quasi-totalité du confinement » (« du moins s’il ne dure que 3 semaines comme annoncé ! Mais comme nous n’y croyons pas !!!! ») 

A peine arrivés, voilà déjà que Dénis sonne à Lie pour lui demander de venir dépanner un allemand qui s’est ensablé.

A la demande de Lie, Nicolas l’accompagne.

Le véhicule dont il est question étant tout au fond de la plage, nous avons l’occasion de nous apercevoir qu’au moins une centaine de voyageurs y ont trouvé refuge.

Toutes les nationalités européennes y sont présentes.

« C’est impressionnant à voir ! »

Pour ce qui est du dépannage, c’est à la force du winch, que la camionnette allemande s’extirpe du sable pour trouver un terrain moins meuble.

Pour ce qui nous concerne, il est temps de prendre possession des clés de la maison et de nous y installer.

Comme promis, la maison est spacieuse et offre largement le confort nécessaire mais malgré celui-ci, c’est avec grand regret que nous quittons une fois de plus notre vie de « nomade » pour reprendre celle de « sédentaire » et ce à quelques centaines de mètres à peine des autres.



Nous ne voulons pas de cette vie mais après mure réflexion, nous l’avons choisie car c’est celle qui convient le plus à nos enfants.

Loin du tumulte du campement, tous trois savent travailler au calme, avoir une connexion internet en vue des cours « vidéoconférence » qui se profilent, imprimer toutes les feuilles qui leurs sont utiles,….

« Bref, la soirée loin de tous et loin de notre mode de vie « nomade » est difficile à vivre ! »

C’est donc avec le cœur vraiment triste que nous allons nous coucher.

« Quel réel déchirement ! »

1 commentaire


Christine STAUMONT
Christine STAUMONT
18 nov. 2020

Comme dit le dicton" Après la pluie vient le beau temps ". Courage...

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