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Kalimera !

J +92 (Lundi 05 Octobre 2020)







Après une journée totalement ensoleillée (telle que décrite lors de notre récit de la veille), nous réintégrons le camping.






Malheureusement, nous ne sommes pas seuls à nous y rendre car une fois de plus la pluie nous a suivi et elle ne compte pas nous lâcher de sitôt.

Elle s’intensifie tellement qu’elle oblige Nicolas, Gabriel et Emma à se réfugier dans la tente tandis que Laure et Delphine font choix de la braver un peu plus longtemps.

Toutes deux protégées sous le auvent du Def, ces dernières s’adonnent pour l’une à ses leçons scolaires et pour l’autre à la pré-rédaction du blog.

Mais cette situation ne perdure pas car les conditions deviennent tellement exécrables qu’elles sont elles aussi dans l’obligation de tout replier à la hâte.

Auvent roulé et rangé, chaises repliées, tables à l’abri sous le plancher de la tente, ordinateur mouillé dans sa boîte hermétique, tout est « OK » pour aller se coucher.

« Rien ne vous stupéfait dans la ligne ci-dessus ? »

En tout cas pour Nicolas oui car le lendemain matin, quand il se munit du PELI CASE (boîte étanche dans laquelle on préserve le Mac) et qu’il l’ouvre, il constate immédiatement que celui-ci est rempli d’humidité et ne se cache pas pour en faire la remarque.

Après une bonne heure de mise en ligne du blog, affichant un pourcentage de charge insuffisant pour toute autre manipulation, Nicolas le met en charge sur secteur.

Voilà que sonne déjà 14.00 heures et il est temps pour les parents d’aller faire les courses au supermarché afin de remplir tous les tiroirs avant de monter dans le bateau mais avant cela, une dernière recherche sur internet s’impose et au moment d’ouvrir l’écran,…. Rien ne se passe.

« Horreur, stupeur,… » Le froid nous glace malgré les températures clémentes du jour.

Alors que notre sang est froid, notre cerveau se met en ébullition afin de trouver une solution.

« Vite, regarder sur internet afin de pouvoir débuguer le système ! »

Malgré les divers tutos et plans à la 6-4-2, il nous est impossible de récupérer l’image sur l’écran. Ce dernier refuse catégoriquement d’afficher la moindre couleur ou forme.

Il faut nous résoudre à l’évidence, l’humidité a certainement dû faire son œuvre dans les connectiques et il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer.

Sans perdre un instant, mais la rage au ventre suite au défaut de prévoyance, Nicolas se met à tapoter sur internet en vue de localiser le revendeur APPLE le plus proche.

Heureusement, un de ses points de vente se trouve dans un centre commercial sis à 15 minutes en voiture.

Delphine, Gaby et Nicolas embarquent ASAP dans le Def et s’y rendent.

Loi COVID oblige, le pc sous le bras, tous trois sont reçus à l’extérieur du commerce et après avoir expliqué le problème technique, leur interlocuteur retranscrit l’ensemble sur son Ipad et leur demande d’aller vaquer dans la galerie jusqu’au moment où ils reçoivent un sms les invitant à se représenter une nouvelle fois pour y rencontrer un technicien.

Pas franchement joyeux et surtout anxieux de la situation, tous trois se rendent au centre commercial « COOP » situé au sein de la galerie pour y acheter les victuailles manquantes.

Alors qu’ils sont à la caisse et ce prêts à dégainer la bourse, Nicolas reçoit le dit sms et abandonne Delphine et Gaby pour se rendre au rendez-vous qui lui est fixé.

Sur place, après une prise de température (« frontale, on précise ») Nicolas est accepté à entrer au sein du sacro-saint et à relater ce qui l’y amène.

Après un rapide diagnostique sans attente, le technicien détecte une panne au niveau de l’écran et propose de le changer. (« Il y a lieu de préciser que sur base d’un tuto réalisé par un réparateur pro, ce type de disfonctionnement est dû à une pièce sise dans la partie basse de l’écran, qu’elle est facilement accessible et qu’elle ne coûte qu’une quinzaine d’euro sur ebay »)

Alors que la sueur commence à ruisseler entre les omoplates de Nicolas et que sa température corporelle est proche de l’ébullition (« Heureusement pour lui qu’il a déjà passé avec brio le test du thermomètre car si il devait le repasser à l’instant, le résultat final serait certainement bien diffèrent ! »)

Tout en continuant à expliquer la situation, le technicien défait la coque de protection que nous avions installée en vu de le préserver au mieux, tapote le numéro de série de l’appareil et apprend que celui-ci est toujours couvert par une garantie et que l’ensemble des pièces et main d’œuvre seront prises en charge par la société mère.

« Malgré la loi COVID, Nicolas n’a qu’une seule envie : Serrer le technicien dans ses bras pour le remercier d’avoir joué au Père Noël ces toutes dernières secondes »

Il ne nous reste plus qu’à résoudre le problème du délai des réparations mais une nouvelle fois, le Messie qui est en face de Nicolas annonce cette fois qu’il a la pièce en stock et que le tout sera fait dans un délai maximum de 2 heures.

« Hourra, hourra, hourra, Viva Italia ! , Viva Apple ! , Viva APPLE ITALIA !!!!! »

(Vous voulez connaître le prix de la facture annoncée ? Allons, on joue carte sur table : 587 euro !!!!!!!!!!)

Voilà donc Nicolas, Delphine et Gaby occupés à vaquer dans les grandes enseignes vénitiennes en lieu et place de visiter BURANO ou MURANO mais cette fois, c’est la tête relâchée et le ventre dénoué qu’ils déambulent dans les allées.

Le Mac réparé, il est temps pour eux de rejoindre les deux grandes restées au camping pour étudier et avancer sur leur matière scolaire.

Sur place, une bonne surprise les y attend car ayant fini son travail, Emma s’est adonnée à la réalisation d’un dessert qui ma foi n’est pas très présentable visuellement étant donné qu’il ressemble à s’y méprendre à de la M….. (on vous laisse deviner) mais dont le goût n’est heureusement pas comparable.

Cette « mousse » chocolatée à la banane ravit l’ensemble des palais de la famille dont seul Nicolas fait exception.

« Voilà comment se passe une journée à Venise ! » MDR

« Là on peut dire qu’on a VICI !!!!!!!! »

« J’APPLE ça avoir de la chance ! »

J +93 (Mardi 06 Octobre 2020)

« Ding, ding, ding,…. » le réveil nous rappelle à l’ordre et invite les enfants à se mettre en route pour le chemin de l’école.

Celui-ci n’étant pas très long, ils profitent des minutes gagnées pour faire perdurer leur petit-déjeuner en susurrant leur tartine trempée dans leur cacao bien frais.

Mais comme toutes les bonnes choses ont malheureusement toujours une fin, il leur est temps de se munir d’une table de camping, de leur chaise pliable, de trouver le meilleur emplacement où se poser et se mettre à l’ouvrage.

La quantité de matière étant relativement importante pour Laure et que les mathématiques lui prennent un temps fou suite au fait qu’elle pêche dans cette matière, il ne faut surtout pas qu’elle ne perde un instant de plus et qu’elle mette à profit cette journée de pause au camp de base.

Quant à Emma, étant plus « light » pour l’instant, elle profite de sa matinée pour s’adonner à la pâtisserie et plus particulièrement à la confection de son dessert italien préféré : un succulent « TIRAMISU ».

Munie de la visseuse de Nicolas sur laquelle est solidement fixé le fouet, la voilà occupée à battre ses blancs pour en faire une parfaite neige blanche qui défie les règles de l’apesanteur une fois le bol à l’envers.

Alors que tout le campement sent bon le café italien, la voilà occupée à incorporer ses blancs dans le mascarpone et à parfaire la suite de la recette.

Avant d’aller effectuer une recherche primordiale avec Delphine, Nicolas ne se prive pas de terminer les quelques dernières gouttes restées au fond de la cafetière.

Remontés à bloc, les parents montent dans le Def et une fois de plus, abandonnent lâchement les 100 % de leur progéniture à leur lourde tâche car, aujourd’hui matin, ils ont pour mission de trouver un raccord leur permettant de relier le détendeur au tuyau de la gazinière.

Bah oui, les choses vont tellement vite dans ce monde moderne que les états ne prennent pas le temps de s’accorder sur un embout commun pour toutes les bouteilles de gaz et donc, celle achetée en NORVEGE et rechargée en ESTONIE se vide à toute allure et devient tout doucement obsolète.

« Bref, on ne va pas faire ici un cours sur les bouteilles, leurs raccords, leurs contenus,… mais tout ça n’est pas encore très au point ! »

Par chance pour eux, devenue experte en recherches Internet, Delphine décoche vite la bonne adresse et sur place, il ne leur reste plus qu’à trouver le rayon qui abrite la pièce tant recherchée.

La chance s’étant invitée chez eux ces quelques dernières heures, après quelques trifouilles dans les sachets, ils dégotent « LA » dernière pièce.

3 euro de moins en poche, ils laissent loin derrière eux les surfaces commerciales et leurs techniques de consommation excessives pour réintégrer le camping et tester le tout.

« Euréka !!!! On est prêt pour la seconde bouteille ! »

La journée loin d’être finie et Laure tellement concentrée sur son travail qu’il est hors de question pour nous de la déranger.

Il nous faut donc trouver une occupation et pour ça, rien de mieux que de préparer les sacs qui nous serviront de bagages sur le bateau de demain.

Et oui, souvenez-vous que demain à 12.00 heures nous embarquons à VENISE, sur l’ASTERION II de la compagnie ANEK lines, pour débarquer 31 heures plus tard dans le port de PATRAS en GRECE.

Prenant le temps de bien faire les choses « au ralenti », quelques heures plus tard, nous achevons la tâche et nous nous retournons vers notre aînée qui d’un signe d’un tête nous donne son accord pour repartir dans le centre de VENISE.

Il faut dire qu’il est 16.00 heures et que la connaissant, elle a travaillé sans relâche et il est normal pour elle de lever le pied à cette heure de la journée.

Munis de nos tickets de bus, nous nous précipitons jusqu’à l’arrêt, sautons dans le « 19 » et quelques minutes plus tard foulons pour la seconde fois le sol vénitien.

A peine passés le 1er pont, notre attention est attirée par un chauffeur de taxi « bateau » qui nous propose ses services pour rejoindre la place San Marco.

Prix demandé : 60 euro !

Prix payé : 0 euro !

Transport emprunté : Nos pauvres pieds !

Pour raison de budget (100 Euro/famille pour 24 hrs), nous n’empruntons pas non plus les VAPORETTO et faisons donc une croix sur la visite de MURANO et BURANO.

« Tant pis ! Ça donnera une bonne raison de revenir plus tard avec leurs ½ »

Chargés de bonnes sensations, d’un sentiment de visite accomplie, après plusieurs longues heures, nous retournons au camping et clôturons notre séjour italien par la dégustation de 5 succulentes pizza.

« Gaby a même eu droit à sa pizza HAWAI en Italie !!! Sacrilège !!! »

Les lumières du ciel étant toutes éteintes depuis de longues heures, il est temps pour nous de fermer nos mirettes et nous reposer pour affronter la suite du périple.

« Quelle cité ! »

J +94 (Mercredi 07 Octobre 2020)

Alors que le réveil n’a pas le temps de faire son travail, quasi tout le monde au sein de la tente est réveillé.


Il est hors de question de faire la « GRECE » matinée car aujourd’hui nous devons être au port pour 10.00 heures au plus tard.




La pluie ayant fait son invitation durant la nuit, Emma se donne pour tâche de sécher toutes les bâches à l’aide de sa petite lavette de 10x10 cm.

Tout réalisé avec brio, une demi-heure plus tard, nous nous permettons un petit écart et allons chercher 5 viennoiseries (« A Venise ? ») et deux cafés en guise de déjeuner auprès du bar du camping.

« On ne vous dit pas comment notre excitation nous pousse dans la réalisation des préparatifs du départ. »

A 09.50 heures : Arrivée au port !

A 11.00 heures : Montée sur le bateau !

A 11.15 heures : Prise de possession de la cabine !

A 11.40 heures : Montée sur le pont supérieur pour nous voir quitter le port et légère anxiété chez Delphine et Gaby !

A 12.00 heures : Gsm allumé et appareil photo braqué sur le rivage…

A 12.05 heures : Rien !


A 12.30 heures : Après 40 photos de la cité depuis le bateau, les enfants vont rechercher leur matériel scolaire pour se mettre à l’ouvrage en pleine mer.


A 12.50 heures : A travers le parlophone beuglant, nous avons droit aux salutations du capitaine et de ses officiers.

A 13.00 heures : Toujours rien !

A 13.20 heure : Toujours, toujours rien !

A 13.25 heures : On décolle enfin ! (« C’est peut- être pas le terme adéquat pour parler d’un bateau !»)







Ce n’est rien de très spécial qui nous attend au cours de cette traversée mais Nicolas en profite de ces premiers instants pour piquer du nez une paire d’heures.

Gaby quant à lui prend la décision de veiller sur son papa tout en s’adonnant au dessin.


Laure et Emma s’installent confortablement sur les tables du bar pour parfaire leur étude tandis que Delphine s’assoit à proximité de ces dernières et entame pour la première fois du voyage un livre de lecture.

« On vous l’avez promis qu’on allait freiner le rythme ! »

Au fil des heures, malgré une mer qualifiée de calme, Delphine commence à recevoir les effets négatifs de la traversée et à plus d’une fois, porte la main à sa bouche afin de retenir la potentielle substance qui pourrait en sortir.

Heureusement que l’heure avancée nous amène à réintégrer la cabine pour y allonger 50 % du couple parental.

« Pourvu que ça passe ! »

« Avec son ami, EMYSTIL, vaincra t’elle Madame Adriatique ? »

La suite dans notre futur épisode !

« Quelle Greek attitude ! »

J +95 (Jeudi 08 Octobre 2020)

Nous sommes certains que vous vous demandez ce que sont devenus Delphine et EMYSTIL et on vous comprend parfaitement mais laissez nous d’abord vous expliquer que la nuit en cabine a été très chaude et le manque d’espace s’est fait sentir. 

Nous qui, depuis 3 mois, vivons quasi exclusivement à l’extérieur et ce dans des grands espaces, il nous est vraiment difficile de devoir partager un espace de 3 x 3,5 mètres et de plus sans hublot.

Après un sommeil difficile à trouver de par ces températures et de par les vomissements de l’occupant de la cabine voisine, bercés par les vrombissements du moteur, nous finissons par nous endormir par intermittence jusqu’à 7.30 heures.

A peine les yeux ouverts, nous pivotons la tête d’un quart de tour sur la gauche et apercevons Delphine occupée à dormir.

Semblant paisible, nous comprenons que EMYSTIL n’est plus de ce monde mais est occupé à circuler dans cet organisme d’1,78 mètre de long.

Les béabas du matin effectués, il est temps de se mettre au travail pour la majorité de la journée.



Matinée passée à rédiger, trier les photos, travailler pour l’école ou rechercher le bivouac du soir, voici que nous ne sommes qu’à quelques encablures du port d’IGOUMENITSA.

Il y est prévu que notre rafiot y fasse escale durant les quelques heures qui permettront de débarquer ceux qui ont fait choix de s’y arrêter et d’embarquer de nouveaux passagers tous frais.

Pour notre part, il nous faut nous montrer patients car il est hors de question de quitter le navire. Il nous faut juste attendre patiemment que les moteurs vrombissent de nouveau pour nous conduire jusqu’à notre destination finale.


« Soleil au zénith, à l’abri du vent, nous sommes sur le pont supérieur en contemplation devant la valse des véhicules occupés à manœuvrer à la sortie du bateau. Pourquoi se presser ? »


C’est vrai ça, pourquoi se presser ? Nous qui avons déjà quasi deux heures de retard sur les prévisions. Si ça continue comme ça, il devrait être pas loin de minuit quand nous arriverons au port de PATRAS.

Il nous reste donc beaucoup de temps pour ranger la cabine, vérifier une énième fois qu’aucun doudou ne reste comme passager clandestin après notre débarquement, profiter du pont arrière ensoleillé quasiment vide.

« A vue de nez, plus de la moitié des passagers du bateau (déjà pas très nombreux) sont descendus à IGOUMENITSA ne laissant plus que nous et la cinquantaine d’autres personnes à bord »



Les heures filent, la nuit tombe et au milieu des flots, juste quelques timides lampes accrochées au continent nous confirment que nous longeons le littoral grec.

Ça y est, le message tant attendu nous invitant à la restitution des clés de cabine résonne vers 23.00 heures.

Le beuglement est tellement fort dans les hauts parleurs que même une personne s’ouvrant de troubles auditifs seraient à même de le percevoir.

Après avoir obéit à Monsieur le Capitaine en personne, nous nous réinstallons au sein des fauteuils du bar pour y déguster un énorme carré de TOBLERONE au chocolat noir et un café dont la caféine nous permettra de tenir le coup.

23.30 heures, un nouveau message nous invite cette fois à rejoindre les véhicules sagement restés au garage durant l’ensemble de la traversée.

A 23.40 heures, après avoir respiré pendant 10 minutes l’ensemble des gaz d’échappement des dizaines de camions ayant tenus compagnie au Def et à la remorque, nous enclenchons la première et descendons la rampe qui nous conduit tout droit jusqu’à la terre ferme.

A peine quelques mètres de parcourus, nous sommes très gentiment accueillis par une dame à qui nous devons présenter le QR code confectionné par l’Etat grec dans le cadre de la lutte contre le COVID.

Sans plus de regard approfondi sur le document que nous lui présentons, cette gente dame nous invite à prendre à droite.

Sur base des instructions fraîchement reçues , nous nous exécutons et faisons choix de suivre la file de droite.

Nous avançons, avançons, avançons à pas d’homme jusqu’au point de nous retrouver juste à côté du poste de prélèvement COVID occupé à ne s’exercer que sur les passagers de la file de gauche.

« Bon bah, nous nous y étions préparés mais ce ne sera pas encore pour cette fois ! »

Vers 00.00 heures, nous passons enfin les grilles du port tandis que celles de la GRECE s’ouvrent devant nous.

Tout de suite, nous ressentons l’atmosphère des pays du nord de l’Afrique et redécouvrons (trop vite) malheureusement la multitude des déchets qui jonchent les bas-côtés des routes et malgré leurs efforts ne parviennent pas à se confondre dans les plantes grasses.

Quelques 48 kilomètres plus tard, nous nous posons au bout d’un chemin matérialisé de graviers et de sable.

Face à nous et ce à moins de 20 mètres… le sable et la mer !

La tente dépliée et le tout verrouillé, nous allons nous coucher.

« Quelle traversée ! »

J +96 (Vendredi 09 Octobre 2020)

« Qui a mis le chauffage dans la tente ? »

Bah oui, fatigués de la veille nous avons effectué la « GRECE » matinée et avons retenu Morphée jusqu’à 09.30 heures.

N’étant pas venus en GRECE pour dormir mais plutôt pour se la couler douce au soleil, nous jetons immédiatement un œil sur le thermomètre qui affiche déjà une température de 22°C.

Lui qui avait été acheté au nord de la FINLANDE et qui n’avait jamais dépassé les 15° C, se demande si il va tenir le coup par de pareilles températures. Pour notre part, nous ne nous posons même pas la question mais installons les tables de travail sur la plage et nous adonnons à nos tâches respectives.

Midi tapante, le mercure monte en flèche pour atteindre les 26°C et l’eau contenue dans le linge fraîchement lavé par Delphine se met déjà à s’évaporer.

« On ne devrait pas être mal dans ce pays ! »



Travail achevé, le paddle est aussitôt gonflé et mis à l’eau dans cette mer d’un bleu turquoise.

Assez rapidement, nous nous adonnons à un concours pour savoir qui sera le ou la meilleur équilibriste de la famille.

Le but étant de rester le plus longtemps debout sur le paddle alors que celui-ci se fait malmener par les vagues qui viennent s’échouer sur le rivage.

Alors que papa bien loin dernier n’affiche qu’un médiocre score de 3 secondes, avec ses 7 secondes Laure se classe en avant dernière position, les 11 secondes du pur équilibre de Gabriel lui permettent de se positionner en seconde place et loin, loin, loin devant, Emma prend la première place bien méritée.

Cette petite arrogante s’est même permise de danser durant ses 40 secondes et ce juste avant de finir par un plat qui lui aussi confirme sa classe en 1ère position.


« Si Emma est si stable, ça ne dépend « Paddle » mais du manque de vague ! »

Après plus de deux heures dans l’eau Ionienne, nos quatre poissons viennent rejoindre Delphine restée sur le sable chaud et ensemble, s’adonnent à la remise en ordre du campement, au rinçage du sel marin collé sur les peaux déjà bien bronzées et à la préparation du souper confectionné au moyen des aliments fraîchement achetés à un local venu nous vendre ses produits en cours de matinée.

Ce soir sera servi sur la plage : Fêta, salade de tomate, oignons rouge, huile d’olive et quelques morceaux de fromages italiens.

Et en guise de dessert : Grappe de raisin frais avec vue sur mer et coucher de soleil.

« Bonne dégustation ! »

Les conditions climatiques étant tellement agréables (« moins que les moustiques qui nous attaquent une fois le soleil couché ») que nous nous adonnons à des jeux de société jusqu’à pas d’heures.

« Quels FETA’rds ! »

J +97 (Samedi 10 Octobre 2020)

Hier, veille d’un week-end, n’étant pas pressés par le temps et ayant appris qu’il n’est jamais bon de tenter de trouver un nouveau bivouac pendant ces 48 heures, nous prenons la décision de profiter des lieux deux jours encore durant .

Mais pour maintenir notre vie de Robinson Crusoé, il nous faut de l’eau, des légumes frais et des fruits. Afin de palier à ce manque, nous découplons la remorque du Def et à bord du véhicule motorisé, Nicolas et Laure partent à la recherche du premier commerce local en mesure de nous fournir ses produits de premières nécessités.

Mais avant d’aller plus loin dans les recherches, la priorité est fixée au remplissage du réservoir de Diesel du Def car l’aiguille de jauge s’approche dangereusement de la réserve et nous n’avons aucune envie d’aller pomper tous les résidus stagnant au fond de la cuve.

A peine 6 kilomètres parcourus au travers des champs de légumes, fruits et plastique de toutes couleurs et toutes dimensions, la pompe à essence pointe le bout de son nez et de son pistolet coule le précieux pétrole raffiné que le Def aime tant consommer (« avec exagération pouvons-nous même dire ! »).

Rassasié, nous voilà en quête de l’eau précieuse pour nos douches indispensables après une bonne baignade dans une eau de mer à forte teneur en sel.

Chose n’est pas très compliquée à réaliser car adjacente à la pompe, une station de lavage nous tend les bras et son propriétaire accepte très volontiers que nous fassions le remplissage de la cuve du Def (40 litres) et du deuxième réservoir d’eau (20 litres).

Le débit est tellement fort que l’évent de la cuve n’arrive pas à compenser et voilà Nicolas avec les pieds trempés !

Alors que sa fille aînée est occupée à se moquer de lui, la cuve se remplit tellement vite qu’une seconde vague vient achever le travail.

« Nondidju ! »

Un ou deux saluts plus tard, nous quittons la station pour nous rendre au premier commerçant que nous croiserons sur la route.

Une nouvelle fois, le moteur n’a pas le temps de chauffer que le frein à main est tiré et se vide de ses deux occupants.

Assistée du commerçant, Laure dévalise le rayon frais en achetant poivrons, piments, raisins, tomates, concombre, citrons verts tandis que Nicolas se munit de pains, Fêta, Tsatsiki et Tarama.

Il est temps pour nous de rentrer retrouver les autres restés au campement.

Pour cela, le Def nous emmène dans des contrées fortement marquées par l’empreinte de l’homme et surtout de ce qu’il a pris créer de pire sur terre… le plastique.

Ce matériau rejeté par les mers, abandonné par l’homme le bord des routes, transporté par le vent est omniprésent dans cette contrée.

Quand nous prenons conscience de la chose, il nous devient impossible de lever les yeux des bas-côtés et d’entamer un sujet de conversation autre que celui du recyclage, des normes anti-pollutions et même de l’envoi de nos déchets européens par containers dans les pays d’AFRIQUE qui eux-mêmes se mettent à nous les renvoyer.

« Vive l’empreinte carbone ! »

Les enfants sont tellement marqués par ce phénomène qu’ils profitent de leur temps passé dans l’eau pour récolter et jeter tous les plastiques flottant en surface.

« On peut vous assurer qu’il y en a pour un bon kilo ! »

En fait si, quand on relève les yeux et qu’on tente de trouver un second sujet de conversation, il nous vient vite à l’esprit celui des migrants.

Offrant une main d’œuvre quasi gratuite dans les cultures maraichères, ces jeunes personnes font partie intégrantes du paysage de PATRAS.

Tandis que certains, chargés de lourds sacs et de matelas sur le dos, s’enfoncent dans les plaines, d’autres, morceaux de tissus enroulés autours du visage en guise de protection solaire, regagnent par groupe de 10 les champs pour quelques longues heures de labeur qui leurs rapporteront une poignée d’euro.

« Et nous là-dedans ? Le contraste est tellement important que nous ne pouvons faire sans nous poser la question. »

Pour y répondre, nous continuons notre route en laissant derrière nous cette misère humaine pour aller profiter de ceux qu’on aime restés le long de la plage.


C’est, les têtes plongées dans l’eau, les corps remplis de sel, les peaux patinées par le soleil et profitant du paddle que se passe l’après-midi.

« Quel contraste ! »


J +98 (Dimanche 11 Octobre 2020)

Une fois de plus, c’est tardivement et sous le soleil que nous quittons la tente.

Comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et que nous ne nous qualifions pas comme tels, au vu de la météo orageuse et pluvieuse pronostiquée pour demain, nous décidons de replier le campement durant la matinée et de parcourir les 80 kilomètres qui nous séparent d’OLYMPIE.


Alors que les enfants s’adonnent à leur travail scolaire quotidien, il revient à Nicolas et Delphine de s’adonner à la tâche du repliage.





Une fois le tout effectué, le convoi se met en route et traverse quelques contrées au dénivelé déjà sympathique pour arriver sur le site archéologique précieusement conservé d’OLYMPIE.





Celui-ci étant repris comme étant le plus important de GRECE, pendant toute la durée de la visite et ce afin d’apprécier d’autant plus le site, nous nous offrons les services d’une guide touristique professionnelle.

Comme vous vous en doutez, ses services sont loin d’être gratuits mais à l’issue des explications, nous ne regrettons nullement notre choix et c’est sans regret que nous lui remettons la somme promise.

De la sorte, par une joie narration, notre guide a pu nous expliquer que :

1/ Le début de la mythologie grecque.

2/ Le site d’OLYMPIE au temps de l’antiquité n’était constamment qu’occupé que par des moines et n’était ouvert au public qu’à peine 5 jours tous les 4 ans.

3/ Les jeux olympiques ne se déroulaient que tous les 4 ans suite au fait que cette période correspondait à la période de l’ensoleillement maximum d’OLYMPIE.

4/ La flamme olympique était constamment veillée dans un lieu sis à quelques kilomètres du site et que des « sauvegardes » existaient au cas où la flamme primaire venait à s’éteindre.


5/ Le stade antique n’est pas circulaire mais consiste en une ligne droite faisant exactement 192,27 mètres. Que la plus longue course de l’époque correspondait à 5 kilomètres et que les 45.000 spectateurs assistaient aux épreuves non pas dans des gradins mais assis sur la pelouse.

6/ Seuls les « arbitres » de l’époques (uniquement des hommes) étaient les seuls à être positionnés dans des gradins de pierre et ce face à la Prêtresse (femme), laquelle en cas de litige avait droit de décision ultime.


7/ A l’époque, le 1er jour des jeux était consacré à la cérémonie d’ouverture, le second était celui des entrainements au sein du gymnase (pour les athlètes adaptes de la course et des lancers) et de la Palestre (pour les lutteurs et du pugila) ; le 3ème était dédié aux courses et aux lancers du disque et javelot au sein du stade ; le 4ème correspondait aux épreuves des sports « dit » violents et le 5ème et dernier était celui réservé aux sacres des vainqueurs.

Lesquels recevaient en guise de récompense, une simple couronne d’olivier qui avait pour symbolique le passage du mortel à l’immortel. (L’olivier pouvant vivre jusqu’à 3000 ans, ce dernier est consacré comme immortel aux yeux des Hellènes tout comme l’athlète qui inscrit son nom pour l’éternité dans l’histoire des jeux).

La célébration se déroulait au pied de la statue de la déesse NIKE qui était positionnée sur une colonne triangulaire haute de 8.8 mètres et entièrement peinte d’un bleu azure afin qu’elle se confonde au mieux avec celui du ciel. Le tout donnant l’impression qu’elle survolait les lieux.


8/ Que même l’empereur NERON a réussi à faire inscrire son nom parmi les vainqueurs des jeux (« On ne vous dit pas comment il s’y est pris ! ») et à faire bâtir sur le site une demeure « grand luxe »

9/ Le cœur embaumé du Baron de COUBERTIN est présent sur le site et ce après en avoir fait le souhait.

10/ Que le Parthénon II dédié à ZEUS ne comportait aucune fenêtre car haut de 20 mètres, il fallait que la statue de ZEUS (haute de plus de 10 mètres, réalisée de 2 tonnes d’or, d’ivoire, d’ébène (badigeonnés régulièrement d’huile d’olive pour garantir sa préservation) et de diamants) devait briller dans le noir quand les pèlerins pénétraient dans le temple.

Cette statue, faisant partie des 7 merveilles du monde n’est malheureusement plus de ce monde car de par la fonde de son or et les divers pillages, on peut dire qu’elle a été « recyclée ».

11/ Tous les deux ans, se déroulent la cérémonie de la « flamme » et ce au niveau de l’autel d’ERA (épouse de Zeus) et que les prêtresses sont dès à présent jouées par des actrices du théâtre national.

Pour rappel, la flamme olympique parcourt tout le tour de la GRECE avant de rejoindre son pays de destination et de revenir à OLYMPIE pour y être conservée jusqu’à ce qu’une nouvelle soit réalisée à partir d’un miroir parabolique qui a pour particularité de faire converger les rayons du soleil vers une torche à huile.


12/ Les lieux sont magnifiquement conservés grâce à des tremblements de terre qui ont eu pour effet de faire choir les temples et bâtisses du site mais également à ce qu’ils soient recouverts de sable, les préservant de la sorte des pillages et du temps.

13/….


Les enfants ne manquent pas de s’adonner à la course au sein du stade dans lequel 25 ans auparavant Nicolas avait couru lui aussi contre les autres garçons de son école et en était sorti vainqueur.

« Son nom retentit encore sur le site et sa couronne d’olivier est toujours bien présente à la maison »

C’est donc tard dans la journée et ce après la visite du musée du que nous reprenons la route pour nous rendre à ELAIA Beach sise à 50 kilomètres.

Le site est connu pour héberger beaucoup de voyageurs dans la pinède qui longe la plage.

Les lieux ne déméritent pas par leur beauté et comprenons tout de suite mieux pourquoi des allemands, belges, français et suisses sont venus s’y poser par dizaine.

Annonçant des orages pour demain, nous nous posons au couvert des branches d’un arbre déjà couché au sol (« Tombera pas plus bas ! ») et profitons des dernières lueurs du soleil pour déplier la tente et prendre l’apéro.

Au vu de la plénitude des lieux, il y a beaucoup de chance qu’on s’y pose quelques jours durant.

« Quel calme olympien ! »

J +99 (Lundi 12 Octobre 2020)

La première nuit sur la plage ELAIA BEACH a été superbe ! Rien n’est venu perturber notre sommeil profond et c’est sur le coup de 8.30 hrs que nous nous levons.

Une fois la vaisselle faite, nous entendons le bruit d’une camionnette venant proposer des pains, des carrés de pâte feuilletée avec de la fêta et des épinards pour midi ou d’autres avec de la vanilles, de l’huile d’olive, des yaourts, etc.

« Nous sommes raisonnables (du moins pour cette fois) et n’achetons que du pain ».

Les enfants se mettent au travail tandis que les parents les laissent seuls au milieu de nulle part.

Vous devez peut-être vous dire « Mais quel genre sont-ils pour oser abandonner leurs enfants de la sorte ? »

Mais non, rassurez-vous ! Laure, Emma et Gabriel sont en sécurité, entourés de deux familles belge et française avec qui nous ferons connaissance dans le courant de l’après-midi.

Les parents partis en mission afin de trouver une rallonge pour le panneau solaire, rentrent aussi contents qu’un enfant à Noël. Nicolas cherche une solution afin de raccorder le nouveau fil à l’ancien mais pour se faire, il nous faut … un poste à souder !

« Mais c’est pas vrai ! » s’écrie aussitôt Nicolas

« Ah mais non rien, c’est bon, une deuxième possibilité s’offre à nous !».

Heureux de sa trouvaille, notre « Monsieur bricolage » (« comme Emma aime le surnommer ») se met à l’œuvre et à l’aide de Delphine parvient à connecter les deux bouts de fil qui après test donnent entière satisfaction.


L’après-midi passe à une vitesse folle !

Tandis que Laure travaille toujours, Emma et Nicolas ont revêtu leurs habits de photographe sur la plage et Delphine quant à elle entretient son relationnel avec nos compatriotes belges

Pour ce qui est de Gabriel, il s’amuse à faire du vélo avec d’autres garçons du campement !

Soudain, par on ne sait quel mécanisme, les 3 familles se retrouvent à discuter de bon cœur autour du van français alors que Laure discute avec Ornnella, l’ainée de la famille grenobloise.

Emma et Gabriel parlent, de choses et d’autres avec Théotime alors qu’Ombeline, la cadette se joint à la conversation des deux aînées.

Vers 19.00hrs, les familles se disloquent afin de rejoindre leurs véhicules respectifs et se rassasier et accessoirement, se laver avant que la tempête ne débute.

Souhaitez-nous bonne chance, on espère pouvoir se reposer un peu avant de devoir se lever en plein milieu de la nuit.

Que la nuit du 100e jour nous porte chance.

« Quelle inquiétude ! »

J +100 (Mardi 13 Octobre 2020)

« Mais quelle nuit !!!! »

On ne peut rien dire sur le sujet car nous étions prévenus que la nuit allait être difficile pour cause de conditions climatiques capricieuses.

Cela faisait déjà plusieurs jours qu’il nous était annoncé des orages et des précipitations importantes, raisons pour laquelle nous étions venus nous réfugier au sein d’une pinède et plus particulièrement au pied (façon de parler) d’un arbre déjà chu au sol lors de la dernière tempête d’il y a un mois.

Toute la journée de la veille, nous avions vu la mer changer et se montrer de plus en plus hostile à l’égard des quelques personnes qui osaient encore s’aventurer dans ses vagues tumultueuses.


Lesquelles, en fin de journée, ne cessaient de venir s’abattre dans un fracas assourdissant sur l’épave rouillée d’un bateau échoué et à moitié englouti à jamais par le sable et le gravier s’y charrient.

Donc prévenus, hormis la tente, nous nous adonnons au repliage complet du campement au cas où nous devrions quitter l’endroit à la hâte.

Alors que nous finissons des derniers préparatifs, sur le coup des 21.00 heures, le grondement des vagues devenant de plus en plus présent, Nicolas, Delphine et Laure se perdent une dernière fois sur la plage et malgré nuit noire et ce à quelques dizaines de mètres du rivage, nos trois aventuriers parviennent à deviner l’écume des vagues qui, à chaque agression de l’eau sur le sable, s’élève à plus de 2 mètres de haut.

Cette démonstration de force, démontrée par la nature ne s’arrête malheureusement pas à ça car ZEUS, Dieu de la foudre, nous confirme qu’il n’a rien perdu de sa superbe en nous envoyant des milliers d’éclairs à quelques miles de notre lieu.

« Un véritable coup de foudre ! »

Malheureusement, par manque de luminosité et de technologie des appareils emportés, tous trois n’arrivent à immortaliser l’instant.

Les conditions ne sont pas très encourageantes et rassurantes mais ne pouvant rien y changer , il ne leur reste donc plus qu’à rejoindre une partie de la marmaille déjà réfugiée au sein de la tente.

Alors que les heures s’égrènent, personne n’arrive vraiment à trouver le sommeil. Gabriel, pour la première fois du voyage demande même s’il peut bénéficier d’une lampe de chevet. Il va de soi que son souhait est exhaussé car il est hors de question de lui ajouter un surplus de peur.

Sachant que le gros des orages est attendu pour 01.00 heure du matin, Nicolas ne cesse de scruter sa montre et au bout de la 10 ème fois, se décide à descendre pour préparer l’habitacle du Def au cas où nous serions dans l’obligation de nous y réfugier.

Au moyen des chaises repliées, de la plaque de douche et du sac du paddle, le tout recouvert d’une couette, Nicolas et Delphine arrivent à constituer un « semblant » de lit sur lequel les enfants pourront y poursuivre leur nuit.

Le tout réalisé, tous deux réintègrent la tente et attendent patiemment le « déluge » tant attendu.

Malgré que les heures passent, pour certains, le sommeil ne se fait pas présent et la lourdeur de l’air devient tellement omniprésente que Nicolas finit par passer sa tête hors de la tente afin de d’y trouver quelques bouffées d’air frais à respirer.

A cet instant précis, impressionné par la multitude d’éclairs qui fendent le ciel avec une telle d’énergie qu’il lui est rendu possible de distinguer à plus de 20 mètres à la ronde, il réveille Delphine pour lui montrer ce qu’il les attend.


Sans s’attarder sur de grands palabres, tous deux prennent la décision de réveiller les enfants, replier à la hâte et poursuivre la nuit au sein de la cage de Faraday que constitue le Def.

Tandis que les premières grosses gouttes nous transpercent les vêtements, nous finissons de fixer les dernières attaches et réintégrons le Def.




Sur papier, l’aménagement réalisé semblait pas mal mais la réalité, une fois de plus, nous rattrapent car les sièges avant sont tellement avancés qu’il est impossible pour Nicolas et Delphine d’y prendre place.


Alors que les parents tentent de s’installer sur la banquette arrière, ce sera donc à Emma de s’asseoir en qualité de conducteur, Laure en guise de passager et Gaby de se coucher sur le cubby box central.


On ne vous cache pas que la situation n’est pas très confortable et est même difficilement soutenable mais elle nous permet d’assister en écran 16/9 ème aux foudres des Dieux grecs.

A la fois amusés par la situation vécue et émerveillés par la démonstration de force à laquelle nous avons droit, notre engouement est soudainement interrompu par un éclair trente fois plus important que les autres.

Alors que nos yeux se remettent à peine de la lueur qu’ils viennent d’absorber que nos oreilles enregistrent un fracas tellement assourdissant que tous les habitacles des véhicules qui nous entourent s’allument les uns après les autres.

« C’est certain, celui-là il n’est pas passé loin !!!!! On a bien fait de se mettre à l’abri !! », lance Delphine, comme remarque pertinente.

Deux longues heures plus tard, alors que la situation semble calmée, sans ménisque mais avec des hernies, nous arrivons à nous extraire de la voiture et déplier la tente afin d’y poursuivre ce qu’il nous reste de nuit.

Couchés, fatigués physiquement et psychiquement, nous fermons les yeux et de notre position allongée écoutons et subissons les forces naturelles qui ne cessent de faire parler d’elles

« Ce que nous avions interprèté comme une fin en soi n’était en réalité qu’une légère accalmie ! »

Tant pis, les doigts croisés et les fesses serrées, nous ne bougeons plus jusqu’à 08.30 heures (heure de réveil).

Après un petit debrief de la nuit avec nos voisins de campement, il est temps pour nous de reprendre des forces avant de nous adonner au travail quotidien.

Mais ça s’est encore une fois sans compter sur Madame Nature qui n’est pas encore rassasiée de sa nuit et qui nous offre courant de matinée une de ses averses dont elle seule en a le secret.


Même en GRECE, nous voilà dans l’obligation de dresser les auvents et leurs bâches afin que les enfants puissent poursuivre leur scolarité dans les meilleurs conditions que l’on est capable de leur offrir.

« Tout se perd !!!! »

« Quelle 100 ème !!!! »

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