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Premiers tours de roues sur les pistes namibiennes


J +186 (Jeudi 07 janvier 2021)


Toujours avec son chapeau vissé sur sa tête en guise de couronne, notre Reine éphémère s’éveille en première pour lever son roi et ses sujets.


Dans un peu plus d’une heure, nous échangeons notre refuge de WINDHOEK en faveur d’un camping-car IVECO 6 places loué auprès de la société BOBO CAMPER située à une vingtaine de minutes en voiture de la capitale.



Pour nous y rendre, nous avons fait choix de profiter du service « navette » mis en place par la société et c’est ainsi qu’à 09.00 heures tapantes, David, notre chauffeur arrive sur place.


Le gars est tellement cool que quand il voit que le logement que nous avions occupé cette semaine était en hauteur, il commence à nous raconter qu’il ne pourrait pas dormir aussi haut.

Il nous précise même que lors d’un safari, il avait dû dormir dans la tente du toit du 4X4 mais que suite au vertige il avait préféré dormir à même le sol.


Décidément, on peut dire que jusqu’à présent, tous les contacts que nous avons eu avec les locaux se sont révélés hyper joyeux et sympathiques.


Excités comme des puces, avec un peu d’avance sur le timing prévu, nous arrivons sur place et repérons immédiatement celui qui nous servira de maison durant ces deux prochains mois.


Alors que nous parcourons l’ensemble des points importants du contrat, finalisons l’assurance,… il nous est impossible de détourner le regard et ne cessons de le fixer.

Il est vrai que vu de l’extérieur il a des traces d’usure, qu’il n’est pas de 2019 et qu’il n’est pas en boîte automatique comme tel repris sur le site internet mais il est là et nous aussi !


Enfin, nous sommes tous les 6 réunis et ensemble nous pouvons dès à présent débuter notre périple namibien. Ensemble nous pourrons faire face aux éléments météorologiques instables et ensemble nous pourrons (« croisons les doigts une fois de plus ») apercevoir les BIG 5 réunis.


Alors que les parents finalisent la partie administrative, les enfants quant à eux prennent leurs quartiers en répartissant l’ensemble de nos affaires dans la multitude d’armoires installée sur le pourtour de la cellule.


Après un dernier check-up, il est temps de démarrer le bestiau et de lui faire découvrir une fois de plus les grands espaces et notre joie de vie.



Alors que nous n’avons pas encore fait 4 mètres, Nicolas réussit à caler 3 fois consécutivement et alors qu’il commence à jurer sur lui-même, un des employés prend pitié de lui et finit par lui expliquer que la première vitesse est à fond à gauche.


« Bah oui chez nous aussi vous allez dire ! »


Mais à y réfléchir plus en profondeur la boite est étalée à l’inverse de chez nous car dans les voitures européennes (conduite à gauche) c’est la cinquième qu’on pousse à fond à droite, or ici c’est la 1ère.


« C’est clair qu’après avoir pigé l’astuce, c’est quand même plus facile de démarrer en 1ère qu’en 5ème ».


Maintenant que nous savons avancer, il ne nous reste que 20 minutes de ligne droite pour s’habituer aux vitesses et à la position du véhicule sur la chaussée.


« Il faut attendre qu’ils sortent de l’Europe pour nous rentrer dans leur peau et adopter leurs us et coutumes ! »


A peine le véhicule en main, il est déjà temps d’attaquer WINDHOEK et sa circulation pour nous rendre au supermarché SPAR dans lequel nous étions venus avec Sherwin le jour de notre arrivée.


« Chaud, chaud, chaud !! »


Comme de fait l’exercice est loin d’être aisé car Nicolas doit se concentrer sur les dimensions du véhicule, s’habituer au rayon de braquage, écouter Delphine qui fait office de GPS, rouler du bon côté de la route et jouer avec la boîte de vitesses qui ne s’est pas encore laissée tout à fait dompter.


Pour couronner le tout, les parkings de supermarché sont tous interdits d’accès aux véhicules de plus de 2.4 mètres et comme le nôtre affiche une hauteur de 3 mètres de haut, c’est raté.

Nous n’avons d’autres choix que de se parquer un peu plus loin et pendant que Laure, Emma et Delphine se collent aux courses, Nicolas et Gaby gardent le véhicule et profitent d’être seuls et au calme pour ré agencer les armoires et tenter de grappiller quelques espaces de rangement supplémentaires.


Les femmes revenues, les courses rangées, il est plus que temps pour nous de prendre notre envol en direction de REHOBOTH où nous avons prévu de bivouaquer. Mais arrivés sur place, nous comprenons vite que l’endroit retenu n’est pas adapté à notre véhicule et nous faisons choix de nous retirer au LAKE OANOB RESORT qui n’est autre qu’un campsite sis à une trentaine de kilomètres de là.



Sur la main road qui nous y conduit, nous avons l’immense chance de croiser une trentaine de babouins occupés à déguster leurs mets tout en regardant les voitures passer.




« En Belgique, ce sont les vaches qui regardent le train passer, ici en Namibie, ce sont les singes qui s’adonnent à

l’exercice »





Et comme nous sommes en NAMIBIE, nous n’achevons pas notre périple du jour sans emprunter un tronçon de 6 kilomètres de pistes en tôle ondulée que nous avalons à du 30 km/hr.


Et bien que la pluie s’invite alors que nous entamons notre premier BRAAI, nous sommes déjà stupéfaits des paysages qui nous entourent.




Qui aurait cru trouver ici une si grande étendue d’eau alors que tout le paysage traversé semble lunaire.



« Quel beau début d’aventure ! »



J +187 (Vendredi 08 janvier 2021)


« Que dire de cette toute première nuit en camping-car ? »


Et bien, ce qui est sûr, c’est qu’en comparaison à la tente, nous y sommes plus au sec et que le bruit des gouttes de pluie sur les parois isolées n’est aucunement comparable à celui entendu ces derniers mois.


Pour ce qui est des matelas, étant quasiment le double d’épaisseur par rapport à ceux de la tente, nous pouvons affirmer que le confort est également doublé et nous ne ressentons pas nos vieux os s’enfoncer dans la plaque en bois qui fait office de sommier.


Une fois de plus, seuls Gaby et Emma se plaignent du manque de place qu’ils ont eue dans la capucine mais quand on sait que tous deux se prennent pour les aiguilles d’une horloge toute la nuit durant, on ne s’étonne pas de leur réaction matinale.

Quant à Laure, ayant profité d’un espace pour elle toute seule, nous n’entendons aucune doléance de sa part et elle éprouve même quelques difficultés à s’extirper de son sommeil.


Pour ce qui est de la vie intérieure, nous ne souffrons pas de la promiscuité des lieux car nous avons connus des endroits encore plus petits que celui-ci et avons appris à vivre ensemble.




« L’habitacle du Def en période de tempête par exemple ! »







Pour ce jour, afin d’offrir du temps d’étude suffisant, nous décidons de ne pas bouger et de profiter pleinement du cadre idyllique qui nous est offert.


Durant ce temps, nous apprenons les rudiments du bon camping-cariste à savoir : nettoyer régulièrement son logement.


Bah oui, malgré que nous ne rentrons pas avec les chaussures au sein de la zone de vie, la cendrée rouge qui compose l’emplacement s’infiltre partout et ses petits grains se retrouvent vite dans les espaces de couchage quand certains n’y prêtent pas attention.


En fin de matinée, la météo très clémente pousse Gabriel à enfiler son maillot de bain et de se jeter dans la piscine du complexe.



Il faut reconnaitre que celle-ci n’est pas très chaude car malgré la chaleur qui règne au sein du pays, les pluies rafraichissantes viennent de suite faire chuter la température de l’eau et la rendent moins propice à la baignade.




Et pendant que le petit dernier patauge dans la piscine, Nicolas et Delphine profitent de se retrouver seuls pour prendre une consommation au bar. Alors que Delphine se laisse tenter par un Gin Tonic bien frais, Nicolas s’essaie à la bière nationale.





Tous trois ne tardent pas à être rejoints par Emma qui en entendant son frère aller à la piscine, mis un gros coup d’accélérateur dans son étude, enfila son maillot et se jeta à l’eau.


Alors que les deux plus jeunes se débattent dans l’eau, les parents consultent la carte du restaurant et constatent que le prix d’un hamburger de bœuf n’excède pas les 65 $N

(soit 3, 65 €).

Alléchée par les hamburgers proposés, Emma (au nom des trois enfants) ne tarde pas à nous proposer de nous offrir le restaurant.


C’est donc sur le compte de notre progéniture que l’ensemble de la famille déguste :

- 1 bière (50 Cl.)

- 1 Gin Tonic

- 1 Fanta (50 Cl.)

- 1 Sprite (50 Cl.)

- 1 bouteille d’eau pétillante (1 l.)

- 5 hamburgers de bœuf

Pour : ….. 442 $N (soit 24,9 €)


« Merci les enfants ! »


Aujourd’hui, la chaleur est vraiment accablante (30 °C) et le soleil tellement généreux que dès que nous sortons une épaule de l’ombre, nous avons l’impression de passer nous-mêmes sur le BRAAI de la veille.


La perception de l’eau par les enfants change vite car celle qui était perçue comme froide devient celle où il fait bon rester en cette période de canicule.


Seuls les oiseaux du lac ne semblent pas souffrir de cette chaleur car tout comme nous, ils ont fait choix de parcourir des milliers de kilomètres pour venir ici et profiter des lieux.



N’étant pas très calés en ornithologie, nous nous contentons de les observer à la jumelle, de les photographier et d’admirer l’envol de ces grands oiseaux marins.



Mais 17.30 heures s’indique à l’horloge et comme chaque jour depuis notre arrivée, cette heure est synonyme de pluie et orages. Il est donc temps pour nous de nous réfugier au sein du véhicule et nous divertir par de la lecture, des jeux et de travail scolaire (« Et oui, cela peut être pris par certains comme un divertissement »)



« Quelle chaleur ! »



J +188 (Samedi 09 janvier 2021)


« C’est une journée éreintante qui nous attend mais ça nous ne le savons pas encore quand nous nous réveillons ! »


Comme prévu dans les plans initiaux, nous quittons le campsite dès

09 .00 heures pour prendre la route de WALVIS BAY qui n’est autre qu’une petite ville sise sur la côte ouest.


Pour se faire, pour cause de route fermée suite à une crue, nous sommes dans l’obligation de revenir sur nos pas, rejoindre WINDHOEK par le goudron et d’emprunter la « C26 »


Ce n’est donc pas moins de 60 kilomètres d’asphalte que nous nous avalons avant de rejoindre la capitale et bifurquer vers la fameuse

« C26 ».


Pour vous expliquer en quoi consiste les lettres « C » et « D » qui devancent le numéro de la voie, on peut tout simplement dire que ceux-ci représentent la qualité du revêtement.



L’une et l’autre ne sont autres que des pistes à la différence près que les « C » sont rendues légèrement plus praticables suite son revêtement confectionné d’un mélange de terre rouge et de graviers.

Dès les premières centaines de mètres de piste, nous sommes mis vite au parfum de ce qui nous attend sur les 300 kilomètres qui nous séparent de notre destination finale WALVIS BAY.



En effet, en un instant, le camping-car se met à trembler de toute part, les tiroirs et meubles de cuisine se mettent à s’ouvrir tous seuls comme cela pourrait se produire dans une maison hantée.


La situation est tellement chaotique que nous sommes dans l’obligation de nous arrêter à la hâte et de trouver des astuces pour mettre fin à cette débandade.


Un coussin de fauteuil par-ci, un autre par-là, une planche en bois en guise d’arrêt, le tabouret en plastique pour bloquer le tout. Ca y est nous voici enfin prêts à tester une seconde fois si notre stratégie est payante ou pas.


Et au fil des kilomètres, malgré le revêtement désastreux, nous pouvons nous réjouir car les tiroirs restent définitivement fermés avec notre système de fortune.


Et c’est en alternant des parties de piste dites « tôles ondulées », boueuses, glissantes et rapides (70 km/hr) que nous parcourons plus de 100 kilomètres d’une traite.


Au-delà de cela, il devient difficile de continuer car la faim se fait ressentir et quand il sonne midi, nous nous arrêtons le long de la piste pour nous sustenter et dégourdir les jambes durant un peu plus d’une heure.


Ravitaillés, nous nous remettons en route mais sommes vite arrêtés suite à l’annonce de Delphine qui pense avoir vu un phacochère dans les fourrés en bord de piste.



Et oui, c’en est bien un qui nous attend sagement pour se faire tirer le portrait.


Ravis de la situation, Gaby et Emma décident de quitter leur place initiale pour se rendre avec notre accord à l’arrière du camping-car et profiter de la grande fenêtre arrière pour admirer la faune et la flore traversées.


Le format du carreau et la beauté du paysage leur donne l’impression de regarder « National Geographic » sur un écran de télévision 16/9ème.







« Mais pour la première fois de leur vie, il n’en est rien car eux aussi font partie intégrante du film ».













A peine remis de nos émotions, voici qu’un groupe composé d’une quinzaine de singes traverse la route à quelques dizaines de mètres de nous mais plus farouche que « Boomba », à grandes enjambées ces derniers disparaissent rapidement dans les hautes herbes.


Comme un metteur en scène de reportage animalier pourrait le faire, nous enchainons animal après animal car cette fois, il est temps d’admirer un volatil que nous décrirons comme un vautour. (« Comme déjà précisé ces derniers jours, nous ne sommes pas très calés en ornithologie et donc ne pouvons préciser avec exactitude l’espèce observée. »)


Initialement perché sur sa branche comme pour mieux dominer le monde et mieux observer une proie potentielle, le charognard déploie ses ailes et toute son envergure (aisément plus d’un mètre) prend son envol pour se confondre aux reliefs montagneux qui nous entourent.



Ah oui mais notre journée ne serait rien sans vous conter la petite centaine de « poulardes » sauvages qui avec leur plumage zébré et leur tête bleue se repèrent à des centaines de mètres (« d’autant plus qu’elles sont toujours par deux ») ; les trois lémuriens qui avec leurs queues pointées vers le ciel s’amusent au milieu de la piste sans se rendre compte du danger qu’ils encourent.



La journée ne manque pas de piment et malgré la rudesse de la voie, nous ne ressentons pas les kilomètres parcourus.


Toujours pour ces mêmes raisons et ne sentant pas notre véhicule assez fort pour affronter des pistes encore plus ardues, nous faisons choix de ne pas nous rendre au pied d’un des plus grands télescope d’Afrique mais nous nous contentons de l’observer de loin aux jumelles.


Alors que nous progressons à notre rythme et que nous ne croisons plus aucun véhicule depuis des dizaines de kilomètres, nous sommes soudain obligés de nous arrêter.



Malheureusement pour nous car cette fois, il ne s’agit plus d’observer un énième animal sauvage mais bien pour aller sonder la voie d’eau qui s’est formée suite aux nombreuses pluies orageuses de ces dernières heures et qui traversent de part en part la piste sur plus de 10 petits mètres de large.


Il est hors de question de se lancer sans aller voir ce qui s’y passe et pour cela, Nicolas abandonne ses baskets au profit de ses tongs et va sonder le tout.


Dans un premier temps, il se munit d’une grosse pierre d’une bonne vingtaine de centimètres de diamètre et la lance au milieu de l’eau pour pouvoir se rendre compte de la profondeur.


En un instant, cette dernière disparait littéralement dans le lit.


Cela n’est pas de très bonne augure car cela veut au moins dire que la profondeur est supérieur à 20 centimètres et vu qu’aucun remous ne se crée par-dessus, on peut largement imaginer un petit 10 cm de plus.


A peine les pieds dans l’eau saumâtre et ce seulement à quelques centimètres du bord, Nicolas voit déjà disparaitre ses chevilles et sent sa tong s’enfoncer dans le sable mou charrié par les eaux.


« Pas le choix ! Il faut nous résoudre à faire demi-tour ! »


Ici il n’est pas question de véhicule car même si nous avions été avec le Def et la remorque, jamais Nicolas ne se serait engagé seul dans cette voie d’eau au lit gluant et ce à quelques mètres à peine d’un petit torrent d’un mètre de haut.


Il est quinze heures passé quand nous rebroussons chemin et reprenons en sens inverse les traces dessinées dans le sable.


Ce n’est pas moins de 2 heures de route qui nous attendent mais heureusement pour nous bien que la route soit la même, le fait de la parcourir dans l’autre sens nous offre un tout autre paysage et une fois de plus, les singes et un second vautour font leur apparition.


Et c’est même en nous arrêtant pour observer les singes que LAURE repère le restant d’une carcasse d’ORYX coincée dans un arbre.



Il est 19.30 heures quand nous arrivons à….. WINDHOEK !


« Quel retour à la case départ ! »



J +189 (Dimanche 10 janvier 2021)


Après un sommeil réparateur, un petit-déjeuner frugal et avant de tenter notre deuxième chance de nous rendre sur la côte ouest, Gaby, Emma et Nicolas nettoient l’extérieur du camping-car qui en a grand besoin.


Ce n’est pas moins de 290 kilomètres qui nous séparent de l’arche SPITZKOPPE située à mi-chemin entre WINDHOEK et WALVIS BAY et qui nous servira de refuge pour la nuit.


Selon la majorité des voyageurs et des guides touristiques, ce lieu mérite amplement d’être visité de par son arche naturelle et le panorama qui s’y rapporte. Le SPITZKOPPE est d’ailleurs aussi appelé

« Le Cervin d’Afrique ».



Pour les plus téméraires, son ascension est reconnue comme étant la plus difficile du pays.

La longue langue asphaltée qui nous en sépare est de loin bien différente des pistes empruntées la veille mais ne demeure pas moins intéressante.



Tracée au cordeau, cette bande de bitume traverse des paysages des plus variés. Tandis que des milliers d’arbres bien verts en forme de parasol bordent les premiers kilomètres, la seconde partie ressemble plus aux terres de l’ouest américain dans lesquelles pourraient être tournées de grands films de western et où l’on s’attend à voir surgir John Wayne et Clint Eastwood sur leurs chevaux.


Mais passé ce dernier landscape, nous nous retrouvons vite dans des terres arides et complètement brûlées par les rayons du soleil.


Toute la végétation initialement broutée par les troupeaux de chèvres ou vaches a complétement disparu pour faire face à des arbres morts et quelques pousses de plantes sèches.


C’est toujours au sein de cette même route que les motards, couchés sur leur bolide pour offrir le moins de face au vent, viennent repousser les limites de leur machine.


C’est aisément à plus de 250 km/hr que ceux-ci slaloment entre les voitures et s’adonnent à la course pendant que les autres sont tous arrêtés et occupés à les filmer depuis le bord de l’autoroute.


Le pire n’est pas la vitesse qui est hyper surprenante quand ils vous dépassent c’est plutôt le fait qu’ils roulent à de telles vitesses alors que des troupeaux de vaches sont occupées à brouter les abords et traversent l’autoroute sans en aviser au préalable les usagers.


Ce serait tout de même dommage que l’un d’eux soit dans l’obligation de faire un freinage d’urgence, perdre le contrôle de son engin et terminer sa route dans une des centaines de termitières qui bordent la main road.


Certains d’entre eux sont tellement vieux qu’ils dépassent de loin la hauteur du camping-car qui il ne faut pas l’oublier (« surtout quand il y a une limitation de hauteur à l’entrée d’un parking ») fait 3 mètres en son point le plus haut.


Maintenant que nous venons à parler de notre maison roulante, il faut reconnaitre que celle-ci est bien plus agréable à vivre que notre bon DEF durant les périodes de roulage car les enfants peuvent continuer, dans un relatif confort, à étudier, dessiner ou jouer ensemble.


Pour y avoir goûté, nous pouvons dire que le véhicule idéal, pour 5, serait donc un camion avec une transmission 4X4 sur lequel serait déposée une cellule pas trop grande pour nous laisser la possibilité de nous rendre où bon nous semble.


« Bref une mixité entre le Def et le camping-car »


« Mais ça nous le savions déjà ! »


Après une pause de midi bien méritée en bord de route, nous achevons la quelque petite dizaine de kilomètres qui mènent à la piste « C ».


Celle-ci, longue de 25 kilomètres, est très cassante et malgré la vitesse limitée à 100 km/hr, nous poursuivons notre avancée à du 30 qui est déjà largement suffisante pour les serrures et charnières des meubles.



Les lieux sont de toute beauté et au fur et à mesure des kilomètres, la plaine surplombée par les monts s’offre à nous.


Mais pour la toute première fois depuis le début du voyage, nous côtoyons les premiers bidonvilles avec leurs maisons construites à l’aide de vieilles tôles ondulées de récupération.



A se demander comment cet enchevêtrement de métal et de bois arrive à supporter les fortes intempéries qui peuvent régner dans la région. A côté de ces bâtisses de fortune, des carcasses de voiture et des enfants en très jeune âge viennent ponctuer le paysage et tiennent par belle au berger et à ces 50 biquettes.


Ce n’est qu’une fois arrivé à la porte principale du campsite

« SPITZKOPPE REST CAMP » et en apercevant les échoppes réalisées à l’aide de branches et de bâche plastique que nous comprenons mieux de quoi ces gens vivent.


Ici, afin de mieux sensibiliser le touriste et de le faire culpabiliser face à la misère humaine, seuls des enfants de maximum 7 ans vendent des mobiles dont tous les animaux sont confectionnés à partir du métal des cannettes de soda.



Il y en a pour tous les goûts mais il y a tellement d’échoppes et tellement d’enfants autours qu’il nous est impossible de faire un choix et passons notre chemin.


N’étant pas préparés à vivre pareille expérience et au vu du silence et des écarquillés de nos trois enfants, nous ne nous sommes pas arrêtés mais nous le ferons avec certitude lors de notre second passage.


C’est toujours difficile de voir ces enfants tels qu’ils sont filmés à la télévision car aujourd’hui aucune vitre ne nous sépare d’eux et une fois de plus, nous faisons partie intégrante du film que nous sommes occupés à admirer.



Ce lieu difficile à traverser passé, nous pénétrons dans le parc strictement naturel car ici, il n’y a pas d’eau courante (juste au niveau de l’entrée qui est distante à plus de 3 kilomètres de notre emplacement), pas de WIFI, pas d’électricité, RIEN hormis l’essentiel…. LA NATURE et sa FAUNE.



Ensemble, nous arrêtons notre choix sur un emplacement sis à l’arrière d’une masse rocheuse dénommée SUGARLOAF et depuis lequel nous pourrons observer le coucher de soleil qui ponctura la fin de cette journée.



Mais pour l’heure, alors que Gaby préfère s’adonner à la découverte des lieux au moyen de son sac d’explorateur et de son contenu (boussole, loupe, couteau suisse, jumelles,…)

il est temps pour papa de trier le milliard de photos en attente, pour maman de regarder aux jours à venir, pour Laure de commencer à étudier son permis de conduire et pour Emma de poursuivre son livre de lecture.


Mais ça y est, tout le monde est interrompu dans son activité par l’arrivée de nouveaux invités très curieux sur nous et notre mode de voyage.


Non, non, ce ne sont pas des locaux,…. Bien que si dans un sens car nous avons l’immense chance de recevoir quelques espèces animales du coin.



Ne connaissant pas les espèces observées, nous préférons vous les montrer en image.



A y regarder de plus prêt, on pourrait vraiment penser que les animaux ressentent quand il s’agit d’un enfant ou pas car en une fraction de secondes, notre petit dernier se retrouve entouré de deux oiseaux et d’un petit rongeur non farouche.



« Dorénavant, nous ne l’appelons plus Gabriel mais Mowgly ! »


Le livre « Jardin extraordinaire » ouvert, nous ne savons plus où donner de la tête.

Il nous reste juste le temps de préparer les pâtes, de nous installer sur un des rochers qui surplombe la plaine et de déguster notre mêt du soir tout en contemplant le coucher de soleil qui s’offre à nous.




« Quelle joie d’être ici ! »



J +190 (Lundi 11 janvier 2021)


06.30 heures sonne à peine et il est déjà temps de nous lever car nous avons l’intention de nous rendre au « Bridge » qui n’est autre qu’une arche de pierre touristique.


Celle-ci n’est pas très loin de notre campement mais nous voulons y être seuls pour en profiter pleinement. Arrivés sur place, nous ne sommes pas vraiment seuls mais nous n’en voulons pas à la colonie de petits êtres déjà présente car les interstices des blocs de pierres qui forment le « bridge » leur sert d’habitat.


A notre arrivée, une petite dizaine de rongeurs sortent de leur cachette pour mieux nous observer mais malgré notre pas léger, ceux-ci fuient à toute allure pour se réfugier sous les immenses rochers.



Seul un, certainement moins farouche et plus intrigué que les autres, reste à l’extérieur et ne cesse de nous observer tout au long de notre présence sur place.


Quelques clichés plus tard et émerveillements au vu de la splendeur des lieux, nous réintégrons notre logis pour y prendre le petit-déjeuner et nous adonner au passe-temps favori de Gabriel…. l’école.


Après deux bonnes heures de travail acharné et une nouvelle exploration des lieux par Gaby, il est l’heure pour nous de nous remettre en route et de réemprunter la piste cassante que nous avons prise pour arriver jusqu’à ce paradis.


Mais avant d’affronter cet enfer long de 30 kilomètres, chose promise chose due, nous nous arrêtons à l’une des échoppes sise à l’entrée du site et y faisons l’acquisition d’un mobile reprenant quelques animaux de la savane.


En plus, Gaby tient à offrir un paquet de biscuits OREO que nous avions acheté lors de notre départ de BRUXELLES AIRPORT. C’est dur de voir le contraste qui sépare les deux enfants mais quand Gaby lui remet le dit paquet, on peut vous assurer que le regard d’un enfant heureux est le même chez tous et ce qu’il soit blanc, noir, jaune ou rouge.

Alors que midi approche et que nous sommes à 56 kilomètres de la côte Atlantique et plus précisément de SWAKOPMUND, nous nous arrêtons sur le bord de route tel que nous l’avions fait hier et commençons à nous restaurer.



Tout se passe pour le mieux jusqu’au moment, où pour une raison oubliée, l’un de nous tente d’ouvrir le robinet de l’évier de cuisine et constate que l’eau ne s’écoule pas.


Le témoin du réservoir d’eau indiquant « ¾ plein », le problème ne peut venir de là. Il ne nous reste plus qu’à chercher une cause électrique et c’est en regardant de plus prêt de la batterie auxiliaire que nous constatons que le fusible placé sur la masse est cassé.


« La piste aurait-elle eu raison de lui ? »


Heureusement, le problème est vite résolu car après un contact téléphonique passé à la compagnie de location, un garage de SWAKOPMUND nous est désigné et nous attend pour effectuer la réparation.


Ayant déjà ciblé la cause, le mécanicien n’a plus eu qu’à inter-changer les deux fusibles, tester que tout fonctionne à merveille et nous voilà déjà repartis vers notre lieu de logis.


La ville n’ayant pas bonne presse au niveau de la sécurité, nous faisons choix de ne pas dormir dans le camping-car stationné dans une des rues de la ville mais retenons un endroit dans lesquels les « backpackers » peuvent s’y arrêter et planter leurs tentes et où un endroit est réservé aux camping-cars.



A peine installés et ce comme à notre habitude, nous voilà déjà repartis à pied pour découvrir la ville sur base des recommandations de la propriétaire des lieux. La ville est indescriptible d’un point de vue architectural car tous les styles y sont présents et franchement ne nous marque pas vraiment à ce point de vue.



Toutefois, le tumulte des vagues bleu turquoise de l’océan, son littoral bordé de palmiers et sa jetée en bois sont de toute splendeur et très contrastant avec le côté aride des abords de la ville.



Pour une première c’est déjà pas mal et comme les enfants veulent profiter du WIFI pour télécharger les mails scolaires (16 pour Emma contre 4 pour Laure), nous rejoignons le camping-car, profitons des abords jusqu’en fin de journée et dégustons le BILTONG (viande séchée) qui est une spécialité d’ici et d’Afrique du Sud.


« Quel contraste ! »



J +191 (Mardi 12 janvier 2021)


Une journée de plus dans le voyage va ouvrir ses portes et nous permettre de nous lancer dans quelques recherches d’activités à réaliser sur place. Tandis qu’une fois de plus, les enfants consacrent la matinée à l’étude, les parents prennent congé de leur progéniture pour aller gambader en ville et se perdre chez quelques accessoiristes pour leur piquer des idées d’aménagement.


Seuls ces magasins ne sont pas leur motif de fuite car ils envisagent de prévoir une activité ludique aux enfants. Quelques idées sont bien retenues mais après avoir fait le tour, Nicolas et Delphine s’avouent que les prix sont prohibitifs et qu’il leur est difficile de payer ces sommes alors qu’elles pourraient être utilisées ultérieurement pour un safari avec guide ou toute autre activité culturelle.


Heureusement, après leur avoir exposé le dilemme, les enfants sans exception partagent le point de vue et préfèrent attendre le moment opportun.

Alors que nous entamons l’après-midi et que nous frôlons les 28°C, nous enfilons nos maillots pour aller profiter de la fraicheur de l’océan et nous allonger quelques heures dans le sable fin et doré qui le borde.



« C’est tout de même comique que pour certaines choses, il ne faille pas le répéter plusieurs fois pour qu’elles se fassent ! »


Sortis de l’eau (« à 24°C tout de même »)avec des milliers de gravillons dans le maillot et le sable encore collé aux fesses, nous réintégrons le camping-car mais non sans faire un détour par le « SPAR » où nous rachetons le fameux BILTONG que nous avions découverts hier et qui dès la première bouchée a été adopté par toute la famille.



Le mieux dans tout ça c’est que pendant que nous nous prélassions sur la plage, notre linge était occupé à se faire laver, sécher et repasser pour la modique somme de 30 $N (soit 1,70 €).


Demain nous quittons SWAKOPMUND pour nous rendre à WALVIS BAY, sise plus au SUD, où nous irons peut être à la rencontre des otaries en kayak.


« Peut-être avons-nous dit ! »


« Quel Ocean Eleven ! »









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2 Comments


Marie-anne De Neyer
Marie-anne De Neyer
Feb 04, 2021

Quel bonheur de vous suivre...

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a md
a md
Jan 24, 2021

ce soir , 24/01/21 au journal de 20h de TF1 il y a eu un reportage sur les éléphants du désert vivant dans le nord ouest de la Namibie

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