J +101 (MERCREDI 14 Octobre 2020)
Cela fait déjà quelques jours que nous sommes plantés au même endroit et nous n’arrivons plus à nous en décoller.
Nous sommes si bien entourés qu’en date d’hier, nous avons invité la famille française à partager notre souper et les enfants étaient tellement ravis qu’ils sont partis s’exiler dans leur véhicule pour s’adonner aux jeux de société.
Il faut dire que c’est la première fois depuis le départ que les filles rencontrent d’autres adolescentes avec qui elles peuvent partager leurs expériences et ressentis.
Par contre, pour ce qui est de ce matin, les choses ne se présentent pas trop bien car pour faire simple, rester sur place sous-entend sans grande difficulté : Ne pas rouler !
« Jusque-là je ne pense avoir perdu personne ! »
Donc, ne pas rouler signifie à son tour « ne pas créer d’électricité » via l’alternateur de la voiture. Or, comme le seul apport énergétique que nous sommes capables de produire est effectué au moyen de notre panneau solaire de 150 watts et qu’il n’a pas fait très ensoleillé hier, nous sommes tombés très bas au niveau charge batterie et cette dernière peine vraiment à se relever et à afficher un voltage correct.
C’est ainsi que notre voisin belge vient à notre rescousse et nous explique tous les rudiments de base afin de mieux comprendre la différence entre « ampères » ; « volts », …. Et de la sorte, nous trouve une astuce pour ramener la batterie à un voltage décent.
« Ouf !!! »
Soulagés mais à moitié car au final des explications, nous comprenons très facilement que notre panneau de 150 watts (selon les normes usines et en conditions climatiques parfaites) n’est juste suffisant qu’à compenser la perte énergétique du frigo.
Ce qui sous-entend, que chaque recharge (Pc, gsm, imprimante,…) effectuée nous mettra systématiquement dans le rouge étant donné que les dépenses seront supérieures aux entrées.
« C’est le même principe qu’avec des euros !! »
« C’est ça le voyage ! Arriver en GRECE, rencontrer une famille néerlandophone de LEUVEN qui nous donne des cours d’électricité. »
Alors que nous sommes en plein cours, Delphine et Emma embarquent avec la famille française pour effectuer quelques courses au LIDL le plus proche.
C’est un peu comme le Père-Noël chargé de cadeaux que Delphine revient les bras remplis de RETSINA (vin typique grec) et de bières.
A peine fraiches, voilà que deux d’entre elles disparaissent en faveur de Nicolas et de son professeur d’école.
Etant trop tard pour débuter quelques modifications électriques, nos deux compères reportent cela à demain et pour l’heure préfèrent enfiler leur maillot et affronter les vagues de 2 mètres de haut.
Seulement quinze minutes passées dans l’eau, vaincu, par cette Nature, Nicolas en ressort aussi exténué et essoufflé que s’il avait couru un 20 km.
Et alors que nous entamons le souper avec nos amis belges, voici les français qui viennent nous proposer un cinéma en plein air.
« Trop fort !!! »
C’est ainsi qu’une fois le drap tendu sur les piquets du auvent de la remorque, le rétroprojecteur installé et les chaises positionnées que les quatorze spectateurs se « mattent » « RETOUR VERS LE FUTUR » version originale sous-titrée français.
Une heure-trente de pur bonheur.
Imaginez-vous un instant vous poser sous un ciel entièrement étoilé, par 15° C occupés à regarder un film avec des familles qu’il y a encore moins de trois jours, vous ne soupçonniez même pas l’existence.
« What’s else ? »
« Quelle séance ! »
J +102 (Jeudi 15 Octobre 2020)
« Que dire sur cette nouvelle journée ? »
N’ayant pas encore pris la décision de bouger, dès le lever, Delphine s’adonne à la lessive d’une couette et des essuies qui en ont le grand besoin.
Egalement de bonne heure, chacun dans leur coin, les enfants entament leur travail quotidien tandis que Nicolas regarde à nouveau pour redonner un coup de boost à la batterie de la remorque.
Bah oui, tout était parfait jusqu’au moment où Laure, dans un énième moment de distraction, oublie d’éteindre le convertisseur et le tableau de 220 V et ce toute la nuit durant.
« Nondidju ! »
Hormis pour Laure, qui bloque sur un CS de math, toutes les tâches se font comme prévues mais au ralenti.
Heureusement pour Laure, Régis (de la famille française), professeur de Mathématiques, accepte volontier de réendosser son tablier et de se poser quelques minutes pour lui expliquer le modus operandi.
Alors que la soirée approche déjà à grand pas, les trois familles se séparent un court instant pour préparer leurs soupers respectifs mais finissent par se retrouver afin de partager leurs mets autour d’une grande table.
« La grande tablée achevée, il est naturellement l’heure du cinéma ! »
C’est donc en regardant « Retour vers le futur 2 » en anglais, sous-titré…. « anglais » que nous passons plus d’une heure trente à siroter de la vodka menthe ou fraise.
« Cool ! »
« Quel festival de Cannes en pleine nature ! »
J +103 (Vendredi 16 Octobre 2020)
« Ouf, il est temps d’aérer ici dedans » s’exclame Nicolas en guise de réveil. Il est déjà 8.00 quand il prononce ces premières paroles.
Après avoir relevé les matelas pour certains, les autres sont déjà au boulot ! Mais vous allez nous dire : « Vous ne déjeunez pas ? »
Ne vous inquiétez pas le petit déjeuner arrive dans un peu moins d’une demi-heure.
On ne vous l’avait pas dit mais ici, les petits commerçants savent que l’endroit hébergent les voyageurs et font valoir leur économie en passant tous les jours devant notre campement en nous demandant si l’on souhaite leurs acheter quelque chose ou pas.
Pour notre part, on a eu le malheur de dire oui le premier jour et de succomber à la qualité des produits proposés.
Nous avons testé une viennoiserie à base de pâte feuilletée et de vanille.
« Une tuerie !».
Après s’être rassasiés, nous nous attelons tous une nouvelle fois à nos occupations respectives
« Beau travail Nico !», s’exclame Lie (c’est le nom de notre ami belge).
Car oui, Nicolas et Lie se sont encore adonnés à l’électricité de la remorque.
« Ça y est l’école c’est fini ! À nous les jeux avec les nouveaux copains » crie Gaby partout dans le campement.
Après une après-midi passée à une vitesse grand V, nous proposons aux deux familles d’aller manger un bout dans un resto/grill sis à cinq minutes du campement.
Une heure plus tard, nous voici donc tous réunis autour d’une grande table à déguster tous les mets locaux.
A la vue de la générosité des plats composés de poulet, de porc, de saucisses et de foie ( si nous n’en avons pas oublié), nos papilles salivent déjà !
Après s’être restaurés comme il se doit et avoir passé une chouette soirée au resto,
il est maintenant l’heure pour nous d’aller nous coucher car une fois de plus il est déjà bien tard quand nous rejoignons notre couchette.
« Quelle restauration ! »
J +104 (Samedi 17 Octobre 2020)
Ce matin, le réveil a été plus dur que d’habitude d’autant plus qu’il a lieu sous une fine pluie.
Pendant que Nicolas et Delphine préparent les auvents, les tables ainsi que les chaises, leur progéniture, quant à elle, se réveille doucement et profite des dernières minutes pour s’étirer !
Finalement, il est 8.30 quand tout le monde est prêt et se met comme la veille à l’ouvrage en attente du petit-déjeuner !
Comme des chiens élevés par Pavlov, à l’écoute du klaxon de la camionnette, nous nous mettons tous à saliver.
« Miam ! »
Pour les filles, c’est « école » même si c’est week-end !
Pour Gaby, c’est plus « cool » car il s’adonne toute la matinée à des jeux de société ou au jeu du policier et du voleur avec Nyo (fils de Lie et Nele)
Une fois la matinée passée, Emma s’en va avec Nomy (fille de Lie) pour aller colorier dans leur camion pendant plus de deux bonnes heures et toutes deux profitent de leur isolement pour se parler (en anglais bien sûr) et s’exprimer sur leur futur métier ou leurs passions respectives.
Pendant ce temps, Nicolas, assisté de Lie continue à améliorer l’installation électrique de la remorque en plaçant un petit boitier qui nous permettra de comptabiliser nos dépenses énergétiques.
Delphine, profite de ce moment de temps libre pour s’octroyer des soins de pédicures et manucures qui li sont prodigués par Nele (maman de Nomy et de Nyo).
« Woauw ! It’s so beautiful !! », s’exclame Delphine une fois terminé.
Dessins achevés, Emma et Nomy partent nettoyer et aménager une cabane abandonnée par de précédents campeurs.
Remplies d’imagination, nos deux compères raflent tout ce qui leur passe sous la main et embarquent avec elles les hamacs pour les y installer en guise de couchage.
C’est sur le coup de 16.30 heures, soit quelques longues heures plus tard, qu’elles peuvent seulement profiter de leur nid douillé pour continuer leur conversation.
L’endroit y est tellement chaleureux et bien réalisé qu’il ne leur faut pas très longtemps pour que les autres enfants viennent leurs « squatter » les lieux.
« Chouette ambiance ! »
Mais qu’en est-il de Laure ?
Elle patiente très sagement qu’Ornella (fille de son âge de Régis et Sandrine) finisse son travail scolaire pour aller rejoindre sa sœur et se jeter dans les hamacs mis à disposition par les deux pipelettes jusqu’à l’heure du souper qui se traduit par un bon plat de spaghetti carbonara.
« À demain !» nous disons nous avant de fermer nos paupières encore fatiguées de la veille.
« Quel plaisir ! »
J +105 (Dimanche 18 Octobre 2020)
Ce matin, nous profitons une nouvelle fois du plaisir de voir arriver le boulanger ambulant pour se délecter de ses viennoiseries lors de notre petit déjeuner.
A la fin de ce repas, Régis (papa des « Vanchatbus ») arrive vers nous et nous déblatère ceci :
« Nous venons vous dire au revoir car nous quittons le campement aujourd’hui !»
Comme rien n’avait été initialement annoncé ou sous-entendu de leur part, de suite, une petite déception se marque sur les visages des enfants.
Eux qui souhaitaient passer plus de temps avec les autres filles de leurs âges.
Mais ce n’est peut-être que partie remise car il est fort probable que nous nous recroisions dans quelques temps.
A cause des conditions covid, ils ont décidé de rester encore en Grèce mais la petite troupe monte vers le nord tandis que nous venons seulement de débarquer et nous allons vers le sud…
Après une dernière discussion tous ensemble, le klaxon de leur van retentit pour nous saluer et les voilà qu’ils finissent par disparaitre dans la végétation luxuriante.
Comme c’est le jour du seigneur, Gabriel n’a pas école et passe une bonne partie de la journée à jouer avec Nyo et Nomy.
Il profite même de sa partie de « Qui est-ce ? » pour débuter son apprentissage en anglais.
Laure et Emma continuent à se mettre à jour dans leurs cours et une fois la tâche terminée, elles s’adonnent également aux jeux avec les enfants.
« Quand penses-tu partir de ce spot ? », demande Nicolas à Lie.
« Je ne pense pas rester encore longtemps ici, sinon, nous n’aurons plus envie d’aller plus loin et nous ne sommes qu’au début du périple grec », lui répond Lie.
Les adultes discutent donc pour la suite du programme car nous avons décidé de continuer à tracer la route ensemble.
Les parents et les enfants s’entendant à merveille, il serait dommage de mettre un terme à cette belle rencontre !
Pendant ce temps, Nomy comprend que nous allons rester avec eux et explose de joie :
« What ? It’s realy ? Oh, thanks you ! I love you !!! »
Le lever de camp étant planifié pour le lendemain, le reste de la journée est consacré au rangement…et pour finir en beauté, nous en profitons de l’instant pour nous restaurer en famille dans le bar-restaurant proche de la plage.
« Tu crois qu’on peut manger des pittas grecques ici ? », nous demande Gabriel.
Il est vrai que depuis que nous évoquons la Grèce, nous n’arrêtons pas de lui parler de ces pittas typiques dont nous gardions souvenir de notre voyage scolaire vieux déjà de 25 ans !
Malgré le temps passé, il nous est impossible d’oublier ce goût et cette texture.
« Allez ! on en arrête là car nos papilles se mettent déjà à
saliver. »
Alors que tout le monde succombe à ce plat, Nicolas se laisse tenter par une grillade de calamar entier.
Il est vrai qu’il nous est plus facile de nous le faire faire servir que de le cuisiner soi-même !
C’est en famille que nous apprécions ce dernier repas sur Elaia Beach.
« Quel souper Pitta…resque ! »
J +106 (Lundi 19 Octobre 2020)
« Debout là-dedans ! Il est temps de se lever !! », s’exclame Nicolas.
En effet, l’horloge indique 9h et le programme de la journée est chargé :
- Remise en ordre de la remorque et du Def
- Remplissage des réserves d’eau
- Courses alimentaires et passage obligatoire à la banque
- Déplacement vers le prochain lieu de bivouac
Quand les deux premiers postes se finissent et que nous prenons le temps de nous pencher sur la montre, nous nous rendons compte qu’il est déjà midi et avec l’expérience acquise pendant ce voyage, nous savons que pour obtenir une bonne place pour dormir, il ne faut pas y arriver trop tard…
Il est donc temps de faire vrombir nos moteurs et de nous rendre au LIDL le plus proche pour y remplir les coffres de victuailles.
Delphine, accompagnée de Gabriel et d’Emma, s’attelle à la tâche. Une fois le caddie rempli, une autre étape nous attend et non des moindres car c’est en mode « TETRIS » que toute la famille s’adonne au rangement de nos futurs repas au sein de la remorque !
Contrairement à Lie et Nele qui ressortent du magasin avec un caddie débordant et qui ne mettent que quelques minutes à tout caser, pour notre part, il faut redoubler d’imagination pour arriver à tout stocker.
Aujourd’hui, le nombre de km parcourus n’est pas très élevé (60km) mais nous permet de découvrir un paysage construit par des milliers d’oliviers.
« Inutile de vous rappeler de quoi vivent les habitants par ici … »
Le spot repéré est situé le long d’une des plus belles plages du Péloponnèse : Voidokilia Beach. Celle-ci est assez caractéristique car sa forme en coquillage lui confère une eau calme et cristalline dans laquelle nous ne tardons pas à nous baigner.
Sur place, nous laissons vite derrière nous le parking réservé aux voitures dites « classiques » pour nous aventurer dans un petit chemin plus risqué.
Comme de fait, il est hors de question de nous poser, pendant au moins 3 jours, à la vue de tous.
Mais avant de nous engager plus loin, Lie et Nicolas sortent des véhicules et partent analyser le terrain.
« Allons voir à pied plus loin si nous pouvons avancer sans trop de problème », s’adresse Nicolas à Lie.
Ce serait quand même bête de « planter » un camion de 10 tonnes au milieu de nulle part.
Comme nous sommes en bord de plage, vous vous doutez que le chemin est sablonneux mais certains endroits sont remplis d’eau et se sont transformés en mélasse.
« Tu crois que ça va passer ? Nous n’allons pas rester planté ? » les questions fusent et les yeux regardent partout pour trouver le meilleur chemin afin d’être isolé mais les véhicules doivent impérativement mettre les roues dans ce mélange d’eau et de sable.
« Ok, j’y vais, je tente le coup et si je reste coincé, tu es là pour me sortir si besoin ! » s’exclame Nicolas.
C’est donc pied au plancher que Nicolas s’élance et passe la zone la plus délicate sans aucun soucis !
A son tour, Lie, au volant de son camion de 10 tonnes, met les gaz sans réel problème franchit la zone.
Avez-vous une idée de ce que peut faire un camion de 10 tonnes dans un passage hyper mou ?
Nous on ne le savait pas mais maintenant que nous voyons le tracé profond de 50 cm dessiné au fond de l’eau, on a compris.
Dire qu’il nous faudra repasser par-là dans quelques jours ! Espérons qu’il ne pleuve pas entre temps !
Nous sommes fin d’après-midi quand le campement est monté.
Nous pouvons dès lors profiter pleinement de la plage et de sa baie pour admirer le soleil qui se donne en spectacle avant de se coucher en douceur.
« Quel trial ! »
J +107 (Mardi 20 Octobre 2020)
Comme tous les matins, la matinée est consacrée aux devoirs et leçons mais cette fois, c’est sous les auvents que les matières s’enchainent car la météo est un peu capricieuse et nous rafraichit de quelques gouttes.
Heureusement, les réelles menaces se font entendre et voir à quelques kilomètres de nous mais à aucun moment ne prennent la peine de nous survoler.
Le temps dégagé, Nicolas en profite pour visiter les marais salants qui nous entourent et tenter de tirer quelques beaux clichés des oiseaux migrateurs qui viennent s’y abriter.
Au bout d’une langue formée de terre et de sable, Nicolas est attiré par un bruit de clapotis et par une série de vaguelettes sise à quelques mètres à peine de sa position.
Avec plus d’attention, en voyant la cinquantaine de nageoires dorsales qui fendent la surface de l’eau et en observant les dos charnus, il s’empresse de téléphoner à Lie pour lui demander de le rejoindre avec les enfants et les cannes à pêche car aujourd’hui ce sera poisson pour tout le monde.
Mais une fois de plus, comme le dit très bien l’adage : « Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », le temps que le matériel s’installe, les eaux redeviennent calmes et limpides.
Malgré nos efforts et la mise en place de diverses techniques, notre score de pêche continue à afficher un « 0 » au compteur.
Peut-être que Lie et Nele sont moins optimistes ou plus réalistes que nous car ils avaient déjà préparés la viande en guise de met principal.
En lieu et place de place de poisson, ce sont de beaux morceaux de steak, de brochettes et de viande hachée qui ornent la grille du barbecue de Lie.
Mais quand on parle de barbecue, nous vous imaginez pas la simple grille posée sur 4 pierres et un feu de brindilles par-dessous.
« Ah non, non, non !!! » Ca c’est le barbecue des familles qui n’ont pas de place dans leur véhicule.
Car quand on roule en camion et qu’on a plein de place dans les soutes, on se promène avec un barbecue de céramique en forme d’œuf de 25 kg qui apporte un super goût et une tendresse supplémentaire à la viande.
Il va de soi qu’après pareil repas, il nous est hors de question de gravir le mont, sis face à nous, qui abrite la grotte et l’ancien fort.
Non ! il est plus question dés lors d’enfiler son maillot et de se jeter dans l’eau cristalline de la crique.
Une fois de plus, c’est par cette activité familiale que le soleil nous fait ses au revoir et passe la ligne d’horizon.
Quant à nous, il est hors de question de faire comme lui ! Nous préférons nous attabler et discuter de notre pays, de nos régions, communautés,… et de nos avenirs respectifs.
Alors que nos plus jeunes hôtes quittent la table assez rapidement, les plus âgés profitent de la conversation jusqu’à 22.00 heures.
Pour nous les adultes, nous poussons le bouchon un peu plus loin et exagérons jusqu’à 01.00 heure.
« Quelle Bel…giquantesque rencontre ! »
J +108 (Mercredi 21 Octobre 2020)
Après une nuit bien courte mais dans un sens réparatrice, nous nous réveillons de bonne heure pour déjeuner en famille.
Le petit-déjeuner pour nous est très important car il nous permet de débriefer de la veille et de faire le point sur les activités de la journée qui s’ouvre à nous.
Pour nous changer un peu de la plage et du niveau 0, nous décidons de prendre de la hauteur en allant explorer l’ancienne forteresse qui surplombe la baie sur laquelle nous nous sommes posés deux jours plus tôt.
Après avoir troqués nos slash contre nos paires de SALOMON, nous voilà partis explorer les lieux.
Le chemin, composé d’un cordon de plage, d’une série de dunettes et d’une partie plus pentue, nous conduit droit sur une grosse grotte depuis laquelle nous pouvons analyser la topographie des lieux.
Une fois le souffle repris et les deux familles regroupées, nous continuons notre périple à travers les pinèdes. Le chemin emprunté est relativement escarpé et ne cesse de longer la falaise.
Certaines de ses portions sont assez piégeuses et peuvent être fatales pour les plus téméraires.
Heureusement, les autorités ont pris des mesures adéquates en y accrochant des cordes d’escalade afin d’aider les pauvres marcheurs que nous sommes à gravir les lieux.
TACO, le berger allemand de Lie et des siens, nous suit durant tout le périple sans crainte mais malgré ses 4 « roues motrices » et ses griffes acérées, la roche et la pente ont raison de lui et il est obligé, à certains endroits, de se faire soulever par son maître pour réussir avec brio les passages difficiles.
Une fois au sommet, la vue à 360° qui nous est donnée est de toute splendeur car le soleil, de la partie, nous offre les reflets et les plus belles couleurs du monde.
Le dégradé de l’eau se décline en une véritable palette de bleu s’étalant du turquoise au marine. Celle-ci se marie à merveille avec celle des « vert » composée par la nature luxuriante des lieux.
A cela, vous pouvez y ajouter un grand nombre de gris et de blanc et vous obtenez un paysage digne d’une carte postale.
« Cette terre est si belle !! »
Malgré son vieil âge, les ruines du château sont étonnamment bien conservées et son enceinte fortifiée nous offre encore ses créneaux et ses meurtrières.
En marchant sur l’ensemble de sa muraille supérieure, nous comprenons vite que le lieu devait être un point stratégique car il donne un point de vue extraordinaire sur la région et permet d’anticiper aussi bien les agressions en provenance de la mer que celles des terres.
Après plus d’une heure à explorer les lieux, les deux familles se séparent car Lie et les siens prennent la décision de poursuivre leurs investigations dans la partie inférieure et de redescendre via une autre voie d’accès mais pour notre part, l’après-midi étant déjà bien avancée et ayant promis de profiter une dernière fois de la crique en sortant le paddle, nous redescendons rapidement sur le plancher des vaches.
Aussitôt dit, aussitôt fait, à peine le campement rejoint, Gaby, Emma et Nicolas se glissent dans leur maillot et partent en direction de la plage.
Seules Delphine et Laure ne souhaitent pas bénéficier de la douceur de l’eau et toutes deux font choix de rester auprès de la voiture.
Tandis que Laure poursuit son étude au calme, Delphine profite de la chaleur ambiante pour prendre sa douche.
Après quasi une heure passée dans l’eau, Emma munie de son masque et tuba repère un poisson tout blanc. Sa taille n’est pas impressionnante mais son comportement quant à lui est assez étrange car il ne cesse de tourner autour des chevilles.
Pour sa part, Nicolas reste intrigué par la situation mais se dit que les mouvements d’Emma engendrent certainement un remous qui doit mettre en suspension les microorganismes dont il raffole.
Emma, rejointe par Nomy, se met à les observer car un peu par enchantement, le poisson initialement seul a été rejoint par une petite dizaines d’autres de son espèce.
Emma va même jusqu’à les photographier et les filmer à l’aide de la Go-pro (munie de son boîtier étanche).
La situation amuse les enfants jusqu’au moment où Nomy se met à crier et pleurer en se plaignant d’une douleur au niveau de la cheville.
Nous ne savons pas avec exactitude ce qu’il s’est passé mais la jeune fille ressort de l’eau avec une jolie plaie au niveau de la cheville gauche.
Tous calmés par l’incident, nous prenons la décision de quitter les eaux turquoises en faveur du sable fin qui les borde.
Demain, il est prévu de quitter les lieux pour nous rendre au sein des cascades de Polylimnio situées à moins de 40 kilomètres de là.
Mais avant de bouger les véhicules ou replier quoi que ce soit, nous profitons d’être tous ensemble pour passer une agréable soirée et partager notre repas autour d’une même table.
« Quelle escalade ! »
J +109 (Jeudi 22 Octobre 2020)
Comme avancé la veille, aujourd’hui nous quittons les lieux pour nous rendre aux chutes d’eau de Polylimnio et du lac Kady.
Mais attention, il est hors de question de nous presser et ce n’est donc pas avant 11.00 heures que nous allumons les moteurs des engins qui nous permettront de franchir une nouvelle fois la dizaine de mètres de mélasse nous séparant du chemin plus praticable.
Afin d’immortaliser l’instant et de nous permettre d’avoir de belles images en guise de souvenir, nous faisons décoller le drône pour survoler la zone problématique.
Alors que Delphine reste au commande de l’engin, Nicolas en guise de conducteur se défait avec une certaine aisance de cette substance gluante et rejoint la partie moins meuble de la route.
A peine la manœuvre achevée et ce à peine 3 minutes plus tard, Nicolas apprend que deux jeunes allemands étaient venus se plaindre du bruit encouru et ont demandé de cesser de suite le survol du drône.
« Mais oui, bien sûr,… »
Il nous est difficile d’entendre pareilles choses de la part de ce peuple irrespectueux des lieux et des autres personnes qui les entourent.
N’ayant cure des doléances formulées, Nicolas se met aux commandes du drone et tente d’immortaliser au mieux le passage de Lie au volant de son « Yellow truck ».
Une fois les images dans la boîte, il est temps pour nous de ramener le drone à sa base et de poursuivre notre périple en laissant ces deux grincheux derrière nous.
Le cordon de route qui nous conduit à notre destination du jour est par endroit comme suspendu à la falaise. A chaque tournant, le panorama qui nous est offert est époustouflant de par sa diversité.
Une fois de plus, nos yeux sont malmenés entre les champs d’oliviers accrochés à la falaise, les villages dans lesquels les anciens partagent l’apéro en terrasse du café local, le contraste entre le jaune du sable et le bleu de la mer,…
Les reliefs escarpés des lieux mettent à rude épreuve les moteurs mais chacun à notre vitesse respective, nous franchissons une fois de plus l’ensemble des obstacles placés sur notre route.
Alors que nous sommes à moins de 2 kilomètres de notre point de destination, nous quittons les véhicules pour rejoindre les anciens et partager avec eux le café.
Tandis que Lie et Nele s’essaient une nouvelle fois au café grec (« non sans réel succès »), nous nous laissons persuader par une boisson plus rafraichissante.
Après que les pains et saucissons à l’orange aient décidés de rejoindre notre garde-manger, nous reprenons la route.
Au vue des rues étroites nécessitant quelques manœuvres supplémentaires pour Lie et son RENAULT de 1980, nous prenons un peu d’avance et partons en éclaireur.
Le parking inférieur étant totalement vide, nous nous y installons et guidons Lie pour nous y rejoindre.
A peine stationnés, Nicolas s’avance en disant que nous y serons bien pour la nuit car au vu du peu de monde, nous ne devrions pas être dérangés dans ce coin de stationnement.
Lie partage assez vite l’avis pertinent mais alors que ce dernier est encore occupé à hocher la tête de haut en bas, nous entendons non pas un mais deux vrombissements de moteur.
« Ca ce ne sont pas des voitures, ni des 4X4…..mais des
camions », se disent nos deux compères belges.
Et oui, à la sortie du tournant, un camion suisse et un camion allemand, déjà tous présents au précédent bivouac, font leur apparition et viennent tout droit s’installer à nos côtés.
« Ca pour être au calme, on va être au calme ! » nous disons nous en nous marrant comme des baleines.
Alors que nous nous apprêtons pour aller visiter les cascades, le conducteur du camion suisse s’approche de nous et commence à nous poser quelques questions pertinentes sur nos véhicules et modes de déplacement.
Au vu de la qualité des questions, nous comprenons vite que l’intéressé n’est pas novice dans le domaine et apprenons que lui-même a roulé beaucoup à bord d’un Defender et que malgré qu’il s’en soit séparé pour un véhicule offrant plus de confort, il partage toujours un amour pour le bestiau.
Après cet échange de point de vue, il est l’heure pour nous de nous mettre en route et d’aller admirer ce que la nature nous offre.
Une fois la descente aménagée parcourue, pendant un peu moins de 3 heures, nous nous adonnons à une traversée de gorges dans lesquelles certains passages sont dignes d’une Via ferrata.
Accrochés aux anneaux solidement ancrés dans la roche, il nous est loisible d’admirer la beauté des lieux.
Malgré l’invitation qui nous est faite par la couleur de l’eau contenue dans les bassins naturels, nous déclinons toute invitation de baignade.
Tout en restant le long du bord, seuls Nomy et Nyo s’y risquent sous la surveillance de leurs parents mais avec une température d’eau si peu élevée, leur temps de baignade n’excède pas les 30 secondes.
Seul un touriste israélien et téméraire se risque à quelques brasses et s’éloigne dangereusement du bord.
Alors qu’il n’a bravé ce milieu hostile que durant deux minutes, ce dernier peine à se remettre de l’effort et présente un essoufflement avancé.
Heureusement pour lui, il parvient à se remettre mais nous pensons qu’il ne s’adonnera plus à ce type d’exercice de sitôt.
De retour au campement, seul le camion suisse est encore présent à nos côtés.
Mais il ne faut pas attendre longtemps pour que la situation reste inchangée car cette fois s’est un couple de français qui décide de poser ses valises pour la nuit.
A peine posés, Farid et Valérie viennent entamer la conversation et nous expliquer leur choix de voyage de 5 ans.
Alors que nous agrandissons la table afin d’accueillir nos nouveaux invités, voilà le couple de suisse qui nous rejoint une bouteille de Limoncello à la main.
Il n’en faut pas plus pour que nous apportons notre pierre à l’édifice avec notre Retsina et Lie avec des bières.
A leur tour, le couple français dégote une bouteille de vin rouge !
Comme vous l’avez très certainement compris, le temps de vider ces quelques bouteilles, l’apéro ne s’achève que quelques longues heures plus tard.
D’une soirée tranquille, nous passons à un mini rassemblement de voyageurs de tout horizon et de tous moyens confondus.
Cette soirée, fort sympathique, offre l’occasion à Delphine et aux enfants de s’adonner à la visite d’un camion tout récemment aménagé et dessiné par, Rolf, son propriétaire.
Lequel finit, après quelques verres bien remplis, à nous confier qu’il a mis fin à ses activités professionnelles il y a peu et qu’il était à la tête d’une société de plus de 700 personnes !!! et qu’il n’est autre que l’inventeur d’OUTLOOK.
Alors certes, pour certains, cet homme n’est rien d’autre qu’un homme et nous partageons le même avis mais rencontrer le concepteur d’un outil informatique que nous utilisons au quotidien n’est pas anodin.
Bien que n’ayant partagé qu’une soirée avec ce couple, nous sommes étonnés par la simplicité el la sympathie qu’ils nous ont réservées.
« Ce voyage est quand même stupéfiant ! »
Et c’est au coin du feu, que nous terminons la soirée avec Farid, Valérie, Lie et Nele
Nous ressentons que ces échanges et simples moments de vie nous poussent de plus en plus à l’opposé de notre vie d’avant.
« Quel chamboulement psychologique ! »
J +110 (Vendredi 23 Octobre 2020)
C’est de bonne heure que Rolf et son épouse nous quittent pour poursuivre leur périple à l’opposé du nôtre. Eux qui n’ont signé que pour un mois de voyage doivent reprendre leur route en direction du nord.
Pour ce qui est de Farid et de Valérie, eux aussi viennent nous saluer car il est l’heure pour eux d’aller affronter la via ferrata des cascades. Eux font choix de rejoindre la HONGRIE pour tenter un passage en TURQUIE.
Pour notre part, après quelques heures de travail sur l’étanchéité des canalisations d’eau de la remorque, nous allumons le Def et partons seuls en direction d’un nouveau point.
Et oui, pour quelques jours, nous prenons congé de Lie et des siens car ils ont décidé de rebrousser chemin jusqu’à ELAIA BEACH en vue d’y fêter l’anniversaire d’une connaissance grecque, à savoir Dénis.
Après les salutations d’usage et nous être promis de prendre soins de nous, nous gravissons la pente et nous nous éloignons d’eux.
La route n’est pas très longue car elle ne comprend qu’une petite trentaine de kilomètres mais une fois de plus, celle-ci fut pleine de surprise car elle nous a fait passer par des champs d’oliviers nous obligeant à aller reconnaitre le terrain et d’enclencher les vitesses courtes.
Et c’est peu avant 13 heures que nous nous posons dans une clairière sise face à la plage de Paralia et surtout face à une immense plaine de jeux dans laquelle Gabriel endosse le rôle du capitaine du bateau de corsaire qui orne au centre.
Les filles pour leur part ne s’y perdent pas mais préfèrent tester les bancs ensoleillés pour parfaire leur étude.
Alors que Delphine s’arrache les poils des jambes, Nicolas se remet à l’écriture du blog et tente de rattraper les trois jours de retard engendrés.
A 17.14 heures, via un petit message, Lie nous fait savoir à son tour qu’il est bien arrivé à Elaia Beach et qu’il s’est replacé dans ses mêmes traces de roue.
« Un air de retour à la maison pour lui ! »
Les heures passant, nous nous rendons compte qu’en plus de servir de repas pour les moustiques, le panneau solaire quant à lui n’arrive pas à se nourrir suffisamment des rayons du soleil.
Afin de remédier à cette situation problématique, Nicolas part en compagnie d’Emma à l’exploration plus approfondie des lieux.
Un nouveau lieu repéré quelques centaines de mètres plus loin, nous replions à la hâte l’ensemble du charroi pour prendre possession de notre nouvel Éden.
Ayant pris du retard sur la préparation du souper, avant même de déplier la tente, Nicolas et Delphine se mettent à la tâche pendant que les enfants profitent du terrain de tennis abandonné qui jouxte le campement
Alors que nous ne sommes pas encore attablés, nous nous rendons malheureusement compte que ce lieu paradisiaque est un lieu de promenade des locaux et très vite, nous sommes pris comme l’attraction du jour.
Chose n’est pas dérangeante en soit car nos hôtes grecs sont très sympathiques et nous témoignent des gestes de sympathie mais nous avons appris à vivre isolé et quand il nous est possible de nous retrouver en intimité, nous ne ratons pas l’occasion de le faire.
Les pâtes n’étant pas encore cuites, nous envoyons cette fois les trois enfants repérer la plage sise de l’autre côté du petit pont qui enjambe un bras de mer.
A peine 10 minutes plus tard, ces derniers nous reviennent excités comme des puces et nous affirment que nous pouvons nous stationner aisément sur la plage et ce à moins de 20 mètres du rivage.
Repas à peine engloutis, pour la troisième fois de la journée, nous rechargeons l’ensemble de notre maison au sein du Def et au plus grand damne de nos admirateurs, nous quittons le lieu pour un Eden plus calme.
Le soleil est déjà couché depuis deux bonnes heures quand nous arrivons sur place mais la lumière de la lune reflétée sur la surface de l’eau paisible nous offre toute la clarté suffisante pour nous installer en toute quiétude.
Au contraire des 8 degrés essuyés la nuit dernière, celle-ci s’annonce douce voir chaude.
« Kalinikta ! »
J +111 (Samedi 24 Octobre 2020)
C’est par un bruit de camion allemand que nous sommes réveillés à 08.15 heures.
Ce dernier, stationné à quelques centaines de mètres de nous, a décidé de quitter ce lieu enchanteur pour poursuivre ses aventures.
Nous ne pouvons en dire plus suite au fait qu’au vu de l’heure tardive lors de notre arrivée, nous n’avons pas pris contact avec ces derniers.
A notre avis, ils devaient voyager nombreux car malgré la taille volumineuse de l’engin, deux tentes de toit similaires à notre ancienne y étaient solidement arrimées sur le toit.
Bref,…
Nous voici dès lors quasi seuls sur la plage.
Et oui, en plus des locaux qui s’adonnent à la course à pied et à la gymnastique, seuls deux couples de jeunes français ont pris possession des lieux qui jouxtent le nôtre.
Profitant d’une lessive nécessaire, Delphine ne tarde pas à échanger avec eux à tel point qu’à 11.30 heures, le linge n’avait pas encore pu gouter à la fraicheur de l’eau et à la douceur du savon.
Une fois de plus, malgré ce jour de week-end, les filles reprennent le chemin de l’école en installant leurs pieds dans le sable mou des lieux.
Tandis qu’Emma s’octroie en guise de tableau noir, le flanc du Def, Laure fait choix de la mer et des montagnes.
Alors que Gaby créée un terrain de 4X4 avec des obstacles de toute originalité, Delphine découvre quant à elle le cadavre d’une tortue de mer.
A y regarder de plus près, il ne nous est pas difficile de deviner que ce n’est pas hier que cet animal marin a fait choix de venir terminer ses jours sur le sable chaud grec.
Souffrant de la chaleur, Nicol as et Gabriel ne perdent pas un instant pour aller se baigner et jouer à la balle au sein des eaux les plus chaudes que nous ayons eues depuis le début du voyage.
Attirée par l’enthousiasme du père et du fils, Delphine se laisse tenter et pour la toute première fois depuis notre épopée grecque, elle baigne l’entièreté de son corps et va même jusqu’à s’immiscer dans le jeu de plage.
« Wouaw !!! Quelle témérité ! »
Ce n’est qu’une grosse demi-heure après son entrée, qu’à l’inverse de Moïse, Delphine s’extrait des eaux.
Après un travail acharné, à son tour, Emma enfile son maillot et vient refroidir son esprit échauffé en venant remplacer son frère qui sent le froid l’envahir.
Le temps de se sécher, Delphine se munit de la calculette et du carnet de comptes avant de s’éclipser quelques longues minutes de l’autre côté de la voiture.
Sachant tous ce qu’elle est occupée à analyser, personne n’ose la déranger. Comme un condamné attend le retour de son juge pour connaître sa sentence, nous restons bien sagement autour de la table et tentons d’interpréter les mimiques que Delphine veut bien faire transparaitre sur son visage.
A bout de souffle, nous accueillons cette dernière qui d’un air réjouit nous annonce qu’en à peine trois semaines passées en Grèce, nous avons réussi à diminuer notre budget de 1/2 et ce malgré les suppléments liés au panneau solaire.
Nous avons même réussi à intégrer le coût lié à la traversée (non prévue initialement) dans le budget total !!!
Tous ravis de la nouvelle, nous nous écrions en coeur : « Hip, Hip, hip…. Hourra ! »
Cette bonne nouvelle dans les esprits, nous profitons du reste de l’après-midi pour jouer au scrabble en famille et préparer le souper que nous dégustons sur le coup des 17.00 heures.
Vaisselle, rangement effectués, les enfants quittent le campement afin de rejoindre la plaine de jeu et les terrains de foot et tennis qu’ils avaient quittés en date d’hier.
Pour nous, toujours face à la mer et ce par 25° C, il est l’heure de rédiger le présent, de le mettre en page et de vous le partager via notre blog.
Une énième fois, nous tenons à vous remercier pour l’attention que vous nous apportez et n’hésitez surtout pas à nous revenir.
"Veuillez recevoir toutes nos A....Mythos !"
« Quelle Tortue…re de vous savoir chez vous ! »
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