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"Si vous n'estioniez pas 'cô convaincus !"

J+56 (Dimanche 30 Août 2020) 

Aujourd’hui, Nicolas et Delphine profitent d’une dernière douche bien chaude avant de quitter la chambre vers 09.30 heures.

Le LAND ayant retrouvé sa moitié, nous démarrons en direction de TALLINN afin de rejoindre un « AUTOMAAT AGA » qui n’est rien d’autre qu’une machine permettant de remplir notre bouteille de gaz acquise il y a déjà quelques temps au DANEMARK.

Mais sur place, notre vocabulaire en anglais nous fait défaut et comprenons qu’il nous est possible de refaire le plein.

Cela colle parfaitement à nos attentes étant donné qu’il nous en reste encore un bon quart.

Nous disposons donc notre bouteille « jaune » dans l’orifice prévu à cet effet ; la porte se referme automatiquement et à peine quelques secondes plus tard, comme par magie, notre bouteille en ressort pleine mais… « verte » !

« Alors soit ils sont très forts et ont réussi à repeindre notre bouteille dans une autre couleur et l’envoyer au séchage puis au remplissage, soit on a mal compris et on vient de se faire spolier d’un litre et demi de gaz ! »

« On a opté pour la seconde solution ! »

Bref, toute cette histoire de gaz loin derrière nous, (« Tant qu’il n’y a pas d’eau dans le gaz ! » nous entamons le restant de route qui nous conduit jusqu’à l’île de SAAREMAA (plus grande île d’ESTONIE) distante de nous d’une grosse centaines de kilomètres.

Étant le seul objectif de la journée et vu l’heure peu avancée, il est hors de question de tracer en une fois. Raison pour laquelle nous optons pour une pause midi le long de la mer enclavée dans les terres.

Via la carte, nous choisissons cet endroit car il présente sur papier toutes les conditions idéales pour s’essayer au stand-up paddle mais une fois sur place, malheureusement, les lieux n’y sont pas propices suite au fait que la rive ne permet l’accès au plan d’eau.

De plus, le vent un peu trop présent n’aide pas du tout à l’initiation de cette activité encore méconnue pour nous.

« Première tentative infructueuse ! »

Rien de grave car ce n’est qu’avec plus de temps que nous dégustons le poisson fumé acheté la veille (« à 8,50 € du kilo, nous aurions eu tort de nous priver !») et terminons les derniers fromages entamés lors du souper d’hier.

« Que c’est divin ! Le tout accompagné d’un petit verre de rouge en plus ! »

Remis en route, nous constatons vite que les habitations sises à l’Ouest de TALLINN sont bien différentes de celles rencontrées dans le Parc Naturel Lahemaa dans lequel nous avons séjourné durant ces derniers jours.

En effet, celles-ci étaient quasi en tous points identiques aux maisons norvégiennes, ç’est à dire composées de bois peints de belles couleurs et entourées de grands jardins bien entretenus et arborés tandis que ces dernières ressemblent plus à des maisons de cité bien connues de chez nous.

C’est fou comme l’air soviétique est encore bien présent aussi bien dans les types de bâtiments que sur le faciesse des locaux.

Et, alors que nous nous attardons à proximité d’une gare datant de cette époque, le long de laquelle sont exposées de vieilles locomotives à charbon, Laure s’adresse à Nicolas : « Papa, c’est fou car j’ai vraiment l’impression que nous sommes en Russie ! »

Et Nicolas n’a que pour seule réponse : « C’est certain ! Et encore, tu n’as encore rien vu ! »


« Seul le paiement en « € » nous rappelle que nous sommes toujours au sein de l’Union Européenne »

Profitant du temps libre au sein de la voiture, Laure s’adonne à la réservation du bateau qui nous permettra de traverser le bras de mer séparant le continent des îles.

« Une fois de plus, nous sommes satisfaits du prix total affiché car celui-ci n’excède pas les 26 € tout compris. Nous sommes loin des prix pratiqués en NORVEGE ! »

Le bateau est assez rustique et a souffert du temps mais pour un vingtaine de minutes il fera parfaitement l’affaire (« Du moins on l’espère ! »).

À peine le temps de mettre les lèvres sur un café pour Nicolas et d’assembler quelques blocs de jeux pour Gaby que nous sommes déjà invités à quitter le bateau.

« Trop fort, je ne suis même plus malade lors des traversées ! » rétorque maman une fois sur la terre ferme.

Delphine ayant eu le temps de repérer certains points de bivouac lors de la traversée, nous ne nous attardons pas en chemin et traçons jusqu’à l’un d’eux.

« Aujourd’hui, ce sera bivouac avec vue sur la Mer Baltique et léger vent du Nord ! »


Sur place, Laure anime Gabriel et Emma par « kim goût » dans lequel Nicolas et Delphine prennent l’initiative d’y insérer un fond de vodka.


Une fois le breuvage ingurgité par Gaby, d’un air totalement dégoûté nous sort : « Beurk, je sais ce que c’est ! C’est du Gel

désinfectant ! »

« Fou rire général ! »

Par contre, il n’a pas fallu 10 minutes pour que les enfants aient leur revanche en dégotant tout ce qu’il y avait de plus ragoutant dans les réserves de nourriture. Les « testeurs » (Nicolas, Delphine et Laure) ont, entre-autre, eu droit à de la farine, du café et du paprika !

«Bande de rancuniers ! »

Une fois remis de ces saveurs, les enfants continuent leur début de soirée en effectuant une petit programme de renforcement musculaire tout particulièrement confectionné par Laure.


Au programme : Pompes, abdos, burpees, planche et encore plein de sales positions totalement inconfortables pour les Hommes que nous sommes.

Tandis que Maman s’adonne à la vaisselle, pour Papa, c’est activité

« pêche » !

«Beaucoup plus adaptée à la région dans laquelle nous sommes ».

« Quelle tranche de vie ! »

J+57 (Lundi 31 Août 2020) 

À la suite d’un réveil en chanson de circonstance (« Debout les gars » d’Hugues AUFRAY), les enfants se lèvent de bonne humeur (« Ça dépend de quel côté on se place ») et commencent la journée par un visage fermé qui finit tout de même par se décoincer au fil des minutes qui suivent.

La journée commence pour le mieux étant donné qu’une fois de plus, Madame « pluie » a décidé de nous arroser une petite partie de la nuit pour s’éclipser en faveur de Monsieur « Soleil » dès les heures décentes venues.

La bâche de tente étant tout de même mouillée, Nicolas propose de déplacer la voiture et la remorque jusqu’à la première zone ensoleillée (« Quand l’emplacement le permet, cette pratique est quasi quotidienne »).

En deux secondes, les béquilles arrières et les échelles latérales sont relevées et le convoi se met en route à du deux à l’heure.

A peine 30 centimètres parcouru, un fracas retenti ce qui a pour effet de stopper Nicolas dans sa manœuvre.

Et voilà, malgré les 4 membres de la famille restés à l’extérieur, personne n’a pris la peine de vérifier que les échelles ne touchaient pas les bancs sis à 20 centimètres du sol et totalement indétectables dans les rétroviseurs du DEF.

CONSTAT :

L’échelle de droite est complétement pliée, trois des barreaux sont totalement arrachés et jonchent le sol. Bref c’est l’apocalypse !

« Nondidju de B…. de M… ; Fais…. Ch…. ; R…. le C….. » On vous laisse deviner les jurons lancés par Nicolas lors de la découverte des dégâts.

« Ceux qui trouvent méritent un cadeau souvenir dès notre retour dans 5 ans ! »

Après analyse plus poussée, heureusement que les dégâts sont plus impressionnants qu’importants car seuls les rivets permettant la fixation des échelons ont lâchés.

Ayant tout prévu avant le départ, nous dégainons la visseuse, une mèche acier, la pince et une petite dizaine de rivets et réparons le tout en à peine 15 minutes.

« Ouffff…. Ni vu, ni connu ! »

« N’empêche que vu les noms d’oiseaux qui ont fusés, on peut vous assurer qu’il y a des espèces rares dans le coin ! »

Bâche séchée, tente repliée, dents blanches comme de la neige fraîche, nous nous mettons en route afin de découvrir quelques points d’intérêts de l’île.


En « UN » du menu, c’est la découverte des moulins d’ANGLA

Pas plus de 20 kilomètres nous séparent du lieu mais ce voyage est un peu comme une remontée dans le temps en raison des objets que nous croisons telles que des charrettes à bras et de vieux camions datant de l’Union soviétique.


« A notre avis, le gars qui a tracé les routes de FINLANDE à la latte devait avoir un lien de parenté avec le dessinateur des anciens camions russes tellement que les pliages des carrosseries sont nets »

Et alors que nous entamons une conversation hautement philosophique sur le souper du soir, Gaby nous sort : « Moi ce que j’adore, ce sont les chicons de Bruxelles » (en lieu et place des « choux »). Le pire c’est quand on le rectifie il nous répond : « Papa, tu ne l’écris pas sur le blog ! D’accord ! »

De plus, ici les camions VOLVO, SCANIA ou autres marques fréquentes chez nous ont laissé place aux KAMAZ avec leur forme si typique.

Après ces 22 kilomètres riches visuellement, nous arrivons sur le site des moulins d’ANGLA.

Pour à peine 6 euro pour nous tous, on a droit à un petit musée (sans réel intérêt pour nous) et à la visite de 5 moulins dont un est d’origine hollandaise.


Le meilleur dans tout ça, c’est que deux d’entre eux sont visitables de l’intérieur et sont totalement fonctionnels ce qui nous permet de mieux expliquer leur mécanisme.



Après les explications fournies sur le premier, c’est Gaby qui a son tour s’essaie au deuxième.



« Pour les incultes en ce domaine, Gaby vous expliquera tout ça dans la prochaine vidéo consacrée à l’Estonie. Patience, patience… »

Enchantés de cette première visite, notre « guide touristique » (Delphine) encode la seconde destination du jour qui n’est autre que le plus gros cratère des 9 créés par une pluie de météorites tombée sur terre il y a plus de 4000 ans.

La nôtre est de 110 mètres de diamètre sur 22 mètres de profondeur !

« Fallait pas trainer dans le coin quand elles sont tombées celles-là ! »


«Cela a dû secouer pas mal dans les chaumières ! »

Seconde visite achevée, tout en agitant son parapluie en l’air, notre guide nous invite à remonter dans la voiture et prendre la route de la « capitale » de l’île, KURESSAARE.

Il s’agit de la seule ville de l’île et elle est réputée pour ses SPA mais pour la seconde fois de notre voyage, nous n’y allons malheureusement pas pour ça mais plutôt pour la visite de son château…. qui est fermé le LUNDI.

« Trop bon mais comme le petit prince a dit : « Puisque c’est ainsi on reviendra

MARDI !»

En lieu et place, on déambule dans les rues de la ville qui se remet d’un week-end et d’une saison touristique difficile.

« En tout cas, pour l’heure, nous sommes les seuls touristes hormis deux ou trois couples d’allemands »

Comme nous revenons demain pour le « Castle » médiéval et épiscopal le seul conservé dans les pays baltes, nous ne nous attardons pas plus longtemps et terminons notre périple du jour par la visite du phare SÖRVE situé à l’extrémité SUD de l’île.






« Cool, on peut aller dedans et pour 14 euro/famille, on a même le droit de se crever à monter les 248 marches qui conduisent à son sommet et profiter de la vue sublime qu’offre sa terrasse de 360° »



Non, sans déconner, l’ESTONIE a vraiment la notion familiale et de la culture en pratiquant des prix aussi attractifs.





Tandis que les filles profitent encore de leurs derniers jours de vacances, dès demain, celles-ci s’achèvent pour Gaby.

Afin qu’il puisse être en pleine forme, sur le coup de 18.30 heures, nous lui trouvons un petit nid douillet au sein d’une forêt afin qu’il puisse se reposer.

« Plumier achalandé, cahiers recouverts, goûter et mallette de midi préparés, notre plus cadet est prêt pour sa rentrée de 2ème primaire. Félicitations à lui ! »

A partir de demain, il faudra tenir compte d’un nouveau paramètre « le temps d’école ». En ce qui le concerne, nous prévoyons une à deux heures par jour en incluant le temps de lecture dans la voiture.

« Comme c’est quelque chose de neuf pour nous tous, on testera et on s’adaptera » De toute façon, à partir du 4 ce sont les filles qui rentrent à leur tour et là….. »

« Ah oui, nous allions oublier de vous raconter une petite anecdote dont nous venons d’être témoin »

Alors que nous sommes sur un endroit de bivouac situé à quelques centaines de mètres à peine du phare de SÖRVE, Nicolas et Emma se rendent auprès de l’eau afin d’y tremper leurs mains.

Le but de la manœuvre est de savoir en fonction de la température, si la douche sera « baignade » ou « réservoir d’eau ».

Alors que Nicolas a sa main bien immergée, Emma s’écrie : «  Moi je ne me lave pas ici, il y a plein de méduses ! »

Après un message d’alerte aussi court, Nicolas extrait sa main et se rend compte qu’une d’entre elles est prête à lui caresser le métacarpe.

Horrifiés et vu que le vent se met à souffler à décorner un bœuf, nous prenons la décision de quitter les lieux dans l’intention de trouver mieux ailleurs.

Alors que nous montons dans le DEF, un insulaire arrive en vélo, se défait de ses hautes chaussettes de laine beige et file tout droit pour y tremper les pieds jusqu’aux chevilles.

Intrigué, Nicolas s’adresse à lui et lui demande si les méduses, ici en nombre, présentent un danger pour l’Homme.

D’un air étonné, l’homme lui répond : « Médusa ? »

Du doigt et bien loin du bord, Nicolas lui en désigne une occupée à flotter à 20 cm des graviers qui composent la rive.

Le gars, semblant étonné par ce qu’il voyait, trempe sa main dans l’eau, en saisit une dans la paume, la fait rouler dans celle-ci et nous répond : « Maybe ! I don’t know »

« Si Obélix était avec nous il dirait : « Ils sont fous ces Estoniens !»

« Quelles vacances ! »


J+58 (Mardi 01 Septembre 2020) 

« Qui veut dire 01/09 sous-entend rentrée des classes ! »

Avant même que le réveil ne fasse son effet, Gaby se réveille de bonne heure et d’humeur joyeuse.

D’un bon, il saute de son lit, court en direction de la salle de bain pour s’y débarbouiller le visage et aussi vite que « Flash », il enfile ses plus beaux vêtements (choisis longuement la veille).

Tout frais, tout propre, en un temps record, Gabriel nous engloutit son petit-déjeuner bien copieux.

L’excitation de retrouver les amis et son institutrice est si forte qu’il en oublie même de troquer ses pantoufles contre une paire de chaussures toutes neuves acquises lors des soldes d’été et de frotter la moustache de cacao qui lui encercle la bouche.

« Euh… ça c’est si on était resté à la maison et qu’il s’agissait d’une rentrée scolaire classique ! »

« Et si on se la refaisait en mode « voyage ? »

Aujourd’hui vers 09.30 heures (heure locale), Gaby réussit à ouvrir les yeux et entrevoit les premières lueurs du jour.

En parallèle, ses oreilles se mettent en fonction et perçoivent  la voix de maman lui chuchoter : «Gaby, c’est la rentrée et tu as des vidéos de tes amis ! »

A cette simple phrase, un sursaut d’énergie le gagne et notre marmot demande à les voir.

Tout sourire aux lèvres, il voit la première vidéo dans laquelle son meilleur ami ACHILLE se met en scène afin de lui faire part qu’il lui manque beaucoup.

Ému par ce premier témoignage, Gaby enchaîne avec la seconde faite cette fois par son ami SEMOIKA.

Alors qu’il est assis dans son siège de voiture en direction de l’Externat St Joseph de MONS, SEMOIKA témoigne qu’il pense beaucoup à lui.


« C’est clair qu’une rentrée scolaire est quelque chose d’important pour un enfant mais en plus, quand vous êtes en ESTONIE en plein milieu d’un bois, que vous sortez à peine de la tente et que vous prenez connaissance de ces messages vidéo, quelle claque ça fait pour un petit bonhomme de 7 ans ! »


Au vu de ces moments portés à son attention, Gaby souhaite à son tour réaliser une petite vidéo.

« Pour les fidèles, celle-ci aussi sera diffusée sur la chaîne YOU TUBE dans le montage réalisé pour l’ESTONIE »

D’un commun accord, la rentrée officielle des « DEF EN TERRE INCONNUE » n’est pas pour ce matin mais pour aujourd’hui 15.00 heures.

Ce laps de temps nous permet de retourner faire la visite du château de KURESSAARE dont on vous parlait hier.

Ouvrant ses donjons à 11.00 heures, nous ne nous pressons pas et arrivons finalement quelques minutes après l’heure officielle.

« Bizarre, contrairement à hier, la petite porte en vieux bois est toujours fermée mais…non verrouillée »

Les filles poussent en premières et pénètrent dans l’antre des lieux mais se font immédiatement refouler par un rustre en salopette bleue qui muni de sa grosse clé leur fait comprendre que le château est fermé et que nous n’avons qu’à revenir demain.

« Désolé pour les puristes et les pacifistes mais notre seule réaction a été de l’insulter de S… C… »

Ne comprenant plus rien à la situation, nous remarquons que le panneau sur lequel les heures indiquées la veille avait été changé !

Même le site internet officiel indique qu’il est ouvert !

« Mais comme le petit prince a dit : Puisque c’est ainsi on ne reviendra pas MERCREDI ! »

Dégoutés par la réaction du malotru et de ne pas avoir pu visiter les lieux, nous nous mettons à philosopher et prenons le bon côté des choses : «Ca nous nous laisse plus de temps pour aller visiter les falaises de PANGA sises au nord de l’île ».


Avec leurs 20 mètres de haut, ces falaises qui surplombent la Mer baltique sont reprises comme les plus hautes d’ESTONIE.

Sur place, tous chaussés confortablement, la météo clémente nous autorise à randonner une petite dizaine de kilomètres le long du centre d’intérêt et dans les bois de conifères avoisinants.


Se rapprochant fortement de l’heure de la rentrée « officielle », nous traversons via les pistes et routes asphaltées, les paysages de l’île de SAAREMAA en direction de celle de MUHU.

C’est à quelques kilomètres de celles-ci que nous nous posons et débutons l’année scolaire par « Lecture/Compréhension » suivi de « Solides » et « Géométrie ».



Ne sachant pas si elle nous lit, nous tenons tout de même à remercier Madame Elodie (institutrice de Gaby) pour tout le travail préparatoire qu’elle a effectué. En effet, elle nous a préparé toutes les feuilles de cours indispensables à la bonne réussite de notre petit garçon.

« Merci Madame pour le professionnalisme dont vous avez fait part ! »

Quant à elles, les filles profitent de leur temps libre pour commencer à structurer leurs fardes de cours respectives.

« Belle initiative Mesdemoiselles ! »

« Quelle rentrée scolaire ! »

J+59 (Mercredi 02 Septembre 2020) 

Le lieu de bivouac que nous avions trouvé hier pour y passer la nuit était super de par sa situation géographique, sa proximité de l’eau et son aménagement mais le vent en provenance de la mer nous glaçait les os.

« N’empêche que malgré de rudes conditions climatiques, nous n’avons jamais manqué à nos soins corporels ! Et une fois de plus, hier c’était douche froide par grand vent ! »

Pour dire vrai, nous nous sommes réfugiés assez tôt dans la tente pour nous mettre à l’abri du froid et pouvoir profiter des toutes dernières heures de la journée.

« Delphine s’est même mise à jouer à la NINTENDO Switch avec les filles. Ce qui les a fait beaucoup rire ! »

La météo ayant fort changé depuis la veille, nous comprenons que pour elle aussi c’est la fin de saison et qu’elle nous invite à continuer notre périple vers le SUD.

Sans un mot, nous obéissons et reprenons la barque qui nous reconduit sagement sur le continent.

Il nous était possible de prendre un bateau qui nous conduisait directement en LETTONIE et plus particulièrement au sein de sa capitale RIGA mais nous avons fait choix de passer par PARNÜ qui est décrit comme le DEAUVILLE estonien.

Et qui dit « DEAUVILLE » sous-entend balnéothérapie et Spa et qui dit « estonien » dit prix très raisonnables.

Donc l’équation étant complète, nous décidons de nous arrêter, pour deux nuits, dans un hôtel 4* et de profiter pleinement des commodités offertes.


Sur le coup de 13.00 heures, « sappés » comme des hommes des cavernes, nous pénétrons au sein de la chambre familiale qui nous servira de tente pour ces deux prochaines nuits.

À 13.10 heures, nous sommes tous douchés (avec vérification des ongles, et rectification du duvet accumulé pendant deux mois)


À 13.11 heures, nous enfilons nos peignoirs et nos « savates »


À 13.12 heures, nous traversons le passage suspendu qui surplombe la route


À 13.14 heures, nous profitons pleinement des saunas à 55°, 100°C ; piscines à 28°C ou 40° ; Jacuzzi extérieurs,…

….et ce jusqu’à 17.00 heures.

« Mon Dieu quel bonheur ! Surtout quand c’est totalement improvisé ! »


Après cette cour de récréation aquatique, il est temps pour Gaby de faire les devoirs et leçons du jour sur le coin de bureau de la chambre familiale.



Une bonne heure de dur labeur (« expression totalement erronée par rapport à la réalité ») nous enfilons nos plus beaux vêtements car pour nous remercier de cet écart et de leur faire profiter de leur tout premier Spa, les enfants tiennent à nous inviter au restaurant.



« Merci à vous pour votre proposition et votre générosité ! Une fois de plus, nous sommes très fiers de vous ! »


Et c’est en guise de dessert que nous foulons pour la première fois les rues de PARNU et que Gaby profite des jeux de plage quasi déserts.

« Quel Spa…radis ! » (trouvé par Gaby)

J +60 (Jeudi 03 Septembre 2020) 

Après un très bonne nuit pour les parents mais moins bonnes pour les enfants qui ont soufferts de la chaleur ambiante de la chambre (« Et oui, nous n’y sommes plus habitués ! »), nous nous réveillons vers 08.30 heures afin d’aller déjeuner.

Ce n’est rien d ‘autre qu’un buffet déjeuner qui nous attend dans la salle de restaurant.

Rarement nous n’avons eu droit à autant de diversités telles que : omelettes, œufs sur le plat, saucisses, bacon, saumon, poisson sauce tomate, salade de carotte, tomates farcies, mozzarella, fromage de chèvre, féta, gouda, jambon, croissants, pain au levain, petites baguettes, confitures d’orange et de fraise, miel, divers gâteaux,… sans oublier les boissons traditionnelles et le CHAMPAGNE !!!

« Ce n’est qu’après une heure passée à table que nous réintégrons la chambre »

Courant de matinée, la famille se disloque en 2 pour permettre à Gabriel de travailler pour l’école sous la surveillance des filles pendant que les parents se rendent à la laverie la plus proche pour effectuer une MEGA grosse lessive qui devenait vraiment indispensable.

De nouveau tous réunis, nous attendons patiemment midi…

Quand nous disons tous, c’est sans compter avec Gaby qui n’est pas au courant de la surprise qui lui est réservée.

« 12.00 heures pile : la sonnerie de l’application « MESSENGER » se met à retentir sur l’ordinateur bien préparé au niveau du plan de travail du bureau.

« Gaby, Gaby,… viens vite ! Il y a un appel pour toi » s’écrie Maman qui est à – d’un mètre de son fils.

Gaby débarque devant le PC et s’aperçoit de suite que la personne qui l’appelle n’est autre que…. son institutrice et de tous ses copains de classe.

Emu par la situation, Gabriel ne laisse rien transparaitre lors de l’appel et arrive fièrement à répondre à toutes les questions qui lui sont posées par l’un ou l’autre.

Il réussit même à faire des jaloux quand il explique qu’il est passé par la maison du Père Noël, qu’il a vu 48 rennes ou encore quand il montre la photo de la remorque et de la tente accrochées au DEF.

« Wouaw, trop cool,… Trop de chance ! » répètent en cœur les élèves présents.

Et c’est pendant plus de 10 minutes de vidéo conférence que Gaby tient la répartie mais une fois raccroché, l’émotion accumulée l’emporte et il ne faut pas plus de 2 secondes pour qu’il se jette en pleurs dans les bras de Delphine tout en s’écriant « Merci Maman ! »

Une fois de plus, les sentimentaux se font remarquer et pleurent à leur tour (« Pour ceux et celles qui ne l’ont pas deviné, nous parlons bien de Delphine et d’Emma »).

« Bon, c’est pas tout ça les « bréyoutes » mais on ne s’est pas pris deux jours de SPA pour uniquement se mouiller le blanc des yeux ! » rappelle Nicolas déjà en maillot.

Sur ces bonnes paroles, tout le monde enfile à son tour son plus bel ensemble surmonté de son peignoir et prend la direction du SPA et des SAUNA.


« C’est quand même pas mal ! »

Laure, ne rêvant que d’un soin massage depuis notre arrivée, Nicolas et Delphine décident de lui en offrir un en guise de cadeau d’anniversaire (« Qu’elle n’avait pas encore reçu ! ») et c’est donc 60 minutes plus tard que nous retrouvons notre aînée complètement en mode « Hors-tension ».

Avec une quasi après-midi passée au sein des eaux thermales et saunas de l’hôtel, c’est les pieds palmés et les bouts de doigt tous fripés que nous réintégrons la chambre et « tuons » le mini-bar qui nous est mis à disposition.

Pour Gaby, notre star de télévision, c’est vidéo sur vidéo étant donné qu’il les enchaîne avec son meilleur ami Achille, son amoureuse Margaux et ses cousins/cousines Loïs, Elie et Ulysse.

« Quelle star ce Gaby !»

J +61 (Vendredi 04 Septembre 2020) 

A 08.30 heures tapante, nous nous attablons afin de profiter pour la 2ème et dernière fois du buffet petit-déjeuner qui nous est proposé.

Une nouvelle fois, nous ne sommes pas volés sur la qualité des produits ni sur la quantité ingurgitée car pour dire vrai, nous mangeons à satiété dans le but de sauter le repas de midi.

« Tout en disant « Faut en profiter ! » Gaby retourne à 5 reprises autour du buffet pour se servir en crêpes, croissants, œufs, … »

Repus avec un peu d’exagération, nous retournons en chambre et rangeons toutes nos affaires mais comme le check-out est à midi et qu’il n’est que 09.30 heures, ça nous laisse largement le temps de profiter une énième fois du sauna salé, des bains à l’eau de tourbe ou même encore des eaux à remous qui nous sont proposés.

Et ce n’est qu’à 11.00 heures, que nous rejoignons la chambre pour nous y doucher et profiter du luxe et du confort mis à notre disposition.

« Comme à ROLDÄL (en NORVEGE), deux jours s’est vraiment un laps de temps idéal car passé ce délai, nous ressentons le manque d’air et l’envie de reprendre notre coquille sur le dos et de continuer notre vie de nomade »

C’est donc sur le coup de 11.45 heures, que nous quittons la ville en direction de la LETTONIE !


Et oui, RIGA n’étant qu’à 180 kilomètres de PARNÜ, nous traçons jusque-là en une étape.

De toute façon, comme nous le disions, la météo va devenir de moins en moins clémente et vu que nous sommes les seuls à voyager en tente, il nous faut avancer vers des territoires moins hostiles.

Au sein de la LETTONIE, où nous arrivons d’ailleurs vers 14.00 heures, nous avons pris la décision de ne visiter que RIGA car après avoir compulsé divers guides nous n’étions pas persuadés par ce qui nous était proposé.

« Autant gagner du temps maintenant pour le dépenser autrement plus tard ! Qu’en pensez-vous ? »

La route qui nous conduit à RIGA a dû être confectionnée par le même que celui qui les a faites en FINLANDE !

« Que dire hormis : droite (plus droite encore qu’en FINLANDE), longue (130 kilomètres), peu rapide (moyenne de 70 à 90 km/hr avec radars hyper fréquents) et bordées de sapins !  »

Par contre quand c’est bien il faut le dire donc on le dit : Ici comme en FINLANDE, quand la largeur de la route n’est pas suffisante pour faire une 4 bandes (2 dans chaque sens de circulation), ils ont font deux mais ajoutent une demi bande à droite (comme si c’était une ½ bande d’arrêt d’urgence) ce qui permet de rouler à cheval sur ces deux parties et laisser de la sorte la partie centrale de la route aux personnes qui nous doublent.

« A la relecture, je me dis que beaucoup d’entre vous ne comprendrons pas ce que nous tentons de vous expliquer mais n’ayant d’autres mots pour pouvoir le faire, on vous invite à venir voir en personne et profiter de ces routes »

Pas mécontents d’être arrivés aux abords de la ville, il ne nous reste plus qu’à nous faufiler, en pleine heure de pointe, à travers le centre-ville afin de réintégrer le camping « municipal » sis à ½ heure à pied de la vieille ville.

De ce que nous avons lu, nous avons la possibilité de prendre les transports en commun (bus) mais de ce que nous avons vu nous ne le ferons pas car ici, les règles de distanciation et le port du masque ne semblent pas très respectés à tel point qu’on s’est même demandé si on allait y rester.

Demain on entame la visite et c’est à nous de tout mettre en œuvre pour ne pas se faire attraper par cette saleté.




En tout cas, nous n’avons fait que la traverser mais depuis le camping, nous pourrions la définir comme étant la capitale des sirènes.

« Non pas pour les beautés féminines qui y vivent (bien qu’elles sachent s’entretenir) mais bien pour les sirènes de police et d’ambulance qui ne cessent de retentir à travers le brouhaha constant de la ville »

« On vous en dira plus demain ! »

« Quels laids thons ! » (à lire vite)


J +62 (Samedi 05 Septembre 2020) 

Aujourd’hui, à la suite de la plus mauvaise nuit depuis le début du voyage, c’est avec les yeux extrêmement lourds que nous nous réveillons.

Du coucher jusqu’à 04.00 heures du matin, nous n’avons cessé d’entendre des courses de motos et de quads aux alentours du camping sans oublier les « burn » à répétition.

« C’est certain qu’avant de quitter la LETTONIE nous allons aller faire un tour chez un marchand de pneus car à vouloir les user pour rien, le prix doit être très, très intéressant »

« Et on n’insiste même pas sur le bruit des mobylettes avec leurs pots POLINI qui gueulent à en réveiller un mort  ou même de l’odeur de caoutchouc brûlé qui gagne tellement fort la tente que nous nous sentons dans l’obligation d’en descendre afin de vérifier que la remorque n’est pas occupée à brûler en-dessous de nous ! »

Bref, malgré ce dur moment, nous prenons la direction du centre et plus particulièrement celui de la vieille ville sise à 30 minutes sans se presser.

Pour y arriver, nous empruntons le pont enjambant la DAUGAVA et conduisant directement au Château de RIGA qui fait office de résidence officielle et de lieu de travail du Président de la République lettone.

Celle-ci bien gardée par des hommes en arme, nous ne faisons que passer notre chemin pour rejoindre des lieux moins hostiles.

« Nous voulions aller nous plaindre des désagréments connus cette nuit mais au vu de l’accueil, nous changeons vite d’avis ! »

« On le fera par écrit !»


À notre arrivée au sein de la vieille ville, nous ne ressentons pas le même coup de cœur que celui ressenti à TALLINN.

Ici, le caractère authentique est malheureusement modifié par la quantité de restaurants et débits de boisson qui l’animent.

« De plus, les  «restant de guinze » de la veille n’arrange rien au décor »


À force de recherches et nous laissant imprégner par les lieux, nous finissons par trouver quelques pépites renseignées sur les « MAP » de la ville.


Malheureusement, ces lieux touristiques sont également bien connus par des marchands à la sauvette qui veulent te vendre tout et n’importe quoi ou même qui te proposent une visite guidée de la ville.






« Heureusement, un « NO THANKS » un peu appuyé (que Nicolas maîtrise à la perfection) suffit à les éloigner »














La vieille ville étant relativement petite, son tour ne nous prend que quelques heures et afin de poursuivre notre visite, nous nous laissons déporter vers des quartiers où les divers styles architecturaux se côtoient à merveille.



Et c’est en arpentant les allées du marché couvert (« où nous achetons notre poisson fumé (à 6.50 €/kg), du fromage frais (à 6.50 €/kg) et un autre à pâte dure (à 4.55€/kg) ») que nous terminons notre visite de la ville.

La chose la plus frappante dans cette ville c’est la richesse qui s’en dégage.

Les PORSCHE sont quasi permanentes (« autant que les TESLA en NORVEGE ») !

Le peu que nous nous sommes promenés dans des axes plus denses en circulation, nous avons croisé 2 McLaren, des BENTLEY et d’autres marques les plus prestigieuses les unes que les autres.

Ici, le RANGE ROVER est qualifié comme la voiture des « moins » aisés.

Pour ce qui est de la ville en elle-même, les façades des bâtiments qui composent la capitale sont soit refaits soit occupés à l’être; les parcs sont parfaitement entretenus et leur pelouse est digne d’un green de golf, les déchets (« déjà peu nombreux ») sont systématiquement nettoyés.

En tout cas, vu de la sorte, la vie nous parait « aisée » mais nous savons qu’il ne faut jamais se fier aux apparences et n’ayant eu le temps de nous éloigner du centre, nous ne tirons pas de conclusion hâtive.


Le paradoxe, c’est qu’hier, alors qu’on traverse la ville en pleine heure de pointe et que nous sommes déjà occupés à nous rendre compte de l’opulence des lieux, nous nous faisons mitrailler du regard par une femme qui d’un geste de la main veut nous faire comprendre qu’on est « plein de frics »

« Le comble !!!!!!

Nous qui :

- Sommes tous « sappés » des mêmes habits depuis 2 mois

- Arrivons à sentir le poisson qu’on ne cesse de manger

- Nous sommes entourés des plus belles et plus chères voitures du monde

-...

Et c’est NOUS qu’on montre du doigt ! »

Pour l’heure, il est temps de récupérer un peu de cette nuit chaotique et de déguster ce succulent poisson fraîchement acheté.

« Quel RIGA ’L ! »

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