J +70 (Dimanche 13 Septembre 2020)
Bah, pour aujourd’hui, pas grand-chose à relater hormis que comme prévu, les enfants déballent leur matériel scolaire et débutent leur étude sur le coup des 10.00 heures.
Dans un silence religieux, bercés par le chant des oiseaux, notre progéniture épanche le contenu de leur stylo plume et sur les quelques feuilles quadrillées.
Des symboles mathématiques et latins y font leur apparition. Lesquels nous rappellent drôlement une époque révolue et lointaine.
Tandis qu’ils s’adonnent à ce qui est devenu pour nous des hiéroglyphes, nous, parents compulsons les divers sites internet en vue de trouver l’hébergement pouvant nous convenir durant notre séjour à VARSOVIE.
Chose n’est pas aisée car il nous faut planquer notre charroi et un appart hôtel sis dans un centre de capitale ce n’est pas ce qui manque mais qui offre un parking assez grand pour tout caser, là ça devient chaud.
Après avoir sélectionné cinq situations qui nous semblaient correctes, nous embarquons Laure avec nous et partons en quête de les localiser en voiture.
Eh bien, heureusement qu’on n’a pas bloqué les réservations car les parkings proposés ne sont accessibles que par des véhicules de maximum 2 mètres de haut et notre bestiau ne fait pas moins de 2.40 mètres.
« Encore raté pour cette fois ! »
Par contre, nos recherches en centre-ville ne sont pas restées vaines car nous avons pu localiser un parking surveillé 24/24 hrs et ce à moins de 5 minutes à pied de la vieille ville.
A part ça, on reste un peu dégouté de devoir rester dans ce camping tout pourri et surtout de devoir casquer autant pour si peu.
Alors que nous tentons de trouver une énième solution, Nicolas propose qu’on se mette en contact avec le gars spécialisé dans les LAND qui nous avait été renseigné par AREK (notre hôte polonais).
En effet, notre idée est qu’il pourrait éventuellement nous garder le DEF et la remorque durant notre séjour et en profiter pour faire un check complet de la voiture.
Afin de mieux lui expliquer nos attentes, nous faisons appel pour la seconde fois à Thomas.
Celles-ci bien comprises de sa part, Thomas s’engage à rentrer en contact en notre nom.
« Tic, tac, tic, tac,…. » Les heures filent et nous n’avons toujours pas de nouvelles en retour.
« Quid ? » « Devrons-nous signer une nuit de plus ? »
Les questions nous fusent et n’osons pas entamer de nouvelles recherches par peur de tomber sur la perle rare et de devoir la voir s’échapper par faute de solution.
18.30 heures retenti ! Le souper est passé et nous sommes toujours sans réponse.
Nos inquiétudes grandissent jusqu’à le « ding » qui accompagne la notification MESSENGER.
Ca y est, Thomas vient de nous répondre.
Le doigt tremblant et la gorge nouée, Delphine se lance et au moyen de son doigt déverrouille l’application contenant le précieux sésame.
« Bam ! Pas de bol pour nous ! »
Via les quelques lignes dressées, Thomas nous informe qu’il n’a pu se mettre en contact avec lui et qu’il retentera sa chance dès demain 09.00 heures.
« Tant pis, faudra patienter ! »
Ce sont les doigts croisés que nous nous endormons après avoir regardé à nouveau un film en 10 x (par manque de wifi !)
« Quel désespoir ! »
J +71 (Lundi 14 Septembre 2020)
C’est avec les doigts plein d’arthrose que nous nous réveillons avant notre coq artificiel.
C’est avec cette hantise, que personne n’ose parler, que nous ouvrons les yeux : « Partira, Partira pas ? »
Etant encore bien loin des 9 heures du matin, mais de nature devenus optimistes, nous débutons par déjeuner et entamons le démontage du campement.
Afin de gagner du temps, nous nous risquons même à entamer les recherches sur « airBnB ».
Mais celui que nous tentons de défier joue avec nos nerfs car 09.00 heures a sonné depuis peu et nous sommes toujours sans nouvelles.
En fin de compte, la situation est tout à fait normale mais elle est comparable à un enfant qui attend son cadeau au pied du sapin et qui voit les aiguilles de la grande horloge du salon progresser avec lenteur.
Fou d’impatience, Nicolas emmène Gaby à la douche tandis que les filles s’adonnent à la vaisselle du déjeuner.
Et d’un coup, Emma débarque en trombe dans les « sanitaires » réservés aux hommes et d’une voix haletante, donne lecture du message fraichement reçu par Thomas.
« Je viens de l’avoir et il m’a dit que vous pouvez laisser le land et la remorque à son garage ….»
« Hip, hip, hip… hourra ! »
« Nous tenons enfin notre Sésame des deux mains et nous ne comptons surtout pas le lâcher »
Il ne nous reste plus qu’à finaliser la réservation du logement trouvé sur le site « airBnB.com » pour à peine 45 €/nuit.
Celui-ci sis aux portes de la vieille ville, comporte une cuisine, une salle de bain, deux chambres. « Que demander de plus ? »
Ne voulant reconnaître la carte d’identité de Delphine, nos nerfs sont, une nouvelle fois, testés mais après une heure d’encodage et de contact téléphonique, nous obtenons enfin confirmation de notre réservation pour les 4 prochaines nuits.
En moins de deux secondes, la remorque attelée, nous quittons ce camping hideux pour nous rendre au sein du Dr Land polonais « LandStajnia » dont ses locaux sont situés juste à côté de l’aéroport de Varsovie.
« Après une petite erreur de guidage (« dirons-nous »), nous passons même par le hall des arrivées avant de débarquer sur place. On ne vous dit pas la tête des gens qui attendaient sur place !»
Kristian nous reçoit en toute simplicité dans son antre et après nous avoir demandé de déposer la remorque à un endroit désigné par ses soins, prend les commandes de notre vaisseau amiral afin de le tester.
Après une conduite agressive, des freinages poussés, et des passages de vitesse brusques, notre Dr Land explique à Nicolas qu’à première vue, il ne voit rien de particulier et surtout qu’il n’entend rien.
C’est avec grand soulagement qu’il nous dit que le « clutch » est bon ! En d’autres mots, entendez « l’embrayage ».
« Oouffff !!!! »
De retour au sein du centre médical, Kristian nous propose de nous conduire jusqu’au centre de la ville et ce à proximité de notre logement.
Il va de soi que nous acceptons sa proposition et que nous embarquons tous au sein du Def
« Et oui, vous comptez bien combien nous étions mais bon… les vitres arrières sont fumées donc… »
Mais ne pouvant encore disposer de suite du logement, nous demandons à notre chauffeur de nous laisser à une bonne distance de notre point de destination afin que nous puissions nous y rendre à pied et découvrir une première partie de la ville.
« Drôle de sensation que de voir le Def s’éloigner ! »
Et c’est ainsi que chargés de nos sacs improvisés et de notre linge sale, nous traversons pour la première fois la ville de Varsovie.
Heureusement, alors qu’il ne nous reste que quelques mètres à parcourir sur les 5 kilomètres effectués, nous recevons l’accord du propriétaire d’avancer l’heure d’arriver à « maintenant ».
Franchement ravis de la réponse, en lieu et place de 15 heures, c’est sur le coup des 13.30 heures que nous franchissons la porte du logement.
Comme l’indiquait l’annonce, celui-ci est idéalement situé aux portes de la vieille ville et possède (« pas comme le camping ») tout le confort nécessaire.
« Il y a surtout une machine à laver qui va sans aucun doute bien nous aider ! »
A peine installés, nous revenons sur nos pas afin de nous rendre dans un petit resto fraîchement repéré.
N’étant distant que de quelques mètres du logement et proposant des « PIEROGI » nous ne cherchons pas plus loin et nous nous y installons en terrasse.
Cette spécialité polonaise est tout simplement succulente. Pour certains borains, on utiliserait plutôt le terme « A se taper le cul par terre ! ». De plus, les prix réclamés ne dépassent pas les 7 euro/personne.
Rassasiés, les enfants réintègrent le logement en vue d’y travailler et prendre de l’avance sur leur programme (étant donné que nous réservons la journée de demain à la visite de la ville) tandis que les parents s’adonnent à la flânerie pendant plus de deux heures au sein de la vieille ville et profitent même de leur « solitude » pour s’arrêter en terrasse et y déguster un délicieux « Mojito » bien frais.
« Quel pur moment de bonheur ! » surtout du fait que nous réalisons que c’est la réelle première fois depuis le début du voyage que nous nous posons aussi longtemps à un endroit dans le but d’en profiter.
De retour au logement, la journée est déjà bien avancée et on peut même dire que la soirée a fait son apparition. Il est donc temps pour nous de prendre les douches, lancer une nouvelle machine, souper et d’admirer, lors d’une balade nocturne, les jeux de couleur sur les habitations superbement décorées.
« Quand nous déambulons au sein de cette ville, il est difficile à croire que tout ce que nous voyons a été reconstruit après la seconde guerre mondiale »
« Tout parait si ancien et authentique !!! »
« Quel rebondissement ! »
J +72 (Mardi 15 Septembre 2020)
C’est avec un croissant, fraichement acheté par sa maman et sa grande sœur, accompagné d’un grand bol de lait, préparé par son petit frère, qu’Emma est réveillée en chanson.
« Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, Emmaaaaaa, ….. (« la suite on la connait »)
Et oui, le 15 Septembre 2006 à 08.27 heures, nous étions parents pour la seconde fois !
C’est donc tout sourire aux lèvres que notre « grande » cadette se réveille et prend la direction de la cuisine pour y rejoindre le reste de la famille et partager le petit-déjeuner avec eux.
Les plans de la journée sont chargés et malgré l’heure matinale, il n’est pas question de perdre un seul instant.
Thomas nous ayant dressé un cahier des charges bien remplis, nous débutons notre journée par le lieu de visite le plus éloigné, à savoir le Parc LAZIENKI où il nous est loisible d’écouter du CHOPIN autour de sa statue.
Ceux-ci n’étant pas très proches, c’est avec 5 gros kilomètres dans les jambes que nous y arrivons.
La température extérieure avoisine les 23 °C mais les allées bien ombragées par les hauts arbres quasi centenaires nous protègent bien lors de notre déambule au sein des lieux.
Très vite, nous nous laissons prendre par le calme qui y règne et nous nous mettons à contempler aussi bien les joggeurs que les écureuils qui y pullulent.
Sans égal, ces derniers s’adonnent à un spectacle autour de nous à tel point qu’un d’entre eux finit par s’approcher et venir voir la noisettes tenue par Emma.
Malheureusement, nous sommes trop tôt pour assister au concert de musique classique offert autour de la statue du célèbre compositeur mais nous avons l’immense chance de pouvoir la contempler sans l’affluence des grands jours.
« Voilà qu’il sonne déjà 13.00 heures et nous n’avons pas encore mangé ! »
Aucun soucis à ce sujet car la capitale regorge de petits restaurants typiques et Thomas (encore une fois de plus) nous a renseigné que beaucoup d’entre eux proposent un lunch jusqu’à 16.00 heures pour un prix très démocratique. (5,5 €/pers boisson comprise).
C’est ainsi que nous nous écartons des artères « à touristes » et tentons de trouver le petit établissement convoité par des locaux.
A peine 10 minutes plus tard, nous prenons place dans un petit resto où nous mangeons délicieusement bien pour un prix nettement inférieur à la moitié de ce que nous aurions payé dans nos contrées belges.
Au vu de l’ardoise si peu salée, nous nous permettons un « brownie » en guise de gâteau d’anniversaire d’Emma qui y souffle sa bougie.
« Quelle belle découverte ! »
VARSOVIE étant une capitale assez étendue, nous poursuivons notre chemin en direction du Palais des sciences et de la culture qui n’est autre qu’un bâtiment "offert" par STALINE au peuple polonais à la sortie de la guerre.
Son horloge posée en son sommet est assez haute pour se positionner en 2ème position au rang mondial et sa terrasse sise au 30 ème étage (atteinte en 30 secondes à peine) est tellement bien située qu’elle nous permet d’avoir une vue panoramique sur l’ensemble de la capitale moderne et de sa vieille ville.
« De toute splendeur ! »
Comme Thomas nous l’avait également conseillé, nous avions fait l’acquisition d’une carte prépayée auprès de l’opérateur ORANGE afin de bénéficier de 30 Go pour la modique somme de 7 euro mais ne disposant pas de numéro d’appel national, il nous fallait nous rendre auprès d’une boutique de cette enseigne afin de l’activer.
Pour ce faire, nous nous rendons au sein d’un énorme hall commercial comprenant parmi les centaines de boutiques un « HARD-ROCK CAFE » dans lequel Emma finit par succomber à la tentation et s’achète en guise de cadeau un t-shirt.
Le hall commercial est si grand qu’il s’étale sur 4 étages répartis sous un dôme entièrement vitré.
« Il nous a fallu trouver un subterfuge pour faire sortir Laure des lieux et lui bander les mains pour cesser toute tentation ! »
« Impressionnant ! »
Pour ce jour, nous en restons là dans les visites car nous nous réservons pour les prochains jours et après 18 kilomètres à fouler le pavé et bitume « Varsovien » nous réintégrons l’appartement peu avant 18.00 heures.
Une douche, une machine à laver et une vidéo de près d’une heure avec les parents de Nicolas, nous voilà enfin prêts pour le souper et un bon film en famille.
« Quelle visite ! »
J +73 (Mercredi 16 Septembre 2020)
Comme convenu avec Dr Land, les parents font appel à un taxi « UBER » afin de se rendre à sa rencontre sur le coup de 09.00 heures dans le but de faire le point sur le check-up du DEF.
Pendant ce temps, les enfants quant à eux restent bien sagement au sein de l’appartement et s’adonnent à leur travail journalier.
C’est la toute première fois que nous testons ces services et sommes un peu septiques au départ et partisans des taximan mais il faut reconnaitre que l’application et la facilité du service sont au TOP.
Après le téléchargement de l’appli et l’encodage de la carte de crédit, on mandate une course tout simplement en mentionnant la date et l’heure à laquelle on veut être pris en charge, son lieu et son lieu de destination.
Ah oui, on allait oublier de dire que nous pouvons également choisir la catégorie de véhicule.
Après coup, l’application vous calcule le coût de prise en charge.
Au Jour J et à l’heure H, il ne nous reste plus qu’à ouvrir votre appli et regarder la petite voiture arriver sur la carte de la ville en mentionnant sa marque, son type et son immatriculation.
« Désolé pour ceux qui sont contre car nous les comprenons mais nous avons un budget à tenir et un taxi nous est hors de prix ! »
Bien que notre chauffeur est bon conducteur et arrive à se faufiler dans les rues surchargées de VARSOVIE, il n’est pas pour autant très bavard…
« Bah oui, il est sourd et muet ! »
« Ça aussi l’appli le mentionne avant de monter dans la voiture et ce afin d’éviter de s’époumoner à lui parler ! »
Après cette « UBERisation » et discussion avec Kristian, nous prenons la décision d’offrir à notre monture des caoutchoucs tous frais, lui donner de nouvelles plaquettes de freinage à l’arrière et de le remplir de graisse via tous les petits trous prévus pour ça.
« Normalement, même ceux qui n’y connaissent rien en
« bagnole » ont dû nous comprendre »
« On ne peut pas faire plus « vulgarisé » ! »
Même avec son super regard bionique (« dignes de ceux de Arnaud de chez Land Rover MONS et de ses acolytes (« que nous saluons au passage s’ils nous lisent ») ), Kristian n’a rien détecté d’anormal et nous confirme que nous pouvons poursuivre notre périple sans problème.
« Cross fingers !»
Selon lui, le tout sera effectué avant ce soir mais comme il nous l’avait déjà stipulé, nous pouvons lui laisser le charroi jusqu’à vendredi en toute sécurité au sein de son établissement.
Rassurés sur le peu de tâches à accomplir, nous nous faisons ramener par Kristian en personne à bord d’un Disco III !
« Nicolas est aux anges !! »
Le cadran de l’horloge n’indiquant que 10.30 heures et n’ayant pas envie de rentrer de suite (« Bande de lâches ! Parents indignes ! On va prévenir l’ONE et tous les organismes du droit de l’enfant ! », nous téléphonons aux enfants et prétextons être retenus pendant au moins deux ou trois bonnes heures.
D’un air inquiet, Laure nous répond de ne pas nous presser car ils sont occupés à travailler et que tout se passe bien.
« Pour dire vrai, nous sommes à moins de 2 mètres de la porte du logement ! »
« Et nous ne leur mentons pas car toute relation est basée sur la confiance ! »
Ayant eu l’accord de notre progéniture, nous prenons notre matinée et allons flâner du côté de la citadelle et le long des berges de la VISTULE (« Lisez bien car c’est Vistule et non F…. »)
Le temps passant tellement vite que nous sommes contactés par ces mêmes enfants qui nous avaient laissés quartier libre.
« Vous êtes où ? On a nos chaussures on peut vous rejoindre ? »
Pas question ! Nous sommes une nouvelle fois à côté de la porte et à peine raccrochés, nous pénétrons au sein des lieux pour diner tous ensemble.
La première partie de cette après-midi est consacrée à la visite du musée retraçant l’insurrection des polonais durant la seconde guerre mondiale.
La ville est si étendue que pour nous rejoindre l’ancien « ghetto », nous devons effectuer 45 minutes de marche.
Les lieux sont tellement prenant et bien pensés que nous ne voyons pas les heures défiler et en sortons à 15.30 heures.
« Vite, vite,… ! » car dans la foulée, nous voulons aller visiter le plus grand cimetière juif d’Europe qui ne comprend pas moins de 250.000 tombes.
Le temps et la nature ont si bien fait leur œuvre que la partie la plus ancienne du cimetière regorge de tombes aux pierres brisées, enfuies sous une multitude de ronces, et ne sont même plus accessibles.
Malheureusement les inscriptions étant en hébreux, il ne nous est pas possible de les dater mais au vu de leur emplacement, elles y sont depuis un certain temps.
L’atmosphère qui y règne est toute particulière et Nicolas décèle chez Emma un certain « mal à l’aise ».
Il n’en faut pas moins pour que le paternel se munisse discrètement de petits bouts de bois et qu’il les lancent dans les herbes hautes sises à côté de sa fille.
« Bingo ! » A chaque fois, celle-ci a pour réaction de faire un petit bond et de dire à son père : « Il y a des musaraignes je crois ! »
Mord de rire, Nicolas finit quant même par lui avouer la vérité
« Dégoutant ! Tu vois c’est avec des gens comme toi qu’on ne peut pas venir visiter un cimetière ! »
« Nous sommes sûrs que même les occupants des lieux ont du rire de la situation coquasse. »
Allez, il est déjà 17.00 heures et il nous faut déjà rebrousser chemin car une longue route de retour reste à faire pour aller prendre sa douche et aller nous restaurer dans un des établissements proposant une cuisine locale.
« Quelle histoire ! »
C’est une journée bien calme qui nous attend aujourd’hui car nous profitons du confort du logement et du wifi offert pour s’adonner à la réalisation des vidéos, transfert des photographies,… pendant que les enfants se consacrent pleinement à leur travail journalier.
Les filles ne savent plus où donner de la tête entre leurs résumés d’anglais, de sciences et de mathématiques, mais toutes deux arrivent à garder la tête hors de l’eau et parviennent à gérer leur temps.
« Si cette année se solde par une réussite, nous pensons qu’elles n’auront plus jamais de problème de gestion dans le reste de leurs études»
Quant à Gaby, il s’essaie pour la toute première fois aux dictées et aux tables de multiplication.
« Ca lui réussit pas mal mais le petit garnement doit être plus concentré lors de ses exercices ! »
Alors que l’avant-midi a déjà filé à toute vitesse, nous laçons nos baskets et reprenons la route afin de déambuler sans grand but au sein de la ville.
Ayant du temps devant nous et afin de contenter Laure, nous retournons une seconde fois au sein du grand centre commercial pour qu’elle y essaie une paire de « CONVERSE » qui lui faisait du clin d’œil lors de notre premier passage.
Pas de bol pour elle mais bien pour son portefeuille personnel, la basquet étant trop petite, Cendrillon ne trouva pas chaussure à son pied et repartit comme elle était venue, c’est-à-dire sans son prince mais avec sa famille.
« De toute façon nous n’avons plus de place dans la voiture pour une 6ème personne ! »
Seule Delphine fait l’acquisition d’un jeans dont l’achat était une question de réelle nécessité.
Les bras chargés d’un jeans et d’un nounours pour Gaby, nous repartons en direction du centre de la vieille ville, le traversons pour la énième fois et réintégrons le logement.
Bien au chaud et à l’abri des regards, comme des nudistes, nous nous défaisons tous de nos vêtements et sous-vêtements pour faire « the » dernière machine.
« En espérant que personne ne vienne sonner ! »
C’est donc avec des vêtements « clean » que nous quitterons VARSOVIE et pourrons poursuivre notre voyage.
Pour l’heure, il est temps de faire une petite vidéo avec la famille !
Dans tous les cas et après ce séjour, nous pouvons affirmer que nous avons fait le bon de choix de nous poser au sein de la capitale et de prendre le temps de la visiter.
Heureusement que Kristian était là pour « chouchouter » le Def et la remorque pendant notre sédentarisation car sans lui, le séjour n’aurait pas eu la même saveur.
Pour cela, nous l’en remercions et si vous nous lisez, que vous circulez en LAND et que vous êtes de passage à WARSZAWA avec votre monture, sans hésitation, arrêtez-vous chez lui car c’est vraiment un chouette gars.
« Merci beaucoup ! »
Demain nous reprenons notre vie de nomade en vue de migrer lentement vers le sud en direction de la belle KRAKOW mais avant cela, un dernier resto typique s’impose.
« Mon dieu que les plats traditionnels polonais sont bons ! »
« Quelle chouette expérience ! »
J +75 (Vendredi 18 Septembre 2020)
Voilà, il est l’heure du clap de fin sur VARSOVIE.
Appartement rangé, sacs remplis, nous ne sommes plus qu’à quelques minutes de l’arrivée de notre taxi (« du moins si tout va bien ») car n’ayant su réserver un « UBER » par faute de véhicule pouvant accepter 5 passagers, nous avons dû nous retourner vers une autre application appelée « I TAXI ».
Celle-ci est basée sur le même principe que sa concurrente au niveau de sa réservation mais alors que nous nous rapprochons dangereusement de l’heure fatidique nous n’avons pas d’autres retours.
« Wait and see ! »
N’ayant aucun changement sur l’appli, Nicolas consulte une énième fois « UBER » et s’aperçoit qu’un véhicule de 7 personnes est libre et n’est qu’à une encablure de notre position.
Ni une, ni deux, Nicolas annule la première course et réserve la nouvelle.
Nous n’avons que 9 minutes pour nous rendre au point de ralliement sis à moins de 30 mètres du logement mais c’est tout de même à la hâte que nous quittons celui-ci.
Une fois de plus, en un temps record, nous sommes conduits jusqu’à KRISTIAN et retrouvons nos deux compagnons de route dont l’un brille par ses caoutchoucs tous neufs.
Après nous avoir expliqué ce qui avait été modifié et nous avoir montré les deux silent blocs bien usés, KRISTIAN nous signale que d’initiative, il est rentré en contact avec l’un de ses amis qui habite CRACOVIE et que si nous le souhaitons, nous pouvons lui déposer la remorque durant notre séjour.
« Quelle bonne nouvelle ! »
Kristian achève ses explications en nous précisant toutefois que si nous voulons profiter de son offre, il nous faut être là avant ce jour 22.00 heures car son ami part en week-end et ne revient que lundi.
Malgré que nous ayons passé l’entièreté de notre soirée à analyser tous les points de bivouac qui étaient susceptibles de nous héberger durant notre descente vers CRACOVIE et que nous les avions sélectionnés avec soin, la proposition est si belle que nous ne pouvons la décliner.
De plus, nous avions regardé les campings aux alentours de CRACOVIE et avions remarqué que le plus proche affiche un prix journalier de 50 € alors qu’une location d’un appartement en « AirBnB » sis en plein centre de la vieille ville ne coûte que 38 euro la journée.
Une fois de plus, après les salutations et qu’il ait signé notre plaque « souvenir » sise à l’arrière de la remorque, nous prenons congé de KRISTIAN et reprenons la route.
Dès à présent, il nous faut nous arrêter au DECATHLON voisin (« mais oui, souvenez-vous des bouteilles de gaz pour le petit réchaud ! ») et au LIDL pour y faire le plein de bonnes choses.
Alors que nous finissons les courses dans les deux magasins typiques du pays, nous nous rendons compte qu’il est temps de rouler de manière un peu plus franche si nous voulons tenir le timing.
En effet, une fois le logement sélectionné et réservé par Delphine et Laure, la plus jeune de nos comparses contacte Wojtek (qui s’est proposé de mettre la remorque dans ses installations professionnelles) et lui fait la promesse que notre arrivée sera avant 17.00 heures.
Après une tracé de 300 kilomètres ponctuée entre portions d’autoroute, de nationales rapides et de traversées de village, nous arrivons aux portes de CRACOVIE alors que le GPS annonce une arrivée approximative pour 16.40 heures.
"Pari tenu ! »
« Enfin pas tout à fait car c’est sans compter sur les embouteillages du vendredi soir. »
Et c’est en voyant les minutes filer à grand pas que nous sommes dans l’obligation de reprendre contact avec Wotjek et de lui annoncer un retard d’au moins 15 minutes.
Heureusement, nous ne dépassons pas ce délai et c’est avec rapidité que nous faisons sa connaissance, désattelons la remorque et le laissons profiter de son week-end en amoureux.
Nous de notre côté, il nous faut rejoindre un parking sécurisé pour y stationner le Def.
Normalement la chose est rendue facile car nous avons pris la peine d’effectuer la recherche et de contacter le préposé alors que nous étions encore loin de notre point de destination.
Lequel nous précise qu’actuellement le parking est rempli mais que d’ici 18.00 heures, de la place sera disponible et qu’il veillera à ce que nous en ayons. Pour nous garantir la chose, il prend note de la marque et du modèle de la voiture.
« Quel professionnalisme ! »
Ça s’était dans le meilleur des mondes car malheureusement, nous ne sommes pas tombé sur la même personne et la réalité est beaucoup moins agréable à vivre.
Pour dire vrai, délesté de la remorque, nous nous engouffrons dans le parking et constatons que des places sont libres.
Alors que Delphine et Laure se dirigent vers la caisse, un soixantenaire sort d’une voiture et se dirigent de suite vers elles. Tout en se rapprochant, l’individu place son masque sur le nez, regarde attentivement la plaque et le drapeau belge collé sur la porte arrière et leur dit : « NO PLACE ! »
Etonnée, stupéfaite,…. Laure tente de lui expliquer que nous avons pris contact, etc…
Mélangeant « NO PLACE » avec des mots polonais, ce gars nous fait des signes pour nous inviter à sortir.
Au vu de la situation, à son tour, Nicolas sort de la voiture et lui demande pourquoi il ne veut pas que nous nous stationnions au sein des lieux et à son tour le gars lui répond « NO PLACE »
Alors que le sang de Nicolas commence à bouillir, que son teint devient rouge et que ses veines se marquent de plus en plus au niveau de ses tempes, Nicolas demande à Laure de reprendre contact avec le préposé du parking afin de lui expliquer la situation.
« Il suffit que le type sorte un drapeau rouge pour que Nicolas lui fonce dessus comme un taureau peut faire en pleine arène ! »
Même pas le temps de composer le numéro que notre énergumène de foire est occupé à téléphoner au responsable et lui explique que le parking n’est que pour les polonais.
Ça nous le comprenons suite au fait que le numéro de notre correspondant est déjà en ligne et que quand nous parvenons à le contacter, ce dernier s’excuse en précisant que la voiture est hors gabarit et nous communique une autre lieu sécurisé.
Enragé de la situation et de la forme de racisme dont nous sommes victimes, Nicolas ne peut s’empêcher de lui demander ce qu’il a contre les étrangers.
L’intéressé n’aura que pour seule réponse un sourire narquois !
Nicolas n’aura que pour seule réponse qu’une série d’insulte à son égard !
Malheureusement, cette personne à elle seule est venue entacher toutes les superbes relations que nous avons tissées jusqu’à présent au sein de cette belle POLOGNE.
Il est clair que depuis la FINLANDE nous ressentons un regard pesant mais jamais nous n’avions été victimes d’une telle « haine ».
« Dommage pour ce pauvre type ! Où qu’on aille, il y a toujours malheureusement ce type de personne ! »
Rien de perdu toutefois car cette situation nous a permis de retrouver un autre parking sis au bout de la rue de notre hébergement. Bien qu’un peu plus cher, sa situation nous permet d’aller rendre visite tous les jours à notre fidèle destrier.
Une fois tout le monde bien parqué et sécurisé, nous parcourons les 100 mètres à peine qui nous séparent du logement.
L’appartement est à tomber par terre de par sa localisation (à – de 200 mètres de la Place du Marché « cœur même de la ville ») mais aussi par sa décoration toute dédiée à Sir John McEnroe.
« Une fois de plus, comment un appartement aussi bien situé et offrant tout le confort nécessaire peut afficher des prix aussi bas par rapport à un camping ? »
Comme le disait Emma lors du trajet, jamais nous n’aurions pensé passer autant de temps dans des logements et elle a raison sur ce point mais quand on se dit qu’on agit de la sorte afin de faire des économies, c’est à ni rien comprendre !!!!!
À peine installés sur le coup des 19.00 heures, nous profitons des dernières lueurs du soleil pour effectuer un premier déambule dans les rues avoisinantes.
« Vivement demain pour la visite ».
Pour l’heure, alors que nous sommes occupés à rédiger ces quelques dernières lignes, Laure est occupée à chercher après sa petite culotte qu’elle aurait perdu entre la chambre et la salle de bain.
Rendez-vous compte qu’elle a réussi à la perdre dans un appart de 30 M2.
… Et ce n’est qu’après vingt minutes de recherches qu’elle percute et se rappelle ne pas l’avoir prise de son tiroir !
« Elle est vraiment culottée cette fille ! »
« Quel culot ! »
J +76 (Samedi 19 Septembre 2020)
Les filles déjà à l’ouvrage dès de notre réveil, nous prenons la décision de laisser Gabriel encore dormir car il en a grand besoin ce petit bonhomme.
Lui qui ne cesse de nous suivre, avec ses petites jambes, à travers les rues de ces grandes villes, qui à chaque arrêt tente de se reposer en s’asseyant sur les pieds de son papa ou en se penchant vers l’avant et de poser les paumes de mains sur les genoux.
Lui-même encore qui râlait il y a quelques mois et que l’on n’entend plus du tout malgré des distances de plus en plus longues.
Mais maintenant que nous passons à table pour le petit-déjeuner, il faut se lever mon petit garçon car il est hors de question que l’un de nous manque à l’appel pour ce premier repas de la journée.
Alors que les baskets commencent à gesticuler dans le vestibule comme un chien peut balancer la queue de gauche à droite à côté de la porte d’entrée quand il sent l’heure de sa balade arriver, il est l’heure de passer aux feuilles d’exercice du jour.
« Mais nous sommes SAMEDI nous diriez-vous ! »
Et vous avez raison, mais la journée d’hier ne nous a pas permis de les faire et donc sont tout simplement reportées à ce jour.
A première vue, suite à un survol des feuilles, il ne devrait pas y avoir grand problème car aujourd’hui nous avons en « ENTREE » les formes géométriques, en « PLAT PRINCIPAL » les heures et en guise de « DESSERT » un texte à lire servi avec son lot de questions.
« Bardaf ! »
« L’entrée à peine servie et c’est déjà l’indigestion ! »
Non comme à son habitude, c’est Nicolas qui perd son sang-froid en premier et ce à peine quelques minutes après s’être assis et avoir enfilé son tablier d’instituteur.
Heureusement que sa collègue du jour est là pour prendre le relais car nous sommes déjà au BURN-OUT.
Cette dernière, pleine d’instinct maternel à l’égard de son fils si attendrissant reprend depuis le début les explications mais à son tour, suite aux réponses farfelues, arrive à en perdre des cheveux.
« Au moins Nicolas a cet avantage là sur Delphine ! »
Et c’est à force et force et force et force et de « WD40 » (« pour les mécanos ») que la matière finit par rentrer et que péniblement les exercices se font.
« Pfoooooouuuuuuuuu ! Dur, dur, dur tout ça !»
Midi sonné, il est hors de question d’enchainer directement avec le « plat » et le « dessert » mais il est plutôt temps de prendre une bonne bouffée d’air et d’aller visiter la ville.
« Mince alors, faute de promenade matinale, nos baskets n’ont pu se retenir et se sont soulagées au pied de la porte ! »
Allez, enfin dehors, nous prenons la direction de la Cathédrale du WAWEL qui n’est autre que la 3èmereconstruction du bâtiment suite à de multiples incidents. Cette dernière abrite les tombeaux des monarques et de leurs familles et est le lieu dans lequel Karol Wojtyla, le futur Pape Jean-Paul II a célébré sa première messe en date du 2 novembre 1946.
Malheureusement, au vu du nombre de visiteurs présents, nous ne parvenons pas à apprécier pleinement de la bâtisse et de sa richesse intérieure.
Bien que tout le monde porte le masque, les règles de distanciation sont loin d’être respectées à moins que la distance légale ne soit retombée à moins de 10 cm et que nous ne sommes pas au courant.
De ce fait, c’est un peu au pas de course que nous écourtons notre visite.
Contrairement à VARSOVIE, CRACOVIE est victime de son succès.
Son côté chaleureux, la beauté de ses bâtiments et de son histoire ainsi que la multitude de restaurants et de bars offrant des plats bon marchés attirent de nombreux visiteurs et locaux pour le week-end.
« Ne parlons même pas de ces jeunes anglais qui passent leur temps à s’enivrer aux terrasses des cafés ! Avec des prix de 8 zlotys (càd 2 euro) le ½ litre, on ne vous dit pas le résultat final »
« Il est bien loin le So british ! »
Les lieux de visite étant trop peuplés, nous prenons la peine de nous y rendre mais ne les visitons pas. Nous préférons rester à l’air libre et déambuler dans les différentes rues qui composent la vieille ville.
Ça c’était jusqu’au moment où nous tombions sur un magasin de skate et qu’Emma nous invite à la suivre et à en ressortir avec une planche à la main.
« Pour toute explication, Emma s’adonne à une collection de planches de skateboard qu’elle accroche sur le mur de sa chambre. Elle n’est qu’au début de celle-ci mais quand elle se rend à l’étranger, elle tente toujours d’en acquérir une en guise de souvenir. Pas mal l’idée non ? »
Mais là, il est 15.00 heures et il fait vraiment faim. Raison pour nous de goûter à l’une de ces spécialités locales ;
Imaginez :
- Une grande, grande, grande et épaisse tartine de pain gris légèrement toastée sur une grille de barbecue.
- Sur laquelle on vient tartiner du saindoux en belle quantité.
- Et selon ses envies, on vient soit y ajouter de la chair à saucisse ; des cornichons ou des oignons poêlés.
« Un délice qui cale bien à moins de 3 euro/pce »
Et c’est en nous perdant une paire d’heure dans les rues de la ville que nous achevons notre après-midi ensoleillée et réintégrons l’appartement pour finaliser le « PLAT PRINCIPAL » et le « DESSERT » de Gabriel.
« Quelle CRAC…OVIE Nié bien douchi ! » (borain polonais)
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