top of page
Rechercher
Photo du rédacteurdefenterreinconnue

En route vers les Pays Baltes !

Dernière mise à jour : 20 sept. 2020


J+50 (Lundi 24 Août 2020) 

Dans tous les cas, nous pouvons remercier Madame « Météo » pour sa clémence à notre égard car une fois de plus, elle a décidé de déverser son eau après le passage de son homologue, Monsieur « le Marchand de sable ».

Afin de mieux faire ressentir notre quotidien, nous nous mettons en scène lors d’un mini clip vidéo durant lequel nous replions la tente.

« Même pas le temps de mettre PLAY que l’on peut déjà l’arrêter ! (vous en jugerez par vous-même lorsqu’elle sera diffusée sur votre chaîne YOU TUBE préférée) »

Aujourd’hui, nous progressons vers le sud afin de rejoindre la deuxième plus ancienne ville de FINLANDE, à savoir PORVOO.

Mais pour y arriver, une fois de plus, nous décidons de tracer pendant quelques centaines de kilomètres en longeant la frontière russe.

« C’est assez marrant de parler de RUSSIE et de FINLANDE car même sans y avoir déjà été, la vétusté de certains villages ou la monotonie du paysage nous font vraiment penser aux grandes plaines de l’ouest américain »

Pour dire vrai, depuis notre arrivée dans le pays du Père Noël, nous ne sommes pas super emballés comme nous l’avions été pour les autres pays précédemment traversés.

En effet, nous sommes lassés de ces routes interminables, de ces paysages inchangés malgré les kilomètres parcourus, vraiment déçus par les autochtones qui n’ont que pour seul échange de vous dévisager de la tête aux pieds.

« Même les rares « landistes » croisés ne daignent pas échanger un regard ! »

« Est-ce le résultat de la crise COVID ? ou est-ce habituel ? »

Il est clair que la NORVEGE a mis la barre très haut de par ses paysages, ses références culturelles, son mode de vie et sa richesse économique tandis que la FINLANDE marque un net retard en tous ces points.

En effet, il n’est pas rare de croiser des véhicules datant du parc automobile des années 90 telle que la bonne vieille MERCEDES E180 ou les premiers modèles de NISSAN Primera (dont certains ont conduit (« Hein Bon Papa ! ») ou de croiser des véhicules dont la carrosserie est complétement rongée par la rouille.

«Ca change des TESLA toutes neuves remplies de nouvelles technologies rencontrées par millier en NORVEGE ou au DANEMARK »

Nous ne savons pas si le comportement adopté par les locaux donne suite à une certaine réserve de leur part ; à une influence froide venant des pays de l’Est voire même à leurs origines hongroises.

Bref, cette grande parenthèse pour dire que nous roulons péniblement jusqu’à cette ancienne petite ville qui est sise à peine à 50 kilomètres d’HELSINKI.


Sur place, les lieux nous font penser à un des premiers villages danois pour lesquels nous avions eu un coup de cœur, EBELTOFFT mais en un peu moins entretenu tout de même.


(« Ca rejoint un peu tout ce que l’on vient de décrire ci-avant »)




Ce petit coin d’histoire abrite de jolies maisonnettes de bois peint disposées le long de ruelles cronques et étroites.


Les galets ronds et polis par le temps constituant le revêtement de sol testent la flexibilité de nos chevilles et en particulier celles de Delphine.


La visite achevée (et pour être honnête), voulant en terminer avec la FINLANDE, nous prenons rapidement la décision de rejoindre la capitale, HELSINKI.


Pour plus de sécurité avec la remorque, nous nous posons dans le camping le plus proche du centre dans le but de s’y rendre dès le lendemain matin via le métro.

Nous n’attendons pas que la Capitale, à elle seule, rattrape notre désillusion mais nous voulons absolument terminer par une bonne note.

« Ce récit, un peu moins vivant que les autres, reprend un peu notre sentiment du jour ! »

« Quelle descente ! (dans tous les sens) »

J+51 (Mardi 25 Août 2020) 

De retour au camping, nous nous mettons à dresser ces quelques lignes afin de retracer les belles heures passées dans cette magnifique Capitale qu’est HELSINKI.

Dès notre arrivée dans la bouche de Metro sise à côté du camping, nous ressentons l’effervescence que nous avions quitté depuis bien longtemps.



Nous sentons une certaine agitation auprès des personnes qui nous entourent à tel point que certains d’entre eux en arrivent même à courir dans les escalators et à se faufiler comme de anguilles entre les deux portes de la rame au risque d’y laisser leur petite mallette de cuir brun.

« Nous ne nous doutons pas un seul instant que si nous avions été dans un moment de vie active, nous aurions très probablement agit de la sorte. Mais pour l’heure, nous en rions. »

Avec stupéfaction mais soulagement, nous remarquons vite que beaucoup de navetteurs portent le masque et gardent leurs distances de sécurité.

« Cela nous rassure un peu de ne pas être les seuls à le porter ! »

Neuf stations plus tard, soit environ 15 minutes, nous débarquons dans l’hyper centre d’HELSINKI et commençons notre parcours par les divers points intéressants collationnés sur les sites visités par Laure, Delphine et Nicolas.



Ceux-ci reprennent aussi bien des Cathédrales, que le Parlement, le Marché couvert ou pas, des musées, une église enterrée, le palais présidentiel,…




D’emblée, nous ne sommes pas déçus de ce que nous voyons surtout que Monsieur Soleil à fait son apparition en cours de matinée et décide de ne plus nous quitter afin de rendre nos photos encore plus belles et plus rayonnantes.


Dès les premiers mètres parcourus, nous captons l’âme de la ville et arrivons à analyser son histoire à travers les divers styles de façades qui composent les avenues aérées.


Si nous devions comparer HELSINKI à une autre capitale, nous penserions en premier lieu à LONDRES mais en plus petit.

Elles partagent leurs rues bien larges bordées par de hauts bâtiments en pierre qui en imposent, une mobilité accrue grâce à leurs lignes de METRO, leurs hôtels prestigieux ou leurs petits coins sympas où les gens prennent le temps de se poser.


« Cette une ville qui mériterait d’être visitée en profondeur lors d’un city-trip »

« Mais quel contraste avec le centre voir le nord de la FINLANDE !!! »


On dirait vraiment que le pays a cessé d’évoluer au-delà d’un rayon de 50 kilomètres autour de la capitale.

« On en a rigolé entre nous, mais même la physionomie des gens change énormément entre les habitants de la capitale et ceux du reste du pays ! »

 Franchement, nous ne savons pas si les voyageurs qui ont fait comme nous la descente complète de la FINLANDE ont ressenti la même chose mais c’est assez FLASH !!

« Nous n’en dirons pas plus à ce sujet mais nous serions contents de lire des commentaires à ce sujet »

Dans tous les cas, comme toutes belles villes qui se visitent, nous ne cessons de marcher en dépit de nos pieds qui nous supplient de nous arrêter quelques instants afin de récupérer un peu.

« Et oui, cela ne venait même pas de Gaby qui ne s’est jamais plein à ce sujet et qui a suivi la cadence des visites sans broncher  ! Mais qu’est-ce qu’il parle !!! »

En fait, on s’est quand même posé durant le temps de midi et pour ce qui est de manger, il n’est pas question de se laisser avoir par ses tentations aux prix ahurissants.

« Nous sommes quand même 5 et un budget à tenir ! »

Donc c’est moins glamour mais pour la seconde fois en 3 jours, nous dévalisons le rayon boulangerie du « LIDL ».

« Par ici les pizzas, les pains saucisses et les donuts en guise de dessert ! »

Et alors que nous sommes tous alléchés devant l’étale, nous ne remarquons même pas Laure s’éclipser vers le rayon fromage et nous dégoter un petit morceau de roquefort. Lequel elle fait choix de déguster sur un pistolet de pain au sésame !

« Cette fille nous étonnera toujours ! »

Mais nous ne prenons pas la peine de les écouter car nos yeux monopolisent notre plus grand centre d’intérêt.

Et c’est en fin d’après-midi que nous arpentons les rues commerçantes dans lesquelles nous retrouvons une multitude d’enseignes de prêt à porter où seule Laure succombe à la tentation et s’achète un chemisier.

« Pour sa décharge, il est vrai que la remise de 50 % en valait la peine ! »

Nous sommes contents d’entendre les enfants dirent qu’ils ont passé une chouette journée et que cela leur a fait du bien de revoir une certaine animation car eux aussi n’ont pas apprécié la descente de la FINLANDE

« Quelle belle capitale ! »


J+52 (Mercredi 26 Août 2020) 

Ce matin, nos corps accusent la fatigue engendrée par les 15 kilomètres parcourus à travers les rues de la ville.

Le réveil est difficile pour Delphine qui nous trouve comme prétexte qu’elle a souffert du froid durant son sommeil.

« Que ne ferait-elle pas pour quitter le plus tardivement son

duvet ! »

Tandis que les autres tentent de défaire les croutes venues ankyloser leurs paupières durant la nuit, Nicolas et Emma se faufilent en dehors de la tente pour préparer le petit-déjeuner des autres marmottes.

Soit l’échelle qui nous permet de quitter nos appartements grincent de trop, soit nous avons trop fait de bruit lors de nos chatouilles mais quoi qu’il en soit, Laure nous rejoint assez vite pour nous assister.

Bon, au menu aujourd’hui c’est œuf sur le plat avec bacon pour tout le monde agrémenté d’un ou deux petits pains au beurre.

« Même l’odeur du bacon grillé n’a pas suffi à nos deux derniers loirs pour sortir de leur tanière ! Et c’est donc au forceps que nous avons dû nous y prendre ! »

Alors que le petit-déjeuner avait bien commencé, Laure se fait remarquer en renversant l’entièreté d’un verre de jus de pomme sur sa sœur qui avait eu comme malheureuse idée de s’assoir devant elle.

Il n’en a pas fallu plus à Nicolas pour partir dans les tours en avoir l’appétit coupé.

« Heureusement que Laure lui avait laissé le temps d’ ingurgiter son œuf et son bacon ! »

Bref, cet incident passé et digéré (« tout comme le petit déjeuner d’ailleurs »), nous prenons le temps de replier la tente et de restructurer l’ensemble de la remorque.

Ah oui, on a oublié de vous en parler mais aujourd’hui, nous quittons la FINLANDE pour nous rendre en ESTONIE.

« Mais où avons-nous la tête ! »






Bah oui, on a réservé nos tickets hier soir pour le bateau de ce jour 16.30 heures. Il parait qu’il s’appelle « Le Megastar » et qu’il fait partie de la flotte TALLINK.






« Et comme par hasard, à chaque traversée faite depuis le début notre voyage, nous avons le même commandant de bord ! Du moins, ça c’est ce qu’on raconte à Gaby qui stresse depuis le temps que l’une des filles lui a expliqué l’histoire du « Titanic » ».

Ne devant nous rendre au port qu’à 15.30 heures, nous profitons de notre temps libre pour vaquer et « prendre le temps de prendre le temps »

Mais pour les parents, une obligation s’impose tout de même : Trouver l’endroit renseigné par l’accueil afin de recharger la bouteille de gaz.

Et c’est ainsi qu’à bord du Def, délesté de sa charge, Nicolas et Delphine quittent leur progéniture pour la première fois depuis 2 mois.

« On a hésité à revenir ! »

Sur place, nous ne trouvons pas notre bonheur car il faut, 4 ou 5 jours, au gars pour nous recharger la bouteille.

« Hors de question de rester un jour de plus ! De toute façon, le bateau est réservé et il ne nous attendra pas », nous nous disons en cœur dans la voiture après avoir pris soin de saluer notre interlocuteur.

Et alors que nous prenons la route pour réintégrer le camping, nous passons à côté d’un magasin « XXL ».

Nous ne savons plus si on vous en a déjà parlé donc on en touche un mot maintenant : XXL est un super grand magasin dédié à tous les sports. En gros et pour faire plus court, c’est le DECATHLON scandinave.

Nous on les connait par cœur car à chaque fois qu’on en croise un depuis la NORVEGE, on s’y arrête afin d’y trouver un paddle mais à chaque fois, on nous répond : « SOLD OUT ! »

« De toute façon, si on ne le fait pas d’initiative, c’est Emma qui tire le frein à main depuis sa place. »

Pour cette fois, malgré qu’Emma ne soit pas avec nous, nous prenons le temps de nous y arrêter.

« BINGO ! BINGO ! BINGO ! »

Delphine avec ses yeux de lynx nous dégote la perle rare ! Et en promo de surplus !

Seuls trois modèles ornent encore le rayon quasi vide.

Sans trop réfléchir, nous en arrachons un et agrémentons notre achat de deux combinaisons en néoprène (une pour les filles et une pour Gaby) et deux gilets de sauvetage.

Et c’est les bras chargé de cadeaux que nous quittons le magasin.

Notre progéniture retrouvée, Nicolas tend les clés à Emma et lui demande d’ aller retirer la bouteille de gaz restée sur la banquette du Def.


Malheureusement, pris par l’émotion, nous n’avons pas eu la présence d’esprit de dégainer notre gsm pour figer l’instant de découverte mais l’émotion ressentie par notre cadette a été telle qu’elle s’est mise à pleurer tout en se jetant dans les bras de ses parents.




« Delphine à son tour se laisse emporter par l’émotion et rejoint sa fille dans les pleurs »

« Ne sommes-nous pas au pays du Père Noël ? »

Et c’est après cette belle matinée forte en rebondissement que nous faisons vrombir le moteur, resté en sommeil durant ces deux derniers jours, pour rejoindre le navire qui nous permettra de suivre les pointillés repris sur « Google map ».

Réglé comme une horloge suisse, à 16.30 heures, à l’aide des parlophones disposés sur l’ensemble du navire, le commandant de bord nous souhaite une agréable traversée.

Le bateau est magnifique et moderne, il y a même un resto gastronomique sur un des ponts mais nous on se contente d’un alléchant « BURGER KING » et d’une tournée dans le magasin FREE TAX qui se solde par l’achat de trois bâtons géants de TOBLERONE et d’une palette de canettes de coca-cola.





« Emma est tellement aux anges qu’elle en pleure pour la seconde fois de la journée. Quelle chochotte celle-là ! »



« La mer est si calme que Delphine n’a ressenti aucun malaise et que les sacs à « vomito » sont troqués par des hamburgers frites »




Même pas le temps de profiter pleinement de ce building flottant que nous recevons ordre de réintégrer nos montures respectives (« lesquelles sont restées muettes contrairement à la traversée vers les LOFOTEN »).

« On a COVID été là ! » (dédicace aux amoureux des feintes pourries)





Et c’est à 18.35 heures, que nos roues foulent le sol estonien en direction de la première pompe à essence en vue de ravitailler le Def qui est complètement asséché de sa traversée finlandaise.





« Eureka ! Hip Hip Hip ! les panneaux d’affichage indiquent fièrement un prix de 0,99 euro du litre»

Quel bonheur de voir des prix inférieurs à l’euro. Ca nous change des 1,30 €, 1,40 voir 1,50 € pratiqués dans certaines régions norvégiennes.

Une fois les réservoirs du Def remplis jusqu’à ras bord, nous voici repartis en direction de l’est pour rejoindre le parc national de LAHEEMA distante de 50 km de la capitale TALLINN.

Sur le coup des 20 hrs, nous y plantons la tente pour la nuit et ne tardons pas à aller nous coucher.

« Quelles émotions ! »


Comme dans toute bonne série qui se respecte, on vous offre un petit bonus reprenant notre ressenti sur la FINLANDE et un petit quizz qui vous permettra de vous rendre compte si vous êtes faits pour la FINLANDE ou pas.

Bien que ne regrettant pas notre descente par la FINLANDE, nous pouvons affirmer que ce pays n’est pas notre coup de cœur et ne pensons pas y revenir…. du moins en été.

Notre intention initiale n’était pas de descendre aussi vite mais nous n’avons pas réussi à accrocher aux us et coutumes des habitants ni aux centres d’intérêts proposés.

Comme mainte fois répétés, les longues routes rectilignes bordées de leurs arbres en guise de décor n’ont rien arrangé car le tout rend le trajet monotone, ennuyeux et fatiguant aussi bien pour le conducteur que pour les passagers.

Cela est râlant car dès qu’il y a une percée à travers les murs naturels, les paysages sont de toute splendeur et fascinants.

Nous pensons sérieusement que le SUD mérite de plus amples attentions en période estivale tandis que de part les activités proposées, le CENTRE et le NORD (LAPONIE) marquent plus d’intérêts en hiver.

Bien sûr, cet avis n’est que celui partagé par nous « DEF EN TERRE INCONNUE » mais nous tenions à vous le communiquer.

Pour vous faire une idée si vous aimeriez y vivre ou pas, voici le guide :

Si vous aimez :

1/ Rouler en ligne droite pendant de longues heures pour rejoindre vos amis ou boire un verre.

2 / Vous balader en forêt

3/ Faire un sauna au feu de bois

4/ Pêcher sur des lacs aussi grands que des mers

5/ Attendre l’ambulance pendant minimum 3 heures en cas de besoin

6/ Etre dévisagé par les autres habitants des lieux.

7/ Parcourir minimum 75 km pour rejoindre la ville voisine

8/ Porter une paire de « crocs » au pieds (« bah oui plein d’habitants en portent ici »)

9/ Passer votre temps à déneiger votre toit en période d’hiver.

10/ Avoir un renne en guise d’animal de compagnie

11/ Croire que le Père Noël existe

12 / Faire des tours de motoneige ou des promenades en raquettes

13/ Un sapin naturel pour Noël

Si vous n’aimez pas:

1/ Avoir des russes comme voisins

2/ Avoir de vis-à-vis avec vos voisins

3/ Le clapotis de l’eau sur la coque de votre bateau

4/ Vous baigner dans une eau froide

Sans hésitation, la FINLANDE est faite pour vous !

J+53 (Jeudi 27 Août 2020) 

« Comment décrire cette première nuit en Estonie ? »

Bah on va commencer par « pluvieuse » pour poursuivre par « calme » et terminer par « reposante ».

Comme de fait, la nuit a été très humide à partir de 5 heures du matin mais la pluie a eu l’effet bénéfique de nous tenir au lit jusqu’à son départ pointé à 09.00 heures.

La vessie devant être vidée de son contenu jaunâtre et nauséabonde dès son lever, Delphine s’enfonce dans la forêt afin de trouver l’endroit parfait pour se soulager.

Elle ne le trouve qu’une centaine de mètres plus loin après avoir salués moult locaux venus récolter les « cranberries » qui y poussent comme des mauvaises herbes.

« En espérant que personne ne vienne récolter celles sur lesquelles Delphine a déposé son empreinte personnelle ! »

Tous revêtus de nos plus beaux habits de marche («les mêmes portés depuis 2 mois ! ») nous nous lançons dans la traversée des tourbières sises à quelques centaines de mètres de notre bivouac.

Le tracé, réalisé à l’aide de planches posées sur des pieux profondément enfoncés dans la tourbe, nous emmène dans des paysages féériques où nous ressentons soit la présence d’elfes, soit celle des brigands de grands chemins prêts à nous dépouiller de notre bourse.

Les panneaux explicatifs alignés tout le long permettent aux filles de travailler leur anglais et d’agrémenter leur vocabulaire tel que « BOG » qui signifie « tourbière » ou

« MILL » pour « moulin ».

en lire certains panneaux, des trésors auraient été enfuis dans la tourbe et n’attendraient plus qu’à être découverts.

« Vite à nos détecteurs de métaux !!! »

Pour être complet, ces mêmes panneaux comportent également la mention de « corps humains ».

« Vu l’acidité qui y règne, à notre avis il doit y en avoir plus d’un qui ont dû ne plus donner signe de vie du jour au lendemain ».

Une fois fini, nous réintégrons la voiture afin de nous restaurer avant de pousser plus loin nos investigations.


Cette fois, notre après-midi sera consacrée à la visite de cascades et au déplacement véhiculé vers notre futur bivouac (même pas de 30 kilomètres « ça nous change de la FINLANDE »)


Le soleil étant présent sans son ami le vent, nous nous orientons vers la côte EST pour poser nos bagages sur la plage de ERU située le long du Golfe de Finlande.

L’endroit paradisiaque nous est réservé pour la nuit.


« Et oui, nous avons une magnifique plage de sable fin, une mer bleue et un coucher de soleil rien que pour nous sur plus d’un kilomètre de long ! »


« Quel bonheur d’avoir un DEF et une remorque qui nous permettent d’accéder à des endroits tels que celui-ci en empruntant des chemins de bois défoncés (mais autorisés) ! »

Et pour l’heure, après une bonne baignade en mer et pendant que le panneau solaire recharge la batterie, nous dégustons notre apéro au soleil.

« Quel beau commencement ! »


J+54 (Vendredi 28 Août 2020) 

A peine 08.00 heures retentis, tandis que le reste de la tribu peine à se réveiller, Nicolas s’empresse de quitter la tente afin d’aller méditer seul sur la plage.

Il est vrai que le lieu est propice à la réflexion. La musique « lounge » du bruit des vagues est naturelle et le sable encore vierge de tout passage.

Seule la colonie de cygnes occupés à faire trempette au large pourrait venir perturber les lieux.

Après de longues minutes passées à réfléchir sur son futur, Nicolas réintègre la « maisonnée » pour y dresser les condiments du petit-déjeuner et entamer la cuisson des œufs sur le plat qui nous sont si chers le matin.

Rassasiés, ce n’est pas sans un certain regret que nous quittons les lieux afin nous rendre vers un endroit encore plus à l’EST en vue d’y visiter un ancien village de pêcheurs dénommé ALTJA.


Mais pour cela, il nous faut randonner bien sagement à travers une forêt dans laquelle les conifères et les feuillus se côtoient sans animosité ; le long d’une plage de sable fin sur laquelle les vagues chargées d’algues viennent s’échouer et jouer à INDIANA JONES en passant sur un pont suspendu au-dessus d’une rivière d’un mètre de large.

Sur le parcours, Gabriel en profite pour revoir sa rose des vents mais celle-ci est ponctuée d’erreurs entre l’EST et l’OUEST.

« Pour cela, rien de plus facile ! Pour retenir il y a une phrase toute simple à mémoriser qui est : « Où est l’est ? » donc comme dans le sens de lecture, l’OUEST est à gauche et l’EST est à droite » lui répondons nous tous en chœur

« Ah oui j’ai compris ! » répond fièrement Gaby.

Tout en tendant son bras gauche vers la gauche il nous dit : « Par là c’est l’OUEST »

« SUPER mon petit cœur » l’interrompt tendrement Delphine

Et toujours fier comme un paon, Gaby continue son développement en tendant son bras droit vers la droite en s’exclamant : « Et là c’est l’OUEST ! »

« Bon c’est pas gagné pour cette fois mais au moins on connait le sujet de conversation des deux prochains kilomètres ! »

Et alors que nous pensons arriver au dit « village » après avoir franchi l’ensemble des obstacles avec brio, nous voici… revenus au parking où nous attendaient sagement le DEF et la remorque.

« Comme quoi, entre les photos et la réalité il y a quelque fois une différence ! »

Rien de mal fait malgré tout car la balade était vraiment sympa et seul, en attente du village typique, l’appareil photo est resté bien au fond de la poche.

Restant malgré tout un peu sur nos fins, nous réintégrons le charroi pour rejoindre un endroit de pique-nique repéré par Delphine sur

« park4night ».

Pour preuve que la faune animale est riche dans la région, malgré le bruit d’un bon diesel, nous arrivons à croiser le chemin d’une biche, d’un renard et d’un loir.

« Nous sommes certains de ce que nous avançons pour le dernier cité car certains d’entre nous (les 3 djones assis sur la banquette arrière) ont reconnu leur congénère blotti dans les fourets qui jouxtent la chaussée. »

Lors de notre progression vers notre point de ravitaillement, nous sommes interpellés par le nombre de véhicules stationnés le long de la route et par l’occupation de leurs légitimes propriétaires.

Sur ce, par mimétisme, nous stoppons notre convoi sur le bas-côté et envoyons Laure en reconnaissance.

Sans crainte, notre ainée se dirige droit vers une « locale » des lieux pour lui demander avec exactitude le type de baie qu’elle est occupée à récolter.

Cette dernière n’a pour seule réponse que d’empoigner quelques baies de « cranberries » plus connues sous le nom de « canneberge » et de les ingurgiter pour preuve de la non toxicité du fruit.

Un échantillon du plant lui a même été remis, par cette brave dame, afin qu’aucune erreur ne soit commise lors de notre récolte.


Et c’est comme cela que nous débutons, à notre tour, la récolte d’une gourde complète de myrtilles et un « tupperware » de baies de canneberges.



Nous comprenons mieux pourquoi le parc Lahemaa est surnommé le parc « aux baies » !



Durant ce laps de temps, l’une des enfants nous sort : « on est à 5 et on ne se dispute même pas ! » tandis que Gaby ajoute à son tour la phrase magique : « J’adore le voyage ! »

« Comme quoi une activité simple est capable d’apaiser les tensions et apporter un aspect de collectivité »

Pour 14.00 hrs, nous arrivons enfin à notre point de destination. Alors que nous prenons possession des lieux, Gaby tombe nez à nez avec une chenille de belle taille et de beau diamètre affichant un dar digne d’une ronce.

Étant d’un vert éclatant, nous prenons soin de l’extraire de l’herbe pour la placer sur un rocher… « comme nous le disions plus haut ou précédemment, la théorie peut être très différente de la pratique car en agissant de la sorte nous ne savions pas que nous lui ramenons son espérance de vie à quelques secondes…

Et oui c’était sans compter sur le pas délicat d’Emma qui n’en fait qu’une bouchée au plus grand damne de Gaby qui part aussitôt en sanglots. »

La chenille qu’il venait de surnommer « Cheniette » a soudain quitté notre monde pour celui des cieux !

« Bravo Emma pour ta grâce !»

« Le pire c’est qu’elle ne s’arrête pas là car notre meurtrière du jour commence à chantonner l’air de « La chenille » en modifiant les paroles par « C’est la chenille qui reste là ! »

«Mais de qui tient-elle cet humour morbide ? »

Une fois remis des émotions, nous continuons à progresser… vers la capitale TALLINN qui n’est autre que notre point de visite de demain.

Mais avant cela, une énième balade de 6 km s’impose pour la visite de la cascade de JAGALA qui a la particularité d’être l’une des plus hautes d’ESTONIE (8 mètres de haut) et d’atteindre, en fonction des crues, une largeur de 50 mètres de large.


« Pour l’heure, la hauteur est restée inchangée mais la largeur a été revue de

moitié »




Vu le peu de bivouac de qualité aux alentours de la capitale, nous faisons choix de ne pas nous en approcher à moins de 30 minutes mais étant déjà dans une zone beaucoup plus urbanisée, nous jetons notre dévolu sur un hôtel mettant à disposition des emplacements de parking sécurisés et toutes les commodités telles que toilettes, salle de bain, cuisine,…

Ne voulant assouvir que notre curiosité, nous demandons le coût d’une nuit pour une chambre familiale.

Au vu du bas prix qui nous est répondu, sans hésitation, nous vidons la remorque de son contenu et prenons possession des lieux pour… deux nuits.

« Bah oui, la remorque est en sécurité et nous avons de quoi faire les lessives gratuitement ! Quoi de plus ? »

Cerise sur le gâteau, un supermarché « MAXIMA » sis à moins de 100 mètres de notre lieu de retraite nous invite à effectuer nos emplettes.

Et alors que notre panier de ménagère est rempli jusqu’à ras bord, nous remarquons que l’ardoise est inférieure à 50 % à celui que nous aurions payé en Belgique.

« Cela fait du bien de retrouver un monde pareil ! Par contre, cela nous amène à réfléchir sur un point… « Si pour les mêmes produits le prix est moindre, ne nous faisons pas spolier chez nous ? » »

« Quelle belle découverte ce pays ! »

J+55 (Samedi 29 Août 2020) 

« Salut à tous ! »

C’est en super forme que nous nous levons de bonne heure afin d’aller visiter TALLINN qui n’est autre que la capitale de l’ESTONIE.

Il est bien sûr question d’embarquer avec nous les délicieux « muffins » préparés la veille par les filles (« Qui ont profité qu’un four soit mis à notre disposition pour s’adonner à la cuisine pendant que Gaby préférait profiter de la télévision »).

Après 25 minutes de route, nous faisons choix de stationner le DEF dans un parking payant mais continuellement sécurisé par un vigile. De toute façon, cet endroit présente le plus grand intérêt géographique car il est situé juste au pied du rempart de la vieille ville.

Et c’est de là que commence notre découverte des lieux.

Tout de suite, nous saisissons pourquoi ceux et celles qui s’y étaient déjà rendus nous avaient conseillés de ne surtout pas passer à côté de cette visite.






Les bâtisses, les églises (tant orthodoxes que chrétiennes), les rues pavées, les couleurs chatoyantes et les parties boisées qui la composent en font un tableau magnifique.







« Nous avons l’impression de reculer de quelques siècles et avons peur de croiser dans ces rues étroites des charrues tirées par des bœufs, des chevaliers en arme ou voir même un lynchage sur place publique »



La visite est rendue encore agréable de par le fait que les rues sont vides de tout touriste au plus grand damne des chalands qui affichent des promotions allant jusqu’à -70 % afin de récupérer un maximum de « Cash-flow » en attente d’une année meilleure ou tout simplement pour pouvoir honorer leurs factures (« qui doivent être très certainement exorbitantes dans ce coin de la ville »)


« Les autres années, il faut attendre une heure pour que personne ne figure sur la photographie que l’on souhaite tirer tandis que cette année, il nous faut attendre une heure pour tout simplement voir quelqu’un passer sur la photo. C’est affligeant ! »

Mais comme les 12 coups ont sonné depuis bien longtemps, et que nous sommes des épicuriens dans l’âme, nous inclinons la tête vers l’arrière afin d’orienter nos narines vers le haut et commençons à renifler les quelques effluves de nourriture qui nous arrivent.

De cette manière, peu orthodoxe (« de toute façon ils ne nous voient pas car ils sont tous dans leur cathédrale à prier à cette heure ! ») nous remontons de rue en rue jusqu’à arriver à un énorme marché couvert situé derrière la gare ferroviaire.

« Au fait, ne nous croyez pas car on l’avait vu sur les cartes de la ville que nous avions prises au centre d’information ! »

« Bandes de naïfs !»

Plus sérieusement, les lieux se composent dans un premier temps d’un espace consacré au marché traditionnel de fruits et légumes (« Pour info, on n’a pas perdu notre temps hier car un kilo de myrtilles se négocie entre 6,50 et 8,50 € du kilo en fonction du calibre du fruit et le prix des « cranberries » est fixé quant à lui à 6,50 € »), suivi d’un espace consacré aux belles pièces de viande et de poissons.

Dans la continuité, une trentaines d’échoppes « street-food » de mets et de toutes nationalités différents complètent le rez-de-chaussée.

« C’est là qu’on jette notre dévolu sur un italien »

L’étage quant à lui se divise en deux espaces totalement divergents, à savoir « ANTIQUITES » et « FRIPERIE ».

« C’est magique car les antiquités présentes datent toutes de l’air soviétique et si nous avions eu de la place pour le stocker, nous serions très certainement repartis avec un casque d’astronaute russe sur lequel trônent fièrement les lettres « CCCP » peintes en rouge vif. Une pièce d’histoire et décorative de toute beauté ! »

Mais le clou du spectacle (« Si l’on peut s’exprimer de la sorte ») c’est quand nous passons devant un marchand de jouets pour enfant qui a dans son étale une partie consacrée aux voitures miniatures.

Parmi celles-ci, nous y retrouvons TOUS les modèles de la marque « LADA » !

« TROP FORT ! Nicolas est aux anges ! ».

Ressorti de l’endroit avec deux fripes pour les filles et un kilo de poisson séché (« à défaut de péché » et fumé nous continuons notre déambule au sein des rues de la vieille ville.






Nous ne regrettons vraiment pas notre arrêt « urbain » au sein de TALLINN (« ancienne ») car cette capitale mérite vraiment le coup d’œil.







« Nous tenons tout particulièrement à remercier ceux et celles qui, il y a quelques jours ont effectué quelques incantations en notre nom car depuis ce post, Monsieur soleil ne nous lâche plus d’une semelle »

(« Souvenez-vous ! Il y a plus d’une semaine, on vous suppliait de nous venir en aide sur ce point »)

« En espérant ne pas regretter ces quelques lignes dans les jours prochains ! »

« Quelle belle vieille dame qu’est TALLINN ! »


150 vues2 commentaires

Posts récents

Voir tout

2 Comments


Christine Tresca
Aug 30, 2020

Toujours super vos reportages, je me régale a chaque fois, magnifique, continuer a nous faire révé ,et surtout profiter profiter...

Martin des majuline 😉😉


Like

Marie-anne De Neyer
Marie-anne De Neyer
Aug 29, 2020

Toujours aussi captivant '' j'ai montré vos reportages sur la Norvège à mon frère.. Il était aux anges... Je lui ai dit que viys comptiez vous rendre en Finlande... Si commentaire ne s'est pas fait attendre.. "ils vont faire demi-tour.. Ils vont traverser des forêts, rouler sur des routes rectilignes et voir des lacs"... Bonne continuation

Like
bottom of page