J +178 (Mercredi 30 Décembre 2020)
Nouveau jour J dans notre voyage car il symbolise un tournant dans celui-ci.
Et oui, après avoir sillonné l’Europe, nous partons cette fois à la découverte du continent africain.
"VIVE LA NAMIBIE"
L’excitation est à son comble et jusqu’à présent, Gaby ne marque pas trop sa crainte de l’avion.
Lui qui n’a jamais emprunté ce mode de locomotion n’a pas l’air spécialement intimidé malgré le fait qu’il soit adepte de l’émission « AIR CRASH » diffusée sur National Géographique.
On pourrait même dire que ce monde le fascine.
« On verra au fil des heures si les choses évoluent. »
Comme nous le disions ci-avant, tout le monde est tellement énervé qu’il ne faut pas attendre 08.00 hrs avant de voir tout le monde levé.
Il est clair que nous avons largement le temps devant nous car l’avion ne décolle qu’à 19.45 heures et seule une petite heure de trajet nous sépare de l’aéroport.
Étant donné que le check-out n’est qu’à 12.00 heures, nous profitons allègrement de notre matinée en dégustant le petit-déjeuner fraîchement acheté par Delphine, en nous douchant et en testant le nouveau jeu de société acquis la veille.
Ca y est, l’heure fatidique retentit.
Il est temps pour nous d’endosser les sacs à dos et de prendre la direction de l’arrêt de bus sis au « Trône ».
Cette fois, il est hors de question de nous rendre dans un kiosk pour y acheter des billets hors de prix qui ne sont même pas les bons de toute façon.
Non, non, un appareil « Go » suffira largement.
A peine arrivés à l’arrêt, voici que le « 12 » pointe déjà le bout de son nez.
Il ne nous reste plus qu’à tenir compagnie au chauffeur qui jusqu’à présent était seul.
De toute façon, heureusement qu’il nous a eu car à 1 ou 2 voyageurs prêts, nous n’étions que ses seuls clients.
Après 30 minutes d’un trajet que nous commençons à connaitre, nous sentons notre pouls s’accélérer à l’approche de l’aéroport.
« Ca y est ! Cette fois çi c’est la bonne ! On ne répète plus. »
Mais il est encore très tôt quand nous pointons le bout du nez et il va falloir nous occuper pendant de longues heures. Que faire surtout que tous les commerces sont fermés ?
De part les volets tirés et le peu de personnes présentes, les lieux sont moroses.
Heureusement pour les enfants, une seule librairie a laissé sa porte grande ouverte et les accueille des heures durant dans le rayon BD.
Alors qu’Emma profite du WIFI offert pour aviser son parrain, ce dernier lui apprend que lui aussi va arriver à l’aéroport à la suite d’une surprise concoctée par son épouse Chloé.
« Finalement, nous ne nous croisons pas au sein des couloirs de l’aéroport ! »
Après de longues heures interminables au sein du terminal, il est 16.00 heures quand le check-in d’Ethiopian airlines ouvre ses portes.
Sans grande surprise, nous sommes les premiers à nous y rendre pour l’obtention des tickets et l’enregistrement des bagages.
« Enfin ! » Nous tenons en main les précieux sésames qui nous permettent d’embarquer dans le grand oiseau de fer. De plus, ces mêmes billets nous permettent de passer de l’autre côté afin de rejoindre les « Gates ».
Pour notre part, il s’agit de la porte « B14 » pour ADDIS ABABA (Ethiopie) avec escale à VIENNE.
Mais il est hors de question de nous y rendre sans passer par le free taxe pour y acheter LA bouteille de champagne que nous dégusterons une fois sur place à l’occasion du nouvel an.
Les yeux rivés sur le cadran de l’horloge, nous ressentons une fois de plus notre cœur s’accélérer dans la poitrine. Le stress monte mais nous tentons de ne pas le communiquer à Gabriel qui l’est déjà assez comme cela.
Lui qui ne montrait rien lors de ces derniers jours, voir ces dernières heures commence à s’exprimer sur le sujet et nous fait part de ses craintes.
« Ce n’est pas que j’ai peur mais on va s’écarter de la famille et j’ai peur qu’il leur arrive quelque chose ! »
« Mais qu’est-ce que je vais dire à Margaux ? Je lui ai dit que nous étions en Turquie. Tu crois qu’elle va me pardonner ? »
Alors que nous ne sommes qu’à dix minutes de l’embarquement, nous voyons défiler nos hôtesses de l’air habillées dans un uniforme impeccable, lesquelles sont suivies des deux pilotes qui ont la lourde tâche de nous conduire à bon port dans leur terre natale.
« Ils ne nous semblent pas bien vieux ces deux-là. Tant qu’ils font bien leur boulot, le reste on s’en fiche pas mal » pensons-nous en silence.
Alors que le message « Les voyageurs d’Ethopian Airlines à destination d’ADDIS ABABA sont priés de se présenter à la porte B14 pour l’embarquement » retentit dans le hall des départs, nous nous extirpons de nos sièges et nous présentons comme sollicités auprès de l’hôtesse d’accueil qui nous sépare de l’avion.
Le tout une énième fois vérifié, nous empruntons la passerelle amovible qui est rattachée à la porte de l’avion.
Nous sommes les tous premiers à pénétrer dans l’avion et à prendre possession de nos sièges.
Il faut dire que de toute façon, nous ne sommes qu’une petite vingtaine à monter à son bord et qu’au vu de son volume intérieur, ce dernier nous semble bien vide.
« Pour ce qui est du respect des distances, on ne peut faire
mieux ! »
« De plus, 8 hôtesses pour 20 passagers ! Pourquoi payer la « Business class » alors qu’on vit comme des rois en « Economic » »
Très vite, dès la découverte de sa télévision individuelle, de ses écouteurs personnels et de son programme attitré, les peurs de Gabriel se dissipent et finissent même par disparaitre jusqu’à l’instant même où les pilotes actionnent les gros réacteurs qui nous extirpent du sol belge.
« Quel soulagement !
Une renaissance ! »
Choyés durant une heure-trente de vol, nous voilà déjà arrivés à VIENNE où nous devons effectuer une heure d’escale.
Alors que nous restons paisiblement assis dans nos sièges à poursuivre notre programme, nous nous faisons envahir par une horde de voyageurs. En une fraction de seconde, plus aucune place n’est disponible.
« Ca va dans tous les sens ! »
Les moins expérimentés mettent un temps indéfinis pour trouver leur rangée. Les choses se compliquent quand il s’agit de définir le bon siège.
Chacun y va de sa technique pour réussir à faire rentrer son bagage à main (dont certains ressemblent étrangement à des bagages en soute) dans les énormes bacs déjà bien comblés par les biens des autres voyageurs.
Bref, après ce spectacle de toute grandeur (heureusement que le masque nous cache les rictus incontrôlables), l’avion va se placer en bout de piste pour se préparer cette fois à l’extirpation du sol autrichien en faveur de celui de l’Ethiopie.
« C’est reparti pour 06.30 heures de vol ! »
Un avion c’est pire qu’un hôpital car il y est impossible de dormir. A chaque tentative, nous sommes toujours dérangés par une hôtesse qui pense à notre bien être à bord.
Une fois c’est pour l’apéro, la seconde pour le plat principal, la troisième pour le café et la quatrième pour débarrasser le tout. Il nous faut attendre que tout soit passé pour pouvoir rejoindre Morphée pour de bon mais attention…. Il ne nous reste que 2.30 heures avant l’escale de ADDIS ABABA.
« Quelle première pour Gaby ! »
J +179 (Jeudi 31 Décembre 2020)
Après 02.30 hrs de sommeil difficile, nous nous réveillons avec l’annonce du commandant de bord nous précisant que nous allons entamer la phase d’atterrissage et que de part ce fait, tous les sièges et tablettes doivent être relevés.
C’est avec l’esprit embrouillé par la fatigue et les paupières lourdes que nous exécutons, dans un certain désordre, ce qu’il nous est demandé.
¼ d’heure plus tard, c’est avec grande douceur que les roues accrochent le macadam de la piste d’atterrissage d’ ADDIS ABABA et que nous foulons pour la première fois de notre existence le sol Ethiopien.
Ce qui nous frappe à la sortie de l’avion est la chaleur qui règne au sein des lieux. Il n’est que 06.00 hrs (heure locale) et l’air est déjà chargé de chaleur.
Il nous est tellement irrespirable que Gaby pense que cela est dû aux réacteurs de l’avion qui nous surplombent.
Et oui, ici pas de passerelle directe mais de bons vieux bus effectuent la navette jusqu’au terminal où nous sommes dans l’obligation de repasser à la fouille et au contrôle des bagages.
Nous sommes même dans l’obligation de nous défaire nos chaussures et de passer le poste de contrôle en empruntant cette grosse moquette rouge (« qui au vu de son état a déjà dû être foulée par des milliards de personnes »).
« RAS »
Allez, nous avons un peu moins d’une heure trente pour rejoindre la porte d’embarquement « A6 » distante d’une petite centaine de mètres.
En toute honnêteté, le temps ne nous semble pas très long car à peine avoir été aux toilettes et scruté la vétusté des lieux, la préposée appellent les voyageurs à accéder à bord.
Comme à notre habitude, nous sommes choqués des comportements de certaines personnes plus âgées qui en théorie, au vu de leur expérience, sont semblées nous montrer l’exemple.
« Et bien non, il n’en n’est rien ! »
Et oui, ces dernières n’ont toujours pas compris que contrairement au cinéma les places sont numérotées et quelle que soit votre place dans la file, votre siège reste vide.
« Bref ! » (Il est quand même agréable de voir les yeux des enfants et d’écouter leurs commentaires à la vue de pareil comportement)
Bien sûr, à peine installés à nos sièges respectifs, nous nous rendons compte que la rangée face à nous est partiellement occupée par ces personnes indélicates.
Alors que toute la famille tente de se rendormir au plus vite, seul Gaby allume son écran et continue son programme favori.
« Pour une fois qu’il peut regarder ce qu’il veut tant que c’est en anglais ! »
Seuls 4330 kilomètres nous séparent dorénavant de WINDHOEK. Et on peut dire qu’à plus de 900 km/hr, il ne s’agit que d’une formalité. En effet, après quasi 5 heures d’un sommeil relatif, nous voilà déjà sur place.
Il est 12.45 hrs (heure locale) quand nous foulons l’asphalte namibien.
Pour ce qui est de l’air, on peut affirmer qu’il est aussi chaud que celui d’ETHIOPIE et que le port du masque ne facilite pas l’exercice.
L’excitation qui nous habite est à son comble mais avant de rentrer officiellement sur le territoire namibien, il nous faut encore avaler cette file d’attente interminable, passer à la caméra thermique, remplir les formalités douanières et récupérer nos sacs.
Heureusement, et ce sans le savoir, nous avions emporté avec nous notre meilleur « FAST PASS » à savoir…. GABRIEL.
Comme de fait, grâce à ce petit bout de chou plein de malice, nous pouvons passer en PRIOR et donc, gagner plusieurs dizaines de minutes.
Le tout effectué sans encombre, les portes de NAMIBIE s’ouvrent enfin à nous.
Il est temps à présent de nous rendre aux toilettes pour récupérer les euro cachés afin de les échanger en Dollars Namibiens.
Alors que le taux de change est moins élevé WESTERN UNION, celui-ci reste tout de même le plus intéressant car il ne prend pas de commission.
« Au vu de la file, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu le même calcul ! »
Mais Nicolas tente un tour de poker et se rend directement auprès d’un concurrent qui affiche le taux de change le plus élevé de tous mais qui prend une commission.
Naturellement, au premier à bord, cela ne semble pas du tout intéressant et une fois de plus, vu qu’il n’y avait pas de file et que personne ne se présentait au comptoir, tout le monde l’avait compris.
Par contre, quand la préposée a vu le montant à échanger et nous a annoncé son prix définitif, Nicolas l’a tout simplement refusé en expliquant qu’il allait récupérer son montant et aller chez WESTERN UNION.
Prise de panique, il nous a donc été répondu qu’elle allait tenter de faire un geste commercial et après avoir fait fi de téléphoner à un supérieur, il nous a été annoncé qu’elle n’appliquait pas la commission.
« Et hop ! Comment éviter une file interminable et gagner de l’argent en moins de 10 minutes. »
Le temps d’effectuer toutes ces démarches, les enfants ont été rejoints par notre chauffeur de taxi chargé de nous conduire au logement.
(Rappel : Pour ceux qui ne nous avaient pas suivi, ne voulant pas passer les fêtes de fin d’année en Belgique mais notre véhicule n’étant pas disponible avant le 7 janvier, nous avons loué un AirBnB dans la périphérie de WINDHOEK).
A peine salué, Laure nous avise que notre chauffeur, VRIES Sherwin, n’est autre qu’un athlète qui a défendu les couleurs namibiennes lors des jeux olympiques de MELBOURNE en 2000 et ce dans les disciplines du 100 et 200 mètres.
Par la suite, sous les couleurs Sud-Africaines, il participe à deux reprises aux MEMORIAL VAN DAMME de Bruxelles et suite à de multiples blessures aux tendons, il met fin à sa carrière professionnelle.
Alors que nous parcourons les 40 kilomètres qui nous séparent de la capitale et découvrons les premiers paysages arides, nous sentons rapidement que le gars est extrêmement sympathique et très prévenant.
En effet, en guise de réponse à la question où nous procurer une carte de téléphone nationale et faire les courses alimentaires, ce dernier nous répond qu’il va nous y accompagner et nous assister lors des démarches.
De plus, quand il s’aperçoit que nous sommes à quelques kilomètres du centre, il nous propose de venir nous chercher samedi pour une visite de la ville.
Ayant déjà été eu par ces initiatives, nous nous méfions et demandons le coût d’une telle visite. Sherwin nous répond spontanément que cela lui tient à cœur de nous faire visiter sa ville et que de ce fait il ne nous demande rien en échange.
« Allez, on verra bien ! » (« En Tunisie, il nous avait été dit le même mais à l’issue, un climat de tension s’était créé quand notre guide nous avait réclamé une somme ahurissante »).
Quoi qu’il en soit, une fois les bagages déposés au logement, Sherwin nous emmène au sein d’une boutique de la compagnie de téléphonie « MTC » afin de nous procurer la carte SIM et les data nécessaires et dans un super-marché « SPAR » pour les courses.
Durant tout ce temps, Sherwin nous attend dans le centre commercial qui abrite les divers commerces visités et au vu du nombre de mains serrées, on peut penser qu’il est une véritable star ici.
« Une fois de plus, c’est quand même dingue de penser que ce voyage nous a permis de rencontrer un des fondateurs de MICROSOFT et un athlète olympique. Bien sûr, nous ne mettons pas de côté les dizaines de belles personnes que nous avons eu la chance de croiser et partager de merveilleux moments. »
Pour notre part, nos organismes sont vraiment fatigués et il est temps pour nous de se reposer. Malgré tout, nous sommes tout de même le 31 décembre et bien que difficile, il est hors de question de ne pas profiter de l’atmosphère des lieux au passage de l’an neuf.
C’est donc en dégustant quelques petits fours et en nous matant l’ensemble des vidéos retraçant tout le voyage que nous nous maintenons éveillés.
« Bonne année! » ….« Euh non ! C’est plutôt “Happy New Year” »
qui retentit dans tout le quartier.
Pris par l’euphorie et ce depuis notre balcon, nous souhaitons à notre tour la bonne année à qui veut bien l’entendre.
« Loin de tout ce que l’on connait, cet instant magique restera très certainement longtemps gravé en nos mémoires. »
Ne pensant pas avoir crié assez fort pour que vous nous entendiez, nous tenons à vous souhaiter en écrit :« Bonne année à vous tous ! »
Mais là, il est vraiment temps d’aller se reposer.
« Quel rêve ! »
J +180 (Vendredi 01 janvier 2021)
Il est quasi midi quand tout le monde commence à ouvrir les yeux et s’extirper de son sommeil.
Seul Nicolas fait exception à la règle et repousse les maitres du temps encore de quelques heures. Il faut croire que le marchand de sable a été plus généreux à son égard.
A tel point qu’à son réveil, Laure lui demande si elle doit mettre la table du « Petit-déjeuner », du « Midi » ou de « 14 heures » !
« Sale gosse ! »
De toute façon, l’heure n’est qu’un détail car pour ce jour nous n’avions rien de prévu hormis se reposer et profiter un peu du logement. C’est donc dans un calme tout relatif (pour Gaby) que nous entamons la journée (ou du moins ce qu’il en reste) en nous adonnant à la rédaction du blog, à la lecture du guide sur la NAMIBIE et aux jeux de société.
N’étant pas très intéressante en soit, nous ne nous étalons pas plus longtemps sur ce premier jour de l’an mais tenons à vous parler de la météo de ces dernières 24 heures.
Tout d’abord, ce qui est certain c’est que nous ne regrettons pas le choix d’un camping-car !
Il est vrai que de voir tous ces 4X4 munis de leurs tentes de toit et chargés de leur matériel de camping nous a fait vibrer à la sortie de l’aéroport mais… et ça nous le savions….. Quand il pleut, il pleut !
Lorsque vous ressentez la première goutte vous toucher, vous n’avez même le temps de vous mettre à l’abri, que celle-ci se transforme en une averse comme jamais vue avant.
Même des grêlons d’un bon centimètre de diamètre s’invitent à la fête !
Les rues principales se changent en un torrent de boue….
En moins de 10 minutes, tout s’arrête et le soleil revient aussi vite qu’il n’est parti.
« A mainte reprises, Nous aurons la chance de rejouer la scène très célèbre de la marque « TAHITI Douche » »
« Quel bonheur ! »
J +181 (Samedi 02 janvier 2021)
Aujourd’hui comme prévu, Sherwin vient nous chercher au logement pour 09.00 heures afin que nous puissions aller visiter les alentours de la capitale.
Pour de ne pas le faire attendre, nous nous levons assez tôt et mettons tout en œuvre pour être prêt à temps.
Alors que tout va bon train, nous recevons un message de notre guide nous précisant qu’il ne pourra honorer cette visite suite au fait que son papa a eu une attaque cardiaque très tôt ce matin et qu’il en est décédé.
Après cette triste nouvelle, nous voulons continuer à espérer que 2021 sera meilleure que sa précédente.
Pour ce qui est de notre part, suite à la chaleur régnante, la nuit a particulièrement été difficile pour tout le monde et c’est avec de lourdes paupières que nous nous sommes extirpés des lits.
Heureusement que les quelques pluies intermittentes viennent rafraichir l’air ambiant et nous permettent ainsi de mieux respirer.
Tandis que les enfants continuent à s’adonner à divers jeux de société, de leur côté les parents mettent leur temps libre pour tenter de résorber le retard accumulé sur la réalisation et la mise en ligne des vidéos.
Demain étant dimanche et que ce jour est synonyme de fermeture, nous nous rendons tous au supermarché local.
Celui-ci n’étant pas très loin du logement, nous ne mettons qu’une petite dizaine de minutes pour y arriver mais le trajet parcouru nous permet de nous plonger dans l’atmosphère namibienne.
Assez vite, nous sommes interpellés par la multitude de coup de klaxon à la minute mais il ne nous faut pas longtemps pour comprendre que les auteurs de ceux-ci ne sont autres que des chauffeurs de taxi qui veulent attirer l’attention d’un éventuel client.
Pour l’heure, nous passons notre tour mais il se peut que nous soyons intéressés d’emprunter ce mode de locomotion dès lundi quand nous nous rendrons dans le centre de la capitale.
Bien qu’il pleuve de temps à autre, jusqu’à présent, nous ne pouvons pas nous plaindre de la météo car, comme déjà écrit précédemment, bien que fortes et accompagnées de coups de tonnerre violents, les précipitations ne perdurent pas dans le temps.
Après un bon souper, nous nous installons devant la télévision et via l’application « YOU TUBE », nous entamons un reportage sur la NAMIBIE. Une fois achevé, nous poursuivons notre soirée en regardant un second, puis un troisième et enfin un quatrième.
Bien que déjà quasiment finalisé, nous voulons nous assurer que le trajet tracé par les soins de Delphine reprend la majeure partie des points incontournables du pays.
Pour dire vrai, après avoir visionné l’ensemble des reportages, nous pouvons dire que Delphine a fait un sacré boulot de recherche et a été pointilleuse dans sa sélection.
Mais une crainte nous parvient tout de même :
- « Et si nous avions fait une erreur de jugement sur le véhicule retenu ? »
- « Si le camping-car n’était pas du tout adapté pour ces
contrées ? »
Sur ce point et ce bien qu’ayant déjà eu un aperçu des pluies, nous ne sommes pas certain de notre choix.
« Aurait-on déjà oublié les difficultés de la tente sous les
averses ? »
Un seul organisme sera à même d’apaiser nos inquiétudes…. la société dans laquelle nous louons le véhicule.
Ni une, ni deux, nous lui adressons une nouveau mail.
« Quelle tristesse pour Sherwin et les siens ! »
J +182 (Dimanche 03 janvier 2021)
Dimanche, jour du seigneur et de fermeture. Il n’y a donc rien à faire ou à visiter ce jour.
Bien qu’étant le dernier jour des vacances de fin d’année, les enfants profitent de cette journée sans grand intérêt pour se remettre au travail et parfaire leur étude.
Et oui, bien qu’en voyage, grâce à la collaboration mise en place avec le Collège St Stanislas de MONS, les enfants ne sont pas épargnés par le travail et peuvent même effectuer des CS à distance.
C’est de la sorte que mardi, Laure présente un CS oral d’anglais.
Pour ce qui est des deux autres, il en va de même.
Pour Gaby, nous devons réaliser puis envoyer une vidéo dans laquelle il doit lire un texte avec l’intonation requise et le respect de la ponctuation.
Emma quant à elle est en attente de nouvelles matières.
Soudain, alors que tout le monde est attelé à la tâche, Nicolas repère un chauffeur de taxi au pied du bâtiment.
A sa demande, Emma descend à toute allure les escaliers qui nous séparent de la voie publique mais malgré sa vivacité, elle arrive après qu’il ait redémarré.
Alors qu’Emma réintègre le bâtiment, elle est soudain rappelée par son papa qui de sa position en hauteur a repéré un nouveau taxi.
Distant d’une centaine de mètres, c’est en slash qu’Emma se lance à sa poursuite et interpelle son chauffeur.
Dans un anglais de toute première classe, Emma l’interroge sur le coût de la course jusqu’au centre-ville et ce pour 5 personnes.
En plus du prix communiqué (60 $N soit environ 3 euro), le chauffeur lui remet son numéro de téléphone.
« Non pas parce qu’il est tombé sous le charme de notre belle mais pour qu’on puisse l’appeler demain quand nous serons prêts. »
« Allez ! Il est temps de se remettre au travail ! »
Après un dure journée de labeur (« Mmm !! ») en nous adonnant aux jeux de société, nous consacrons une partie de notre après-midi en famille.
Seul Gaby a difficile à se familiariser avec la victoire et ce manque de chance a pour effet de se marquer assez fort sur son visage.
« Aurait-il pris le nom verbal de son paternel ? »
Et comme toujours depuis le début du voyage, les journées passent si vite que quand nous regardons notre montre, celles-ci sont souvent bien avancées.
Pour ce qui est d’aujourd’hui, il est temps de préparer le souper et tous les us et coutumes du soir.
« Quel râleur ! »
J +183 (Lundi 04 janvier 2021)
Dès notre réveil, nous nous préparons, déjeunons et téléphonons au taximan afin qu’il vienne nous chercher pour 09.30 heures au pied de l’immeuble.
Une fois arrivé, nous nous entassons tous dans la petite TOYOTA et serrés comme des sardines, nous effectuons le chemin qui nous sépare du centre-ville.
Heureusement, celui-ci n’est pas très long car il ne représente que 2,5 kilomètres en voiture et dure à peine 5 grosses minutes.
Mais alors que nous passons devant l’immense statue du président namibien Sam NUJOMA, Nicolas interpelle le chauffeur en lui demandant s’il s’agit d’un bon président ou pas.
Le chauffeur, ennuyé par la question n’ose répondre par la négative mais quand Nicolas le rassure en disant qu’il n’était pas très apprécié par d’autres namibiens, celui-ci revient sur ses propos et confirme qu’il n’a pas la côte auprès de la population.
Après un éclat de rire général, nous prenons congé de notre chauffeur afin de nous rendre au sein de l’enseigne « CYMOT » spécialisée dans les aménagements 4X4, équipements de camping,…
A peine rentré, Nicolas est aux anges et ses yeux commencent à briller comme un enfant devant un rayon de jouets.
Tous les produits de grandes marques spécialisées dans le domaine y sont ici représentés et sont affichés à des prix nettement inférieurs à chez nous. Comme de fait, il n’est pas rare des différences de l’ordre des 50 %.
Malgré tout, Nicolas reste raisonnable (« Surtout parce que nous sommes venus en avion !!!! ») et nous ne ressortons qu’avec une gourde, une carte papier de la NAMIBIE, deux sticks anti-moustiques et un autocollant.
Une fois sortis, nous débutons la visite de la capitale qui pour dire vrai n’a pas grand intérêt hormis ses musées sur le génocide et sur l’indépendance de la NAMIBIE.
Son architecture récente comporte d’immenses centres commerciaux qui n’ont rien à envier aux nôtres. En effet, grands nombres d’enseignes de sport y sont représentées et pour dire vrai, nous n’avons pas la sensation d’être sur le continent africain.
Pour pouvoir ressentir plus cette atmosphère, nous décidons de quitter cet immense hall pour aller déambuler dans les rues adjacentes. Celles-ci ont tout de suite plus d’intérêt à nos yeux car elles regorgent de petits commerces locaux, de vendeurs à la sauvette, des marchands de maïs,…
Et c’est dans ce quartier que Nicolas choisit de se faire couper les cheveux et tailler la barbe. en échange de 120$N.
A la proposition faite par son père, Laure n’hésite pas non plus à se jeter à l’eau et sollicite à son tour une coiffure « afro » réalisée d’un ensemble de toutes fines tresses.
« Prochaine étape, on apprend les danses locales ! »
Restylés, nous continuons notre découverte sur le haut de la ville mais ne trouvant rien de bien intéressant, nous rebroussons chemin et parcourons les 2,5 kilomètres qui nous séparent d’un autre magasin spécialisé dans le matériel de bivouac.
Pour résumer, « CYMOT » est le paradis pour la préparation du véhicule et « BUSHWHACKERS » est celui de ses occupants et de son contenu.
« Il y a tout ce qu’un homme ‘enfant’ peut rêver ! »
Marmites en fonte à mettre sur le braai, braai en eux-mêmes, tentes SAFARI aux qualités exceptionnelles, chapeaux de bush, couteaux, bacs de rangements, vaisselles inox, matériel de pêche, viande pour le braai, bouteilles de vin fraîches, chaussures de marche, tente de douche, machettes,… skateboard (« On n’a pas vraiment compris mais c’est véridique !! »), remorques aménagées, caravanes tout-terrain d’occasion,…
Bref, vous pouvez venir ici nus comme un verre et ressortir avec la panoplie complète du parfait trappeur et aller vivre le restant de vos jours dans les immenses plaines de NAMIBIE.
Chargés d’un nouveau sac à dos, d’un chapeau, d’un petit ballon pour Gaby et d’une bouteille de vin nous reprenons le chemin du logement.
Sans vraiment nous en rendre compte, il est déjà 16.00 heures et ce n’est pas moins de 10 kilomètres que nous avons parcourus tout au long de cette journée.
Le soleil nous ayant arrosé tout du long, c’est en enlevant nos t-shirt que nous nous rendons compte que nous avons déjà pris de belles couleurs.
« Croisons les doigts pour l’avenir ! »
Comme écrit ci-dessus, WINDHOEK ne présente pas grand intérêt et par rapport à tout le reste du pays, ne mérite pas à ce qu’on y perde une journée mais pour ce qui est de nous, nous sommes ravis d’y avoir été car grâce à elle, nous avons pu rentrer en contact avec une partie de sa population, échanger quelques moments de rire, partager leur mode de transport quotidien et plonger pour la toute première fois dans l’ambiance africaine qui anime les rues.
« Etant ici jusqu’à jeudi matin, il se pourrait très bien que nous y retournions une seconde fois ! »
« Quelle atmosphère ! »
J +184 (Mardi 05 janvier 2021)
Cela fait deux jours qu’il n’a quasi pas plu et que les températures avoisines les 25°C. Cette météo clémente ne nous réconforte pas dans le choix du véhicule car s’il reste de la sorte, on peut dire qu’il n’est pas du tout difficile de vivre en mode tente-bivouac.
De toute façon, nous devons nous résoudre car après contact avec la société de location, il appert que favoriser le 4X4 équipé de deux tentes en lieu et place du camping-car n’est plus envisageable à ce jour.
« Nous effectuerons donc bien notre première expérience en ce mode de locomotion »
Nous sommes à J-2 de prendre possession du véhicule et il faut reconnaitre que nous devenons impatients de partir à la découverte de ce pays et de retrouver notre vie de nomade.
C’est assez impressionnant de remarquer qu’après quelques mois seulement de vie nomade, nous éprouvons de réelles difficultés à rester au même endroit.
En effet, une sensation désagréable de claustrophobie grandit au fil des jours jusqu’au sentiment de se sentir emmurés.
Mais aujourd’hui encore, les enfants profitent des commodités du logement et sans s’attarder, s’adonnent à leur tâche quotidienne…. L’école.
Et oui, on n’en a pas trop parlé tout au long du blog mais il ne faut surtout pas perdre à l’esprit que l’école est un élément important du voyage et que dés le départ, il ne doit pas passer en second plan.
« Il y a le voyage mais après… »
Cet exercice prend du temps et est énergivore pour celles et ceux qui s’y adonnent quotidiennement.
Pour les autres membres (« qui n’ont plus cette chance »), ils doivent aménager leur temps de visite, roulage,… en fonction de ce paramètre et surtout des obligations qu’il impose (étude, réalisation de tests, vidéos, remise de travail,…)
En ce qui nous concerne, à l’opposé de certaines familles, nous avons dés le plus jeune âge éduqué nos enfants à une autonomie totale en leur donnant des outils et techniques que nous-mêmes n’avons pas bénéficiés à leur âge.
De par ce fait, à aucun moment du voyage, nous avons dû les rappeler à l’ordre ou hausser la voix pour que les choses se fassent. Bien au contraire, cette partie de vie est un parfait exemple de connexité entre parents et enfants car il permet à chacun de tenir compte des obligations des autres.
« Il faut tout de même reconnaitre qu’il est arrivé à Gabriel de pousser ses parents dans leurs derniers retranchements mais ce petit garçon n’a, malgré tout, rechigné à la tâche. »
Les quelques devoirs et leçons du jour effectués par Emma et Gabriel, nous prenons la direction du centre-ville car nous devons y faire imprimer la soixantaine de feuilles reçues par les professeurs d’Emma.
De sa propre initiative, cette petite studieuse, ayant anticipé notre départ et le manque de WIFI qui en découle, a pris la peine d’envoyer un mail à l’ensemble de ses professeurs pour les prier de lui transmettre leurs matières pour le 6 du mois au plus tard.
« Du fond du cœur, nous tenons à remercier une fois de plus les professeurs qui jouent le jeu et permettent aux enfants de se maintenir à jour malgré les 11440 kilomètres qui les séparent de leurs enceintes scolaires. »
Copies une fois faites, nous nous arrêtons auprès d’une petite roulote positionnée sur un des trottoirs de l’hyper centre.
Déjà la veille, de par sa conception en veilles tôles peintes de rouge, cette échoppe avait suscité notre attention mais n’avions pas fait le choix de nous y arrêter. Il est dorénavant impensable de faire de même et y commandons donc deux pains saucisses avec oignons fris.
Téméraire, seul Nicolas agrémente le tout d’une sauce chili.
Au fil des bouchées, voyant Gaby sentir ses lèvres lui brûler de plus en plus, nous comprenons que les oignons ont eux aussi été cuits dans cette même sauce chili.
« Quel délice ! »
Par contre, depuis quelques jours, nous faisons face à un dilemme de poids.
« Allons-nous ou pas acheter un appareil photo reflex avec un téléobjectif ou pas ? »
Par faute de place, au mois de juillet nous avions fait choix de laisser le nôtre au loft et de nous contenter de l’appareil photo compris dans l’Iphone 11 de Nicolas mais maintenant que nous risquons ("croisons les doigts") de rencontrer de superbes animaux dans leur état naturel et ce à quelques dizaines voire centaines de mètres de nous, ne serait-il pas opportun d’en racheter un ?
Le choix est cornélien car bien que très utile, il n’en reste pas moins bon marché et perce le budget fixé.
Après de longues heures de discussion, de pour, de contre et de calculs, nous nous finissons par en acquérir un en prenant l’excuse que nous ne reviendrons pas de sitôt.
Possédant déjà un boitier NIKON à la maison, nous rachetons un de la même marque mais portons surtout notre intérêt sur l’acquisition d’un téléobjectif 18-400 mm qui devrait nous permettre de réaliser de beaux clichés souvenirs.
Ce sont donc les bras lourds mais le portefeuille fortement allégé que nous réintégrons le logement pour y retrouver Laure restée seule.
"Les dons sont les bienvenus !"
En fait, elle n’y est pas vraiment restée si seule que ça car sa professeur d’anglais lui a tenu compagnie durant de longues minutes via vidéoconférence.
« Aïe ! Quelle dépense ! »
J +185 (Mercredi 06 janvier 2021)
Aujourd’hui c’est l’Épiphanie et ce sans avoir encore trouvé la fève, Delphine et Nicolas se lèvent en Roi et Reine après que leurs prince et princesses aient dressés la table du petit-déjeuner et préparé le café.
Une fois le tout ingurgité, les parents quittent vite leur statut royal pour enfiler celui de gouvernant(e) car demain 09.00 heures, nous quittons le logement et prenons possession du camping-car qui nous servira de maison roulante pour un peu moins de 2 mois.
Pour arriver à caser le reste de nourriture achetée le jour de notre arrivée, nous devons nous rappeler des astuces du jeu TETRIS et sommes déjà très contents d’avoir fait l’acquisition d’un nouveau sac à dos.
Au vu du bardas déstructuré, nous nous rassurons dans le fait que nous n’aurons pas à le porter longtemps suite au fait qu’un chauffeur de la société de location vient nous chercher au logement.
Malgré les va et viens incessants au sein du logement et le vacarme produit par l’ouverture et la fermeture des armoires, les enfants restent imperturbables et poursuivent leur étude du jour.
Alors qu’Emma découvre le tableau périodique de Mendéleiev, Laure s’exerce aux mathématiques et Gabriel quant à lui parfait son apprentissage des genres.
Une fois de plus, les heures files et nous n’avons pas l’impression d’avancer.
« Allez, courage ! Il nous faut nettoyer le tout maintenant. »
16.00 heures tapante, il est enfin temps pour nous d’officialiser le Roi ou la Reine du jour et pour cela, rien de tel que le cake au chocolat préparé à la hâte par Emma.
Il faut reconnaitre que l’exercice n’a pas été de tout repos car ne disposant ni de beurre, ni de levure, la puce a dû concocter son sucré à partir de farine, cacao, sucre roux et oeufs.
Malgré le manque des aliments de base, le goût est au rendez-vous.
« On fait avec les moyens du bord ! »
Une fois de plus, Gaby complètement excité choisit en premier, suivi d’Emma, puis Laure, Delphine et enfin Nicolas.
Dans un silence religieux, toute la famille déguste sa part en prenant soin de ne pas avaler le précieux Sésame (« une coquillette a fait parfaitement l’affaire ») qui propulsera l’un de nous au statut de Roi ou Reine et qui fera des autres ses sujets.
Soudain, un « crac, crac, crac,… » se fait entendre. Cette succession de craquement émane de la bouche de Delphine, qui dégoutée de la texture retire les quelques petits morceaux de coquillette restés entre ses dents.
« Vive la Reine Delphine ! » « Longue vie à la Reine Delphine ! » s’écrient en cœur les sujets
Et ainsi couronné(e) du chapeau du Bush (« Namibie oblige »), Delphine poursuit sa dégustation.
Le reste de la soirée étant sans grande importance, nous ne nous étalons pas à son sujet et préférons nous réserver pour le lendemain.
« Quelle belle reine ! »
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