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En route vers le MAGNE !


J +112 (Dimanche 25 Octobre 2020)

Après une nuit allongée suite au changement d’heure, Nicolas et Delphine se réveillent aux aurores et ce malgré la froideur matinale, s’installent tous deux face à la mer afin d’observer le soleil qui de par ses rayons n’a pour seule mission que de réchauffer l’atmosphère.

Des messages « Watt’s app » échangés la veille avec Lie, nous avons eu la mauvaise surprise d’apprendre que la GRECE commence, à son tour, à être touchée plus sérieusement par le COVID et que le Péloponnèse ne fait pas exception à la règle.

A tel point que l’un de nos anciens points de bivouac, ELAIA Beach, fait dés à présent partie d’une zone jaune. En effet, comme un peu partout dans le monde, en fonction du nombre de nouveaux cas recensés, les autorités grecques ont pris la décision de dresser une carte de leur territoire.

Pour notre part, et ce après de multiples recherches, nous obtenons confirmation que nous sommes toujours en zone verte. Ce qui signifie qu’au contraire de la zone jaune, celle-ci n’est pas impactée par le couvre-feu obligatoire entre 22.00 hrs et 05.00 heures.

Ce qui nous préoccupe le plus actuellement, ce sont les prévisions météorologiques annoncées à partir de mardi et ce jusqu’à jeudi voir vendredi.

En effet, une tempête en provenance de Crête va frapper les côtes du Péloponnèse risquant même jusqu’à se défaire de quelques gros grêlons au passage.

N’étant pas très équipés pour affronter ce type de conditions, Delphine ne tarde pas à tapoter une nouvelle fois sur le clavier et de sa forte expérience, trouve un « Airbnb » pour nous héberger les prochains jours.

Le lieu ainsi repéré n’est distant que d’une quinzaine de kilomètres, il surplombe la ville de KALAMATA et nous offre tout le confort ainsi que le WIFI jusqu’à samedi.


Et oui, tant qu’à nous poser, autant le faire durant une bonne semaine car les 6 jours qui nous attendent nous permettront, en fonction de la météo du jour, d’aller visiter les sites archéologiques sis en montagne tout en nous défaisant de la remorque.

De plus, l’accès au WIFI nous permettra de mettre en ligne le blog et les quelques vidéos pour lesquelles nous avons pris un peu de retard quant à leurs diffusions.

Pour ce qui est de ce jour, l’orage approchant à grands pas, les insectes qui nous entourent marquent à leur tour leur inquiétude en se collant de manière un peu trop assidue à notre corps et en tentant de nous pénétrer par les oreilles.

La situation étant très désagréable, nous prenons vite la décision de prendre possession du logement dès ce jour et c’est ainsi qu’après une heure passée à jouer au basket et au tennis, nous prenons la route durant une grosse vingtaine de minutes pour nous retrouver sur les hauteurs de KALAMATA.

Les lieux sont au-delà de notre espérance à tel point qu’Emma tombe immédiatement amoureuse du four qui figure fièrement au centre de la cuisine équipée.

Et c’est sans tarde que les filles s’essaient très brillamment à la confection de muffins au chocolat. afin de répondre à un travail pratique sollicité dans le cadre du cours d’anglais de Laure.


Le logement étant équipé de téléviseurs, (« vous savez cette petite boîte toute plate dans laquelle apparaissent des images et dont nous avions totalement oublié l’existence »), nous ne tardons pas à essayer l’un d’entre eux et par pur hasard, tombons sur le journal de 13.00 heures de la RTBF.

« C’est de la sorte que nous prenons connaissance des informations journalistiques belges depuis le 6 juillet 2020 ! »


Après avoir réussi à finaliser le blog et la vidéo relatives à notre traversée « République tchèque - Autriche et Italie », nous profitons de notre soirée en nous matant un film choisi par Laure et Gaby :

« Les visiteurs 3 »

« Quel luxe ! »


J +113 (Lundi 26 Octobre 2020)

C’est sur le coup des 08.00 heures que nous sommes réveillés par notre dos.

Non, non, ne vous imaginez même pas un instant que celui-ci se tord de douleur. Bien au contraire, il ne tarde pas à nous remercier pour la qualité de cette nuit. Lui qui n’avait plus gouté à un vrai matelas depuis notre escapade dans les montagnes polonaises.

Nous tenons à aller plus loin dans nos explications car cela faisait tellement longtemps que nous avions passé une nuit sans recevoir de coups de pieds et si loin l’un de l’autre que Nicolas s’est senti obligé, en pleine nuit, d’allumer la lampe de chevet afin de vérifier que Delphine n’était pas tombée du lit.

Pas un bruit, pas un rayon de lumière et pas un aboiement des centaines de milliers de chiens abandonnés n’est venu perturber notre nuit de repos.

« Déjà rien que sur ce point, nous ne regrettons pas le choix d’avoir avancé notre séjour en « dur » d’une nuit. »

A force de nous lire et de partager notre quotidien (« tout en respectant les distanciations sociales bien entendu ») vous commencez à savoir que matin est synonyme d’activités et comme à son habitude, Laure se saisit de ses livres d’école et se met à l’ouvrage la première.


Pour une fois, Emma se permet de déroger à la règle car aujourd’hui c’est jour des courses et épicurienne comme elle est, il lui est totalement impensable de ne pas se rendre dans le supermarché en compagnie de sa mère pour aller y faire les emplettes dont elle raffole tant.

Gaby, marchant tout droit sur les traces de cette dernière, n’attend même pas de savoir s’il peut s’y rendre qu’il a déjà serré ses chaussures et attend patiemment à côté de la porte d’entrée du logement.

Delphine quant à elle ne partage pas autant d’enthousiasme car cela signifie qu’elle doit cogiter pour établir une liste de repas et penser à ne rien oublier afin de ne pas devoir retourner à plusieurs reprises.

Et pour finir, Nicolas quant à lui se met également de bonne heure à transférer les vidéos de la Go Pro, du drone et des Gsm pour tenter d’établir les vidéos dont vous raffolez tant.

C’est donc de la terrasse qu’il observe son épouse et deux de ses enfants quitter l’enceinte de la propriété à bord du DEF.

« Alors Delphine, ça ne fait pas tout drôle de reconduire après plus de 3 mois ? »

Après plus d’une heure d’une séparation interminable (« on en fait un peu de trop !»), nous voici tous réunis pour partager le repas de midi en nous délectant des produits locaux fraîchement achetés.

Il est vrai que l’après-midi ressemble, à s’y méprendre à la matinée, car une fois la pause achevée, toute la petite famille s’isole (« et oui, pour une fois qu’il y a des murs qui nous séparent ! ») et reprend ses occupations respectives.

Alors que nous avions déjà appris il y a quelques dizaines d’heures que la classe de Gabriel était fermée pour cause de manque d’instituteur ou institutrice, voilà que sur le coup de 15 heures, nous sommes mis au courant que dès ce mercredi, les écoles du secondaire fermeraient à leur tour leurs portes et ce pour au moins 15 jours et que tous les cours se dérouleront via vidéo-conférence.


« Wouaw quel choc pour les filles ! »

Dans un sens, il s’agit pour elles d’une assez bonne nouvelle car les mesures prises par notre politique leurs permettent d’être plus égalitaires par rapport aux autres étudiants restés dans le système classique.

« Nous n’irions quand même pas à dire « Pourvu que ça dure ! » mais dans un sens, elles se sentent un peu moins sous pression ».

Comme à leurs habitudes, les heures de la journée filent à toutes vitesses et voilà que 17 heures pointe déjà le bout de son nez. Il est donc temps de tous prendre place devant l’écran du PC et de lancer la vidéo avec Grand-Papa et Nanou (parents de Nicolas).


Pendant plus d’une heure, chacun à notre tour, nous racontons nos épopées, blaguons avec les aléas et les « fourlaches » d’Emma.

Nous entamons même des sujets plus sérieux comme la situation sanitaire actuelle en Belgique.

Alors que nous allons mettre fin à cet entretien fort important pour le moral des troupes, voilà que Gaby propose à ses grands-parents de mettre des filtres afin de les voir déguisés.

Comme à son habitude, ne manquant pas de pédagogie, notre grand-papa national acquiesce à la demande de son petit-fils et d’emblée, en un claquement de doigt, change Nanou en un affreux FRANKENSTEIN.

Surpris par l’image qui apparait soudainement à l’écran, Gaby se prend de peur et part dans un torrent de larmes.

Heureusement que Nanou, qui n’a rien perdu de son ancienne profession (institutrice maternelle), vient au secours de son mari et ramène le sourire et les rires sur le visage de Gabriel en plaçant des filtres plus joyeux.


C’est sur cette note de bonne humeur que nous saluons nos hôtes virtuels.

Ce soir, en guise de souper, dans un premier temps, nous enfournons 6 pizzas dans le four avant de nous même les ingurgiter à grandes bouchées.

Etant sur les hauteurs de la ville de KALAMATA, Gabriel nous a dégoté un joli jeux de mot qu’il tient à vous faire partager en guise de mot de fin.

« Quelle KALAMITIÉ ! »

J +114 (Mardi 27 Octobre 2020)

Pour une fois, nous avançons notre réveil d’une bonne heure car aujourd’hui nous partons visiter MYSTRAS.


Tandis que la remorque nous attend sagement sur le parking du logement, le DEF quant à lui s’offre une cure de jouvence et léger comme une plume, il nous conduit tout droit jusqu’à notre destination.

Pour dire vrai, la route est bien loin d’être droite car depuis le point de départ et ce jusqu’à son arrivée, celle-ci traverse la montagne sans se décoller une seule fois de ces coteaux.



« Dans un sens cela nous arrange bien ! Et nous faisons bien attention de faire de même. »





Par endroit, le Def est parfois même obligé d’emprunter la bande inverse par faute de voie dans le sens de la marche car avec le temps, la montagne a fini par regagner le terrain qu’elle avait concédé à l’Homme il y a quelques années.

En d’autres lieux, le Def slalome entre des dizaines de pierres venues tout droit des falaises abruptes que nous longeons.

Heureusement que des panneaux nous invitant à faire attention à ces hôtes inattendus ponctuent le bord de la route.

Si nous avions pu choisir entre ces signalisations sans grand intérêt et des filets métalliques capables de contenir leur chute, nous n’aurions eu aucun mal à arrêter notre décision finale.

Comme vous l’avez très probablement compris, bien que très belle par ses panoramas, ses différences d’altitude, ses villages perchés sur les hauteurs et ses chiens errants qui n’hésitent pas à se jeter sous les roues, la route n’en est pas moins dangereuse au vu du nombre de croix ou de petites chapelles qui ornent ses bords.


Et ce n’est pas le petit muret 20 cm de haut en lieu et place de glissière de sécurité qui va arranger la situation.

Bref, nous ne regrettons pas notre choix car en aucun cas, nous n’aurions pris l’autoroute tracée à la latte.

C’est donc une grosse heure plus tard et quelques photos en poche que nous arrivons sur le site de MYSTRAS.


Sans rentrer dans les leçons d’histoire, cette cité a vu jour en 1249 mais après de multiples conquêtes et reconquêtes, elle fut détruite par les turcs en 1820.

« Décidemment, c’est une grande histoire d’amour qui lie la TURQUIE à la GRECE ! Suffit de voir ce qu’il se passe actuellement pour mieux comprendre. »


Ce patrimoine, inscrit à l’UNESCO est particulièrement bien conservé et en parcourant ces rues étroites et très pentues, c’est fou comment nous pouvons encore ressentir l’âme de ses milliers d’habitants.


C’est donc pendant plus de trois heures que nous déambulons et que nous nous imprégnons des lieux.

A son tour et ce pour la réelle première fois, Gabriel muni de son carnet de dessin et de ses crayons de couleur nous demande à deux reprises si nous pouvons nous poser afin qu’il ait le temps de croquer ce bout d’histoire.





« Vas-y mon fils, croque !  Réalise tes propres

souvenirs ! »














Une fois de plus, nous avons l’immense chance de visiter les lieux sans affluence de touristes et pouvons de la sorte profiter d’être seuls pour nous poser et méditer sur le passé de cette ville qui jadis n’était autre qu’une grande cité administrative de la région.


De retour à la voiture, coincé dans la poignée de la portière conducteur, nous retrouvons un prospectus relatif à un restaurant sis à quelques centaines de mètres du site.

Celui-ci, bien traduit en langues étrangères, dont le français, arbore de belles photos de mets succulents et à très certainement pour mérite d’attirer plus d’un touriste au sein des lieux.

Mais pas de bol pour son propriétaire et pour le préposé qui passe son temps à distribuer cette publicité car à nos yeux, il est totalement impensable de nous arrêter dans ce type de restaurant à « touristes », payer le prix fort après avoir mangé une nourriture digne des restaurants grecs de chez nous.

Pour notre part, un coin de toile cirée à carreaux rouges et blancs abîmée, avec le temps, par les 4 coins de la table nous suffira largement.

Et ça tombe bien car nous avions repéré ce genre d’établissement lors de l’allée et ce à quelques dizaines de kilomètres de là.

Sur le coup de 13.00 heures, alors que nous sommes encore en altitude et que malgré la présence du soleil, la température ressentie est assez fraîche, nous faisons ce qu’aucun touriste ne fait à cet endroit.










« On s’arrête ! »










D’emblée, nous sommes reçus par un jeune homme qui met tout en œuvre pour nous recevoir au mieux et qui a pour ami un drôle d’insecte collé, durant tout notre arrêt, au niveau de l’épaule gauche.

Après une boisson de type SODA, nous voilà qu’il nous sert une carafe tout droit remplie de l’eau de source qui coule quasiment à nos pieds.

« Là c’est certain, nous avons vu juste sur l’endroit ! »

Sans fioriture aucune, nous voilà occupés à déguster un des meilleurs mets du voyage et ce dans un cadre quasi parfait.

Prenez juste la peine d’imaginer cinq tables métalliques très bancales, toutes disposées sur une terrasse et ce au bord d’une route de montagne.

Pas une seule chaise n’est similaire et certaines n’offrent même plus la garantie de vous supporter durant votre restauration.

Comme seules voisines…. vous n’avez qu’une dame âgée qui, emmitouflée dans des vêtements de laine noire, tente de se protéger du froid tout en essayant de profiter de la chaleur naturelle apportée par le soleil et un troupeau de brebis en totale liberté.

Lesquelles, au moyen de leurs cloches argentées contribuent à l’atmosphère des lieux.


Nous profitons un maximum du lieu mais notre manque de prévoyance nous oblige à prendre congé plus tôt que prévu car les enfants commencent à souffrir du froid ambiant et cela leur devient tout de suite moins plaisant.

Rien de grave en soit car tout le monde à succulemment bien mangé et a appris que l’important n’était pas les artifices mis autour mais l’atmosphère des lieux en elle-même.

Le logement réintégré, en prévision de la mauvaise météo du lendemain, nous prenons soin de replier le panneau solaire, vérifier que tout est correctement verrouillé et allons-nous mettre à l’abri.

Le reste de la soirée en soit n’a pas grande importance car elle se déroule dans du « dur » et ce à travers les écrans du monde moderne.

« Quel réel plaisir de partager ses moments en famille ! »

J +115 (Mercredi 28 Octobre 2020)

Après une nuit orageuse à en faire trembler les murs de l’immeuble , nous disons que nous avons bien fait de nous mettre à l’abri car au vu des trombes d’eau et de la puissance du tonnerre, il est certain que nous n’aurions pas été à notre aise au sein de la tente et que pour la seconde fois, la nuit se serait très, très, très probablement poursuivie au sein de la voiture.

S’agissant pour nous d’une expérience à proscrire, nous ne souhaitons pas la réitérer d’aussitôt.

La météo du jour est tellement pourrie que nous n’avons rien prévu hormis mise en ligne de quelques vidéos programmées, rédaction du blog, lessive à gogo, téléchargements et impression de matériel scolaire, réalisation de travaux et étude approfondie.

Il en va de même pour tous les membres de la famille car pour nous, nous devons mettre à profit des jours tels que celui-ci afin de nous libérer un maximum de temps par jour de bon temps.

De plus, Laure se sent acculée par la quantité de matière et se prend de stress, mais après brève analyse, elle s’aperçoit vite que la situation est tout à fait normale au vu de la problématique connue en Belgique et plus particulièrement au sein de son établissement scolaire.

Bah oui, l’école fermant ses portes pour 15 jours voir plus («wait and see ! »), chaque professeur distille sa quantité de matière via les réseaux.

Une telle manière de faire, procure une impression de surcharge à celui qui la reçoit si elle ne prend pas en compte la durée sur laquelle elle peut l’absorber.

Même Gaby avance à grands pas dans son travail et va jusqu’à s’entretenir avec Mme Elodie (son institutrice) via vidéo-conférence dans le cadre de l’apprentissage de la lettre « Z ».

Le temps morose nous oblige donc à rester enfermé durant toute la journée et bien que le logement que nous occupons n’est pas si petit que cela et est compartimenté de plusieurs pièces dans lesquelles nous pouvons nous isoler, Nicolas (plus particulièrement) ressent l’étouffement et le besoin du grand air.

Hormis cela, Delphine s’adonne entre autre au téléchargement de quelques films NETFLIX sur tablette et sur le disque dur des enfants.

Heureusement que la météo annoncée pour les prochains jours est excellente et que nous pourrons profiter un maximum du bon air grec.

« Quelle KALAMITE ce temps ! »


J +116 (Jeudi 29 Octobre 2020)

Après une nuit beaucoup plus calme et silencieuse que celle de la veille, nous nous levons plus tardivement qu’à notre habitude et profitons de cet instant pour rester enserrés dans les bras.

Pour la première fois depuis le mois de Septembre et par ce temps ensoleillé, nous avons la force de vous avouer qu’au moment de la rentrée des classes, notre projet sud-américain s’est rangé de lui-même dans les cartons et ne savons pas s’il reverra un jour la lumière.

La situation sanitaire n’ayant fait que s’empirer au fil des mois, il était hors de question de nous exiler de l’autre côté de l’ATLANTIQUE et de devoir vivre à notre tour ce que certains ont connu durant le premier confinement.

Bien au contraire, n’ayant de toute façon d’autre choix, nous avons préféré poursuivre notre périple à travers l’Europe et d’avancer tant qu’il nous l’est encore permis.

Bah oui, que voulez-vous, dans un sens nous nous disons que nous avons bien fait de partir loin de nos contrées belges afin de ne pas vivre dans le climat anxiogène que connait la Belgique et le reste du monde mais il est vrai que nous aurions bien aimé aller nous perdre dans les contrées sud-américaines afin de jouer la carte du total dépaysement et de pouvoir montrer aux enfants que :

« Oui il y a l’Europe mais pas que…. »

Cette brève introduction pour vous expliquer que notre projet était tellement abouti que l’acompte du bateau était versé et les billets d’avion payés.

Ce qui sous-entend qu’à l’heure actuelle, bien qu’ayant pu récupérer les 98 % d’acompte du shipping, nous nous battons encore pour l’obtention du remboursement des billets d’avion.

Pour l’heure, nous avons droit auprès de la société IBERIA à un VOUCHER que nous devons utiliser avant le 30 juin 2021.

Bien que n’ayant aucune restriction quant à la destination, nous n’avons que faire de ce bon et voulons tout simplement le remboursement de la valeur avancée.

En gros, comme vous l’avez peut-être anticipé, nous allons profiter de cette journée pleine de WIFI pour nous perdre sur internet et tenter d’obtenir réponse à toutes nos questions.

A notre avis, il faudra très probablement plus qu’une journée de WIFI pour arriver à nos fins et à ce jour, nous ne sommes pas très optimistes quant à l’option de remboursement sans devoir passer par des phases juridiques.

Tandis que Delphine passe son temps à expliquer notre cas via la ligne téléphonique référencée sur internet, Nicolas compulse les sites spécialisés en la matière.

A l’unanimité des commentaires et ce dès les premières lignes parcourues, il se rend vite compte que la compagnie IBERIA est citée du doigt comme étant une de celles qui ont fait choix de ne jamais rembourser leurs clients sans qu’une décision de justice ne les y obligent et que toutes réclamations faites sur leur site n’est que poudre aux yeux car elles n’ont pour vocation qu’à ralentir la procédure.

« Comme toujours, la situation ne sera pas prête à se

débloquer ! »

Après quelques longues minutes de palabres, sans connaître les résultats des recherches effectuées par son mari, Delphine sort de la chambre et annonce que son interlocutrice lui a admis que le remboursement ne faisait pas partie de la politique commerciale d’IBERIA mais que si nous le désirions, nous pouvons leur adresser un écrit personnel via la rubrique ad hoc reprise sur le site officiel.

« Génial ! Notre situation colle en tous points à toutes celles recensées sur internet.

De toute façon, pourquoi la nôtre aurait-elle été différente ? »

Pour jouer la carte à fond mais sans grande attente, comme recommandé par la préposée de la compagnie, Delphine envoie le mail en expliquant notre situation actuelle.

A peine envoyé, nous recevons en retour un mail automatique précisant que la compagnie se réserve le droit de réponse dans les 21 jours.

« Bah oui, souvenez-vous que tout est fait pour ralentir la procédure ! »

Dans 21 jours, persuadés de la teneur de la réponse qui nous sera retournée, la question sera de savoir ce que nous allons faire.

Solution 1 :

Raccourcir notre voyage et revenir en Belgique pour faire valoir les « VOUCHER » qu’on a même pas envie.

Solution 2 :

Nous lancer dans une procédure juridique en vue de l’obtention de l’intégralité du remboursement.

« On n’est pas dans la merde ! »

« Quel KALIN MATIN ! »

J +117 (Vendredi 30 Octobre 2020)

Un réveil à 9.30hrs, c’est pas top top lorsque l’on sait que notre résolution était de se coucher plus tôt afin de pouvoir se lever plus tôt …

« Elle commence bien la journée à 10 heures Laure ! », dit Nicolas en allant réveiller son aînée.

« Il est 9.30hrs !! », crie Emma depuis son lit mais déjà bien loin du sommeil puisque madame lit ses documents de français depuis 8 heures (« elle a bien aimé nous le répéter »).

« C’est le même à cette heure-ci !», lui rétorque très gentiment son père.

Enfin, ne parlons pas de ça et levons nous afin de tenter de récupérer le temps perdu !

1) Les lits : check

2) Le déjeuner avec les croques-monsieur de la veille : check

3) Vaisselle et mise en route des machines : check

4) Travail pour les enfants et appoint de courses au LIDL pour les parents : check

Après les avoir coupés pendant notre séjour dans le AirBnB, Nicolas et Delphine entreprennent le nettoyage intégral des frigos de la remorque et du Def.

« Autant vous dire qu’ils ont eu du pain sur la planche ! »

Vu l’heure tardive à laquelle nous nous sommes mis en route, voilà que déjà 14 heures pointe le bout de son nez.

Le « midi » une fois englouti, chacun retourne à ses occupations c’est-à-dire travail pour Laure et Emma. Cette dernière a même droit à des cours particuliers de latin dispensés par sa sœur.

« Quelle chanceuse ! »

Et « JUMANJI » pour Gabriel après avoir fait une belle prestation de soldat avec ses doudous dans la chambre parentale.

« Et les parents dans tout ça ? »

Et bien ils font des vas-et-viens incessants entre le logement et la remorque afin d’avancer un maximum pour n’avoir (presque) plus rien à ranger demain. Ils réorganisent par la même occasion certains espaces de la remorque pour la deuxième fois du voyage.

« Ça travaille dur, même pour les parents ! »

Et c’est après un petit goûter rafraichissant grâce à un bon ananas qu’Emma range son matériel scolaire afin de s’atteler à sa tâche favorite : la pâtisserie.

Dessert du jour : des roulés à la cannelle

Une fois la pâte bien aplatie et coupée sur la table, le plus délicat reste à venir, la décoller…

« Laure, j’ai besoin de toi ! » appelle-t-elle au secours sa grande sœur

« Oui ? »

« Faut décoller la pâte et j’arrive pas à le faire »

Et c’est à deux que les filles essaient de défaire tant bien que mal la pâte qui résiste et colle mais finit par succomber à l’acharnement de nos grandes.

Après 20 minutes de cuisson et 1 heure de repos auparavant, les roulés sentent superbement bon et leur goût est tout simplement

« su-ccu-lent ».

Comme excuse de leur dernière soirée, Gabriel et Delphine en profitent pour se faire couler un bon bain chaud avant de retrouver les douches extérieures à partir de demain.

Emma et Laure s’occupent, quant à elles, de regarder des recettes pour l’une et l’autre.

Nicolas, lui ? Il est dégoûté pas parce que nous quittons le logement demain, oh non !

Mais parce que les lampes LED qu’il avait trouvées au magasin sont en fait des lampes déjà utilisées et abîmées qui ont été replacées dans un rayon par on-ne-sait-qui.

Le pire c’est que Delphine a jeté le ticket de caisse !!!!!

« Quelle connerie ! »

J +118 (Samedi 31 Octobre 2020)

« C’est le grand départ ! »

Une nouvelle fois, nous troquons notre vie de « sédentaires » contre celle de « nomades ».

Après ces quelques jours passés dans du « dur », nous ressentons un vif besoin de reprendre la route, de retrouver le partage à la nature et l’envie de passer des nuits à 5 dans la tente…. Mais avant cela, il nous faut faire l’appoint des réservoirs car nous ne savons pas encore avec exactitude notre point de destination du jour et surtout quand nous pourrions trouver un éventuel point d’eau.

Par acquis de conscience, avant de nous charger comme des baudets à ne plus savoir parcourir la route, Nicolas demande à Delphine de vérifier le dénivelé du parcours.

Ce dernier lui donnera une idée sur la charge d’eau et donc sur le poids embarqué.

La route étant sinueuse mais avec un dénivelé de quasi « 0 », Nicolas charge pleinement les réservoirs à ne plus savoir en mettre une goutte.

Chargés comme des baudets, nous saluons nos hôtes et partons vers de nouvelles aventures.

A peine quelques kilomètres plus loin, le Gps nous indique de prendre à gauche, ce qui signifie qu’il nous fait grimper en montagne.


Inquiet de la direction indiquée, Nicolas se retourne vers son épouse afin qu’elle puisse le rassurer dans sa perplexité.

Ce dernier n’ayant pour seule réponse qu’un grand point d’interrogation virtuel au-dessus de la tête de sa femme, se retourne vers le Gps pour y analyser la route choisie.

Malheureusement, il ne lui faut pas très longtemps pour comprendre que le chemin qu’il est invité à suivre est le seul et unique qui le conduira dans le Magne et le rapprochera plus précisément d’AREOPOLI.


Après un moment de haute tension au sein de l’habitacle et un silence digne de TOUSSAINT, le dialogue se réinstalle entre adultes et ce alors que le Def donne ses plus gros rugissements.






Ce dénivelé nous rappelle très étrangement celui affronté lors de notre passage autrichien et pour lequel, nous avions fait choix de dévier afin d’emprunter des routes plus planes.


Dans ce cas, nous n’avons d’autres choix que d’affronter ce parcours sinueux et de le faire à notre rythme. C’est ainsi qu’en deuxième vitesse, nous passons de sommets en sommets et réussissons à rejoindre AREOPOLI vers les 13.00 heures.




Etant dans les heures de restauration, nous décidons de nous y poser et après une belle visite des lieux, nous nous remettons en route jusqu’à la plage de Piros Dirou sise à quelques kilomètres à peine de là.


Une fois de plus, le Gps nous malmène et à l’air d’avoir compris que nous circulons à bord d’un 4X4 car il nous fait passer par des chemins que seuls des véhicules tels que le nôtre sont capable d’emprunter.

« Il est clair que nous avons évité un détour de quelques dizaines de kilomètres mais à quel prix !!! »

Heureusement, les lieux sont de toute splendeur et les galets blancs qui composent la plage apportent une brillance et une transparence à l’eau encore plus qu’ailleurs.


De plus, seuls un pensionné allemand circulant à bord de son TOYOTA Land cruiser et un couple germanique voyageant à bord de de leur van aménagé ont décidés d’y élire domicile pour la nuit.

Etant très peu sur le poste, tout le monde a assez de place pour s’y poser et profiter de la beauté des lieux.

Il va de soi que Gaby ne perd pas un instant pour aller se perdre sur la plage afin d’y ramasser quelques gros galets sur lesquels il pose tout son art en y dessinant des formes colorées.

Mais notre petit bambin ne trouve pas que cela, bien au contraire !

Il nous ramène une jolie partie de carapace de tortue sur laquelle y sont encore solidement attachées trois côtes.

Blanchie par le sel, le soleil et entièrement nettoyée par les petits êtres marins, cette dernière est de toute beauté mais malheureusement incomplète. Pas grave.

« Génial !!! Celle-là on l’embarque car elle viendra compléter nos collections

d’ossements ! »

C’est donc avec une certaine lenteur que nous posons notre campement, partons à la découverte des autres voyageurs et entretenons notre anglais.





« Regardez tout là-haut vers les montagnes, il y a un parapente qui vient de s’élancer ! »













Celui-ci prend bien son temps pour observer les lieux et descend tranquillement. Nous espérons tous qu’il se dirige vers nous et nous comprenons rapidement que son terrain d’atterrissage sera bien sur la plage.

« Il y en a un deuxième qui vient de sauter également », nous disent les enfants tous excités.

Le spectacle qu’ils nous offrent est de toute beauté et nous avons même l’impression qu’ils vont atterrir sur le toit de la remorque tellement ils sont près !

C’est tout en délicatesse que leurs pieds touchent le sol et que leur voile se pose en douceur derrière eux.

« Bravo, good !!! »

Tout le monde est impressionné par ce numéro aérien.

Le 1er parapentiste salue les différents campeurs et quelle ne fut pas notre surprise quand il le fait pour nous en français et en nous demandant si nous sommes flamands ou wallons !

« Bonjour, je suis Johan, je suis belge, flamand et je vis ici depuis quelques années »

C’est avec plaisir que nous échangeons avec lui et avec les autres campeurs.

D’ailleurs il nous promet de revenir demain pour discuter avec le couple germanophone dont le monsieur est adepte de parapente et de tailler une bavette après avec nous pour faire plus connaissance.

Encore une belle rencontre en perspective…

Ce soir, sera servi en plat principal une succulente assiette de pâtes et en dessert un film tout fraichement enregistré sur NETFLIX.

Par nuit de pleine lune (Halloween oblige !), alors que Gabriel tente de récupérer quelques heures de sommeil, nous nous tapons un cinéma en plein air.

« Quel Kiffe ! »

J +119 (Dimanche 1 Novembre 2020)

« Maman, il est tard non ? », demande Gabriel en se réveillant en premier.

« Non ne t’inquiète pas, il est seulement 7h00, tu peux encore te reposer un peu… »

Et oui, le cadet de la famille ayant été se coucher assez tôt pour récupérer les heures manquantes à son compteur, ouvre les yeux en premier.

Au rythme des rayons du soleil qui transpercent les moustiquaires de la tente,

le reste de la famille suit à son tour et s’étale de tout leur long sur les matelas afin d’étirer leurs membres encore endoloris.

Comme chaque matin, avant de débuter nos activités quotidiennes, nous nous posons quelques minutes afin d’observer cette vue splendide qui nous est offerte par Dame Nature.


Malgré les jours qui s’enchaînent à la vitesse grand V, nous ne pouvons arrêter de nous émerveiller devant une telle beauté.

Pour être parfaitement honnête et complet, nous fermons les yeux pour juste nous concentrer le clapotis des vagues qui dans un tempo parfait rythme notre journée.

Nous mesurons notre chance d’être ici en ce début novembre car nous sommes bien conscients que la situation est assez anxiogène en Belgique avec le nouveau confinement qui s’y installe à partir de demain.

Nous en profitons pour vous envoyer toute la chaleur d’ici afin de vous apporter un peu de réconfort.

Même si c’est jour du Seigneur, la matinée est consacrée en partie à quelques devoirs pour les enfants tandis que Nicolas ne résiste pas à l’envie de s’immerger dans les eaux transparentes de la baie.

Pendant ce temps, Delphine profite de son temps libre pour téléphoner à sa maman et prendre des nouvelles de notre plat pays.

Bien que semblant loin de cette frénésie mondiale, Delphine ne peut cesser de penser aux proches et veut s’assurer que tout le monde se porte bien.

Alors que la matinée a filé, sur le coup des 13 heures, nous entendons :

« Salut les belges ! »

C’est Johan le parapentiste belge qui comme promis la veille, revient pour rencontrer les allemands qui partageaient l’emplacement avec nous jusqu’à ce matin. Lui-même étant parapentiste, ils devaient certainement échanger beaucoup sur le sujet.

Mais le départ du couple a changé la donne.

« Ce n’est pas grave, on va passer un petit moment ensemble. Je vous présente mon épouse, Annarella », rebondit Johan

En guise de cadeau d’accueil, celle-ci nous offre un paquet de Spéculoos !!!

« Vous en trouvez en Grèce ? C’est trop bon !!! », s’exclament les enfants déjà prêts à se jeter dessus.

Ce couple a fait de la région du Magne leur terre d’accueil depuis quelques années pour y passer une retraite tranquille loin du stress des grandes villes.

Avec le temps et le côté social qu’ils dégagent, ils se sont très bien intégrés à la vie d’AREOPOLI, à sa culture et à leurs habitants.

On ne vous parle même pas de la langue grecque qu’ils ont réussi à apprivoiser après plus de 3 ans de cours et de multiples conversations avec les locaux.

Coupés de leur famille (hors réseaux sociaux et modes de communication digitale), nos deux compatriotes rentrent une fois par an en Belgique pour retrouver leurs enfants.

Mais ayant fait choix de déplacer leur lieu de vie, ils sont à chaque fois très heureux de revenir ici et de profiter pleinement de la beauté des lieux et du climat grec.

C’est donc pendant plus de 2h que nous discutons tout en appréciant le bon goût des spéculoos…

« Et si vous veniez souper à la maison ce soir ? Ca nous ferait très plaisir de continuer à vous connaître et en plus nous pouvons entretenir un peu notre français », nous demande Annarella.

« Avec joie, c’est toujours un plaisir de partager avec des gens locaux et belges de

surcroît ! », répond Nicolas.

Au cours de la conversation, Annarella nous confie qu’elle n’aime pas beaucoup cuisiner mais Emma lui emboîte le pas et lui propose de se mettre à la tâche car elle adore ça.

Et seulement quelques minutes plus tard, il est décidé que le met du soir sera des crêpes préparées par… EMMA en personne.


Comme convenu, nous pointons notre arrivée sur le coup de 17h30. Leur demeure vous invite au repos et à la détente avec une vue directe sur la mer et son coucher de soleil.

Le spectacle est vraiment à vous couper le souffle.

« Quel bonheur pour eux d’en profiter chaque jour ! »

C’est tout naturellement qu’ils nous font le tour du propriétaire et pendant la visite, nous sommes surpris de voir qu’ils possèdent une caravane venant du magasin Goliath sis à LE ROEULX en Belgique (à moins de 20 minutes de chez nous).

Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un endroit spécialisé dans la vente de matériel pour camping-cars où nous avons réalisé quelques achats avant le départ…

Laure, quant à elle, tombe sous le charme de leurs immenses bibliothèques qui abritent de nombreux ouvrages.

Plus à sa portée, Gabriel reste subjugué par la piscine et les BD d’Astérix en français.

Emma, ne perd pas de temps à la visite car comme prévu, elle a la tâche du souper et sans tarder, se met aux fourneaux tandis que les parents mettent les pieds sous la table et se laissent séduire par 1 ½ litre d’une bonne bière belge : « la CHOUFFE ».


La soirée se poursuit dans une bonne ambiance mais pas trop tard car il y a un couvre-feu à respecter (« mais pas d’inquiétude, il n’est pas encore minuit ») et surtout une randonnée qui nous attend demain matin avec pour guide…Johan !

« Quelle belge rencontre ! »

J +120 (Lundi 2 Novembre 2020)

Ayant rendez-vous avec Johan chez lui, nous nous levons à la hâte.

Dés 9h15 sonné, nous mettons en route le Def et à peine réveillé, ce dernier nous conduit jusqu’à AREOPOLI où nous y avons rendez-vous avec Johan pour une nouvelle aventure.

Quinze minutes plus tard, nous arrivons au coin de leur rue où la veille, nous avons vu un objet volant non identifié quitter le capot de la voiture au profit du macadam.

Bah oui, ce n’est que ce matin qu’Emma et Gaby nous confient qu’ils y avaient mis une petite voiture afin qu’elle sèche mais qu’ils avaient oublié de la retirer avant de démarrer de chez nos hôtes.

Nous voilà donc à la recherche de ce véhicule qui en plus à la particularité de changer de couleur en fonction de la chaleur ambiante.

Malgré nos fouilles minutieuses, nous ne parvenons pas à mettre la main dessus.

« En espérant qu’elle puisse faire le bonheur d’un autre enfant ! »

Après avoir embarqué Johan avec nous, nous empruntons un petit chemin qui serpente la montagne.


Ce dernier est normalement fermé à la circulation et n’est juste emprunté que par les véhicules des ouvriers chargés de la maintenance des antennes plantées au sommet de la montagne et les camions à ordures.

Le chemin emprunté est raide, très raide, très très raide et c’est en 2ème ou 3ème vitesse courte qui nous le parcourons dans son entièreté.

En plus d’être raide, ce dernier n’est pas spécialement large et rapidement, le macadam qui compose son revêtement laisse vite place à de la caillasse fraîchement tombée des falaises.

La situation refroidit rapidement Nicolas qui se met à « serrer les fesses » car le tout lui rappelle la traversée du haut ATLAS marocain qu’il n’avait pas du tout apprécié par manque de sécurité.

Une fois en haut, nous nous garons et commençons notre randonnée à travers le milliers de rochers qui nous séparent du clou du spectacle, à savoir une vue insaisissable sur AREOPOLI et une grande partie du MAGNE.


Durant plus d’une heure, nous nous émerveillons une fois de plus devant des enclos à animaux construits en pierre sèches.


Ceux-ci vieux de centaines d’années ne sont plus en activités mais la qualité de leur construction leur a permis de magnifiquement se conserver à travers le temps.


Alors que nous arrivons au bord de la falaise et ce occupés à contempler le paysage qui s’offre à nous, Gabriel pas très à l’aise, s’exclame :

« Maman, je t’avoue que j’ai le vertige ! »

« Ne t’inquiète pas loulou, regarde la vue et recule un peu

alors. », le rassure maman.


La balade à pied achevée, nous ne sommes pas pour autant en bas de la montagne.

Tout en se répétant mentalement « Je déteste ça, les descentes pentues avec des petits cailloux et les têtes d’épingles à chaque tournant ! », pour la seconde fois de la journée, Nicolas serre les fesses et s’installe au volant.

« Ca y est nous avons retrouvé une route lisse, macadamisée avec des voitures !! »

Avant de prendre congé de Johan, nous convenons de nous retrouver au resto sis prés de notre emplacement car en plus d’être un de leurs amis, c’est là que nous mangeons le mieux. Rendez-vous est pris pour 17.00 heures.

Dés 16.00 heures, une famille française nous rejoint, il s’agit de la famille « La vie en marge » composée de Laurent, Sylvie et leur fille Lili.


Ces derniers voyagent eux aussi à travers l’Europe et ont trouvé refuge depuis deux mois sur cette terre d’accueil qu’est la Grèce.

Pris par le temps et par l’arrivée de Lie qui s’est enchaînée, nous ne pouvons leur parler que quelques minutes mais leurs promettons de nous rattraper demain.

Pour l’heure, Lie ayant accepté de nous accompagner au resto, il est temps d’y aller et de retrouver Annarella et Johan.

C’est comme cela que nous nous dégustons les plats typiquement grecs autours d’une table 100 % belge.

« Quelles retrouvailles !»

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